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Pierre de Ronsard Fiche auteur

Pierre de Ronsard

1524 - 1585

Français

Poésie (ode, ballade, rondeau, sonnet)

Pierre de Ronsard

Amours de Cassandre

1552

Pierre de Ronsard

Continuation des amours

1555

Pierre de Ronsard

Nouvelle continuation des amours

1556

Pierre de Ronsard

Sur la mort de Marie

1578

Pierre de Ronsard

Sonnets pour Hélène

1578

Pierre de Ronsard naît au château de la Possonnière, dans le Vendôme, dans une vieille famille noble. Son père rapporte des guerres d'Italie le goût des beaux-arts. Il écrivait des vers et avait orné le château dans le style de la Renaissance. Le jeune Ronsard fait six mois d'études à Paris et passe les douze premières années de sa vie dans la nature et le calme de sa bâtisse natale. Il trouve dans ce lieu une source sans limite de souvenirs et d'impressions.

En 1536, alors qu'il n'a que douze ans, il est attaché comme page au dauphin François qu'il voit mourir trois jours plus tard. Il passe alors au service du troisième fils de François Ier, Charles d'Orléans, qui le cède à sa sœur Madeleine de France. Mariée depuis peu au roi d'Écosse, Ronsard doit la suivre dans son royaume où elle meurt presque aussitôt de phtisie. Il reste quelques temps en Écosse puis rentre en France pour séjourner ensuite trois mois en Allemagne auprès de son cousin De Baïf, un humaniste qui développe chez lui le goût de la littérature antique.

À l'âge de quinze ans, Ronsard est promis à la carrière des armes ou à la diplomatie. Mais à son retour d'Allemagne, une grave maladie le laisse demi-sourd et l'oblige à se retirer dans son château natal. Il entend encore assez pour apprécier la musique mais doit renoncer à ses ambitions et s'essaie sans grand succès aux vers italiens. Isolé du monde à cause de sa surdité, il décide de se consacrer à la poésie.

Il reçoit en 1543 la tonsure pour s'assurer le revenu de bénéfices ecclésiastiques et cherche à rivaliser avec Marot, en adaptant en français les Odes épicuriennes d'Horace. Jacques Pelletier du Mans lit ses premières odes et l'encourage dans cette voie. Il insère d'ailleurs la première ode du jeune poète dans ses Œuvres poétiques.

Ronsard étudie pendant cinq années la littérature antique et abandonne son emploi d'écuyer à la cour. Il s'enferme avec Du Bellay et De Baïf au collège de Coqueret, alors sous la direction de Dorat, où ils reçoivent une éducation humaniste. Ronsard est surtout attiré par les poètes grecs. Il est probable qu'il ait pris une part importante à l'élaboration de la doctrine de Du Bellay dans la Défense et illustration de la langue française. Il publie quelques mois plus tard ses quatre premiers livres d'Odes qui le désignent comme le chef de la nouvelle école poétique.

D'abord accueilli avec froideur, il conquiert peu à peu une autorité qui lui vaut le titre de "prince des poètes". Les Odes de 1550 ne séduisent pas la cour, dans lesquelles Ronsard chante en épicurien son Vendômois natal et sa passion pour Cassandre, âgée de treize ans, qu'il rencontre dans une fête à la cour de Blois à vingt ans. Elle épouse l'année suivante le seigneur de Pré, ce qui n'empêche pas le poète de la revoir et de la chanter, à l'époque où Du Bellay publie son recueil L'Olive.

Chaque sonnet du recueil est un jeu d'esprit et de comparaisons mythologiques, l'amour n'étant qu'un prétexte. Ne concevant pas la poésie sans la musique, Ronsard destine ses poèmes à être chantés et il contribue à fixer les lois du sonnet régulier, en imposant l'alternance des rimes masculines et féminines, considérées comme plus harmonieuses, et n'admet, pour les tercets, que les deux dispositions déjà admises par Marot. Le nom de Cassandre l'invite à évoquer plusieurs épisodes de la guerre de Troie et le poète rapproche la légende homérique de son propre destin.

Les variations sur la beauté éphémère des roses de l'amour sont un des motifs traditionnels de la poésie précieuse et l'ode à Cassandre, "Mignonne, allons voir si la rose…" le reprend. Mise en musique, elle contribue à guider le poète vers un lyrisme plus personnel. L'éternel lieu commun relève chez Ronsard d'un épicurisme discret, d'une mélancolie contenue et d'un style naturel donnant un autre charme à son ode.

Dans son "Ode à Michel de L'Hôpital", les muses, âgées de sept ans, rendent visite à leur père qui prend part à un festin au fond de l'océan. Pour charmer les convives, elles chantent la victoire de Jupiter sur les Géants. En récompense, elles obtiennent de leur père le pouvoir d'inspirer de leur "fureur divine" les poètes et descendent sur terre pour aller à la rencontre d'Orphée, d'Homère, puis des poètes de la Grèce et de Rome. La guerre et le règne de l'ignorance contraignent les muses à regagner le ciel. Elles ne redescendent qu'après avoir vu les Parques filer la vie de Michel de L'Hôpital. En rattachant à son éloge des légendes antiques, Ronsard s'assure les grâces de son protecteur en même temps qu'il peut chanter sa prétention à renouveler la poésie.

Ronsard reprend les thèmes épicuriens de la joie de vivre et d'aimer, en relation avec le sentiment de la fuite du temps et de la mort inexorable. Il chante par exemple une fontaine sans se contenter d'imiter Horace. Il choisit la Fontaine Bellerie du domaine de la Possonnière pour son poème qui exprime la vie de la nature derrière une fiction mythologique. L'artiste attaché à sa terre natale se devine derrière ses impressions sincères.

Ronsard, qui a contre lui les poètes de la cour, change alors de ton et publie deux ans plus tard des sonnets pétrarquistes, Les Amours de Cassandre. Il espère, en se pliant à la mode italienne, se concilier un plus large public. L'hostilité des poètes courtisans a quand même d'heureux effets car on lit ses odes devant le roi pour mieux les critiquer, mais la princesse et Michel de L'Hôpital prennent sa défense.

En avril 1555, Ronsard s'éprend de Marie Dupin, une simple paysanne qui n'a que quinze ans. Dans un style naturel, il évoque des sentiments plus sincères pour Marie, qu'il aime vraiment. Souffrant de se voir préférer le gentilhomme qui l'épouse, il lui consacre la moitié des sonnets de la Continuation des amours et toute la Nouvelle continuation des amours. Il se souvient dans ce recueil des sonnets de Pétrarque sur la mort de Laure et n'évite pas toujours la préciosité. Cependant, il reste simple quand il traite la comparaison de la femme à la rose : la jeunesse radieuse bascule vers la surprise brutale d'une mort inexorable. Quelques sonnets sont encore dédiés à Cassandre, surtout dans La Nouvelle continuation des amours. Les deux recueils marquent la victoire du poète sur les exercices d'école et ses concessions sont désormais au goût de la cour.

Ronsard enrichit son œuvre d'hymnes et de poèmes dans une période où il conquiert le premier rang. Il s'entoure des six meilleurs compagnons de la Brigade, constituant avec eux la Pléiade : Du Bellay, Ponthus de Tyard, Baïf, Peletier, Belleau et Jodelle. Ses recueils sont réédités et ont du succès. On l'imite et on lui dédie des poèmes. Il publie même en 1560 une édition collective de ses œuvres. Le poète de trente-six ans donne ainsi à lire au public sa production, fruit de son inspiration.

Ronsard met vingt-trois ans à écrire la Franciade, une épopée qui est pourtant un échec, parce que le nouveau roi Henri III a ramené de Pologne son poète favori, Desportes. Ronsard, riche mais malade, se retire dans ses prieurés et ajoute à son œuvre littéraire les Sonnets sur la mort de Marie et les Sonnets pour Hélène. Il s'y corrige pour atteindre plus de simplicité et de clarté, encouragé dans cette voie par l'imitation d'Anacréon et par le succès immense de l'odelette "Mignonne, allons voir si la rose..."

Les Sonnets pour Hélène célèbrent la fille d'honneur de Catherine de Médicis, une femme belle et vertueuse. Elle a perdu son fiancé dans la guerre civile et reste inconsolable. La reine invite alors Ronsard à l'immortaliser. Il la chante d'abord parce qu'on le lui ordonne puis ces écrits lui permettent de retrouver son inspiration pétrarquiste, qui revient alors à la mode. En dépit de leurs différences d'âge et de la réserve d'Hélène, Ronsard se prend à aimer sincèrement la jeune fille. C'est dans ce recueil que se retrouve le sonnet "Quand vous serez bien vieille…". Le thème épicurien du "carpe diem" d'Horace, souvent repris par Ronsard, apparaît dans ce recueil. Le moment des souvenirs mélancoliques et des inutiles regrets sont chantés comme étant une période difficile dans la vie d'une femme. L'artiste revient même avec quelque cruauté sur le tableau de la "vieille accroupie".

La goutte l'oblige à rester souvent au lit. Ses derniers sonnets évoquent ses tortures physiques, ses insomnies et sa préoccupation de l'au-delà. Il meurt à Saint Côme mais ses funérailles ont lieu deux mois plus tard à Paris.

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