Répondre aux questions suivantes à l'aide des connaissances et des documents proposés puis synthétiser l'étude des documents dans un paragraphe argumenté.
Kibera, un bidonville de Nairobi
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Kibera, un bidonville de Nairobi
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« Les plus grands bidonvilles du monde, entre solidarités collectives et répressions étatiques »
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Mis en ligne le 30/01/2020
« Kibera est un bidonville situé au sud de Nairobi, la capitale du Kenya. Considéré comme le plus grand bidonville d'Afrique, les estimations d'ONU-Habitat et de différentes ONG varient de 350 000 à 1,5 million d'habitants en 2017, tandis que le recensement de 2009 rapporte une population de 170 070 personnes. Kibera est plus exactement un regroupement de 15 villages interconnectés, constitués de huttes de boue et de cabanes en fer blanc. Aussi, cet ensemble de seulement 4 km2 comprend plusieurs bidonvilles dont Laini Saba (100 000 hab. en 2009), Siranga (150 000 hab. en 2009) et Soweto East (70 000 hab. en 2009). Malgré quelques améliorations des infrastructures entreprises, l'espérance de vie à Kibera est de 35 ans en 2009 et la grande majorité des résidents n'a pas accès aux services de base (électricité, eau courante, etc.). De plus, les biens de première nécessité y coûtent plus cher qu'ailleurs, par exemple, le prix de l'eau est en moyenne quatre fois plus élevé qu'au centre-ville de Nairobi en raison des nombreux revendeurs. En outre, Kibera est devenu un secteur où les crispations interethniques débouchent parfois sur des affrontements violents. »
Dans quel pays le bidonville dont il est question dans les documents proposés se trouve-t-il ?
Ce bidonville se trouve au Kenya. Le Kenya est un pays, l'Afrique un continent et Nairobi une métropole.
D'après les documents 1 et 2, dans quel matériau les habitations du bidonville sont-elles construites ?
Les habitations sont constituées de matériaux de récupération, constitués en grande partie par de la tôle.
Vrai ou faux ? Il est facile de circuler en voiture dans le bidonville.
Faux. Les photographies montrent des routes en terre, très étroites et sinueuses. La circulation en voiture ou en véhicule y est donc particulièrement difficile.
D'après le document 2, le bidonville est-il très éloigné du quartier d'affaires ?
Le quartier d'affaires est visible à l'arrière-plan de la photographie. Il n'est donc pas loin du bidonville. Dans les métropoles des pays en développement, les bidonvilles ne sont jamais très loin des gratte-ciels ou d'habitations des populations aisées. C'est une des caractéristiques de ces métropoles des pays pauvres.
Que révèlent les différences d'habitat entre le quartier d'affaires et le bidonville ?
Les contrastes urbains soulignent les inégalités de richesse des grandes métropoles et notamment des métropoles des pays en développement comme le Kenya. Tous les habitants ne sont pas pauvres à Nairobi, certains vivent très correctement dans les buildings du CBD ou dans des résidences fermées et protégées.
D'après le document 3, dans le bidonville de Nairobi, quel service dysfonctionne plus particulièrement ?
Dans les bidonvilles comme Kibera, les services de santé et de scolarisation du supérieur sont défaillants ou totalement manquants.
D'après le document 3, pourquoi les nouveaux arrivants de Nairobi se logent-ils d'abord dans le bidonville de Kibera ?
C'est souvent par fatalité que les populations les plus démunies s'entassent dans les bidonvilles. Le document 3 précise en effet que les prix des biens de premières nécessités peuvent parfois coûter plus cher qu'ailleurs.
D'après le document 3, pourquoi le prix de l'eau est-il si cher à Kibera ?
Il y a certes les revendeurs qui contribuent à la hausse des prix, mais la véritable raison est que le bidonville n'est pas doté d'un réseau de distribution d'eau courante. Les habitants y sont ainsi dépendants des revendeurs.
Quelle est la conséquence que les conditions de vie dans les bidonvilles pourraient engendrer ?
La tension dans les bidonvilles est électrique car non seulement la vie est chère mais en plus elle est misérable. Les habitants vivent dans des conditions sanitaires indignes, sans eau et sans électricité. Certaines rivalités peuvent ainsi déboucher sur de gigantesques conflits voire des révoltes.
Dans les pays émergents comme le Brésil, la Chine ou le Kenya, les élites et les classes moyennes profitent de la croissance économique très forte, mais la grande pauvreté persiste. Les inégalités se creusent donc entre les riches et les pauvres de ces pays. Dans les grandes métropoles, ces écarts sont visibles à l'œil nu : de gigantesques bidonvilles comme Kibera s'étendent parfois jusqu'au pied d'immeubles résidentiels où vivent les classes moyennes et riches de la ville. Les conditions sanitaires y sont déplorables et les habitants ne bénéficient d'aucun services : ni eau, ni électricité, ni éducation, ni transports collectifs.