Sommaire
IL'impact de l'humain sur l'extinction des espèces et la dégradation de l'environnementIILa protection de l'environnementALes méthodes d'agriculture et de développement durableBLa protection de l'environnementCLimiter les prélèvements de ressourcesL'Homme, par les besoins de production nécessaires à son alimentation, influence la biodiversité planétaire et l'équilibre entre les espèces. Des actions directes et indirectes permettent de limiter son impact sur la biodiversité.
L'impact de l'humain sur l'extinction des espèces et la dégradation de l'environnement
De tout temps, des espèces se sont éteintes. Cependant, on parle actuellement de perte de la biodiversité due à l'humanité car on estime que les activités humaines ont multiplié par au moins 100 le rythme d'extinction naturelle.
Rythme d'extinction naturelle
Le rythme d'extinction naturelle est le nombre d'espèces qui s'éteignent chaque année en l'absence de l'action humaine.
On considère un rythme d'environ dix extinctions par millions d'espèces et par an comme la limite de rythme d'extinction qui permet de conserver la vie sur Terre. Ce taux est dix à cent fois le taux considéré comme naturel. Cela signifie que le taux actuel, en comptabilisant l'action humaine, est plus fort que n'importe quelle période d'extinction massive.
Les causes de l'impact de l'humanité sur la biodiversité sont multiples :
- La déforestation des forêts tropicale et amazonienne, très riches en espèces végétales et animales dont on détruit le milieu de vie.
- Les polluants chimiques émis, souvent toxiques pour les êtres vivants.
- Le changement climatique, qui modifie trop rapidement les conditions de vie des espèces. Sont menacées en particulier les espèces polaires, qui subissent le réchauffement climatique dû en grande partie à l'émission de gaz à effet de serre.
- La surexploitation des ressources vivantes, en particulier des ressources marines. Si les poissons sont prélevés avant d'avoir pu se reproduire, leur descendance n'est pas assurée. Par exemple, en dix ans, le stock de harengs dans la mer du Nord a été divisé par 28.
- L'exploitation intensive des ressources pour l'alimentation (comme l'agriculture et la pêche) et pour produire de l'énergie (comme le chauffage ou l'électricité) provoquent la disparition de nombreuses espèces et des déséquilibres entre espèces au sein des milieux de vie.
Cependant, l'Homme prend conscience de l'impact de ses activités sur la biodiversité et cherche à la préserver.
Écosystème
Un écosystème est l'association entre un ensemble d'espèces vivantes (végétales et animales) qui vivent ensemble dans un même espace et le milieu environnant lui-même (géologie, climat, ressources en eau, etc.). Les espèces dans un écosystème sont liées entre elles par des chaînes alimentaires et échangent énergie et matière entre elles et avec l'environnement.
Les espèces vivantes fonctionnent en écosystèmes. Elles sont donc liées les unes aux autres. Affecter une espèce donnée déséquilibre l'ensemble des autres espèces dans son écosystème. Un lac ou une forêt sont des exemples d'écosystèmes, même s'il est souvent difficile de placer une frontière nette autour d'un écosystème.
La protection de l'environnement
Les méthodes d'agriculture et de développement durable
En plus de l'utilisation d'énergies renouvelables, plus soucieuses de l'environnement, il existe des méthodes de culture responsables qui assurent une production alimentaire plus neutre pour l'environnement et les écosystèmes.
Aquaculture
L'aquaculture est une technique consistant à élever des espèces marines ou d'eau douce dans des fermes appelées fermes aquacoles.
En aquaculture, les conditions d'élevage sont très précises. Les animaux élevés n'ont pas de prédateur, sont bien nourris, ce qui permet d'avoir une croissance optimale.
En 2008, l'aquaculture fournissait les trois quarts de la consommation mondiale de poissons d'eau douce. Toutefois, comme toute pratique d'élevage, il faut être vigilant pour que celles-ci ne soient pas néfastes pour l'environnement, car les déjections des poissons élevés en grand nombre dans les fermes aquacoles polluent un environnement souvent riche en biodiversité. Il faut, par exemple, 10 à 15 kg de petits poissons sauvages pour produire 1 kg de thon rouge dans une ferme aquacole.
La protection de l'environnement
Certains espaces abritent une biodiversité exceptionnelle. Pour éviter qu'ils soient dégradés, des protections particulières sont mises en place. Cela passe souvent par le statut de parc ou de réserve naturelle. Les activités humaines possibles dans les parcs et réserves naturelles sont ainsi très réglementées, pouvant aller jusqu'à l'interdiction de se rendre à certains endroits. Ces "sanctuaires biologiques" permettent de constituer des réserves de biodiversité.
Toutefois, pour obtenir un équilibre naturel entre espèces, ces espaces protégés doivent être très étendus. La plupart du temps, les réserves naturelles sont trop petites, ce qui oblige l'Homme à devoir y contrôler les populations en prélevant ou en ajoutant des individus. Le braconnage est également un problème majeur dans de nombreuses réserves qui hébergent des espèces convoitées (pour leurs os, leurs cornes ou leur fourrure par exemple).
Enfin, des programmes de réintroduction d'espèces (cela concerne souvent les grands prédateurs comme les loups ou les ours) cherchent à recréer des équilibres naturels dans des espaces où une partie de l'écosystème avait été détruit précédemment. La réintroduction des prédateurs permet d'éviter d'avoir à contrôler artificiellement certaines espèces par des campagnes de chasse par exemple.
Limiter les prélèvements de ressources
Concernant les ressources marines, des quotas de pêche ont été mis en place pour préserver les espèces de poissons et de coquillage.
Quota
Un quota (de pêche, de chasse, etc.) est une quantité maximale que l'on peut prélever en une période donnée. Ces quantités (exprimées en tonnes ou en nombre d'individus) sont fixées par des réglementations et des lois.
L'Union européenne a mis en place un système de quotas pour la pêche à partir de 1983.
La chasse est elle aussi très réglementée. Il est interdit de chasser certaines espèces, comme les cygnes. De plus, des périodes de chasse ont été mises en place, pour laisser aux animaux le temps de se reproduire. Enfin, des quotas peuvent également s'appliquer.
Certaines espèces végétales sont elles aussi protégées, comme le lys martagon dont la cueillette est interdite.
Dans certains cas précis, des objectifs de chasse pour certaines espèces peuvent être donnés. Cela correspond à un nombre minimal d'individus à prélever sur une période. De tels objectifs ont pour but de corriger des déséquilibres entre espèces liés à l'activité humaine. Cela sert à éviter qu'une espèce particulière s'approprie trop de ressources et mette ainsi en danger d'autres espèces.
Lors de ces opérations, au-delà du nombre d'individus à prélever, il est fréquent que certains types d'individus (âge, sexe, habitat, etc.) soient visés, ceci afin de rééquilibrer efficacement les populations.
Afin de permettre une exploitation des ressources alimentaires de la planète compatible avec un développement durable et le maintien de la biodiversité, des comportements individuels et collectifs responsables doivent être adoptés.