Sommaire
ILes sociétés humaines confrontées aux risquesIIL'inégalité face aux risquesAPrévoir les risquesBDes inégalités face aux catastrophesLes aléas naturels et technologiques constituent des risques pour les sociétés humaines.
Cependant, les sociétés sont inégalement vulnérables face aux risques. Les pays développés peuvent prévoir les risques. Bien que les dégâts matériels soient généralement importants, le nombre de morts est plus faible et ils sont en mesure de reconstruire le pays après une catastrophe.
Les pays pauvres ont des moyens insuffisants pour prévoir les catastrophes et réagir. Ces pays sont dépendants de l'aide humanitaire et les catastrophes freinent leur développement.
Les sociétés humaines confrontées aux risques
Un aléa est un phénomène naturel ou technologique imprévisible. Il existe deux types d'aléas :
- Les aléas naturels (séisme, éruption volcanique, inondation, glissement de terrain, tsunami, etc.)
- Les aléas technologiques (pollution, explosion, pollution industrielle et atmosphérique, etc.)
Quand une population est exposée à un aléa, on parle de risque. Plus une population est exposée aux aléas, plus elle est vulnérable.
Environ deux tiers de la population mondiale est vulnérable aux aléas, c'est-à-dire que cette population est soumise à des risques.
Lorsque les risques deviennent réalité, on parle de catastrophes (tsunami en Asie en 2004, ouragan Katrina aux États-Unis en 2005, séisme en Haïti en 2010, Fukushima au Japon en 2011, etc.).
Les activités humaines peuvent aggraver l'exposition aux risques (construction sur des zones inondables ou sismiques, imperméabilisation des sols qui empêche l'infiltration de l'eau, production et transport de produits dangereux, etc.).
En 2013, 22 000 personnes ont été tuées par des catastrophes naturelles. Ce chiffre est en dessous de la moyenne de tués entre 2004 et 2013 qui est de 98 000 morts par an.
Malgré cette baisse significative, la vulnérabilité des populations s'accroît. Le réchauffement climatique augmente le nombre de phénomènes climatiques extrêmes, et la population, de plus en plus nombreuse, urbaine et proche des littoraux, est davantage vulnérable.
Aléa, vulnérabilité, risque et catastrophe
L'inégalité face aux risques
Prévoir les risques
Prévoir les risques nécessite l'utilisation de moyens coûteux : recherche scientifique pour la prévention des risques, satellites météorologiques, éducation et préparation des populations aux comportements à adopter face aux risques, aménagements réalisés pour renforcer la sécurité.
Tous les pays ne peuvent pas prévoir les risques de la même manière :
- Dans les pays pauvres, les États n'ont pas les moyens de prévoir efficacement les risques et les habitants ne sont pas préparés ou ils ignorent habiter sur des zones à risques.
- Les pays développés peuvent mettre en place des moyens afin de prévoir les risques et d'éduquer les populations.
En France, les plans de prévention des risques (PPR) permettent de définir les espaces vulnérables aux risques afin d'éviter les constructions sur ces espaces.
Des inégalités face aux catastrophes
Les dommages causés par les catastrophes varient en fonction du niveau de développement des sociétés. 90% des victimes des catastrophes habitent dans des pays pauvres :
- Dans les pays développés, les dégâts matériels peuvent être très importants, car les activités économiques sont développées. Cependant, les pertes humaines sont faibles : des plans de secours permettent de limiter le nombre de victimes. De plus, ces pays ont les moyens de reconstruire après la catastrophe.
- Dans les pays pauvres, les dégâts matériels sont moins importants, mais le nombre de tués peut être élevé. Ces pays n'ont pas les moyens de secourir efficacement les populations (désorganisation des secours, insuffisance des infrastructures comme les routes, les hôpitaux, etc.). Les pays pauvres disposent de moyens financiers insuffisants pour reconstruire et doivent compter sur l'aide internationale. Pour ces pays, les catastrophes deviennent alors un frein au développement et elles aggravent la pauvreté.