Expliquer l'endurance et la ténacité des soldats pendant la Première Guerre mondiale, ainsi que leur lassitude vers la fin de la guerre.
Qu'est-ce qu'une mutinerie ?
Comment réagissent les autorités militaires face aux mutineries de masse de 1917 ?
Pour quelle raison les soldats ont-ils recours à des mutineries à partir de 1917 ?
Pour quelle raison de nombreux soldats estiment la guerre nécessaire ?
Quelle année marque le développement des mutineries ?
Pendant la Première Guerre mondiale (1914 - 1918), les soldats combattent par patriotisme et obéissent à une discipline sévère. Cependant, on assiste à une montée de la lassitude et du refus de l'autorité à partir de 1917.
Dès le début du conflit, les soldats font preuve de patriotisme. Il faut gagner la guerre et protéger la patrie et la nation contre l'ennemi, l'Allemand ou encore le "Boche", peu importe la souffrance endurée au combat et à l'arrière. Ils sont convaincus de la justesse de leur combat. Ils mènent une guerre défensive par solidarité, pour sauver leur pays de la barbarie. Une propagande assez importante diabolise l'ennemi afin de renforcer ce patriotisme.
Par ailleurs, la ténacité des soldats au combat peut également s'expliquer par le devoir d'obéir à une discipline sévère. Le refus d'obéir, la désertion de son poste ou encore l'automutilation (acte de se mutiler volontairement un pied ou une main pour éviter le combat) sont sévèrement punis devant le conseil de guerre. Les mutineries des soldats conduisent à de violentes répressions de la part des autorités militaires.
Suite aux nombreux abus et aux exécutions injustifiées, le gouvernement tente peu à peu de contrôler au mieux cette justice militaire un peu trop rude. Les trêves et les fraternisations comme celles de Noël 1914 révèlent la lassitude croissante face aux combats.
En raison de cette lassitude et de l'attente dans les tranchées depuis début 1915 et du manque de soutien de leurs supérieurs, les soldats multiplient les mutineries dès 1917 (ils refusent de combattre, c'est-à-dire de sortir des tranchées et d'aller en première ligne). La Chanson de Craonne de 1917 illustre le soldat face à cette guerre d'usure sans réelle victoire et le refus d'obéir à des ordres par des états-majors déconsidérés. Par exemple, lors de l'offensive du Chemin des Dames en avril 1917, environ 40 000 poilus se mutinent. Ces mutineries sont violemment réprimées par les autorités militaires qui procéderont à 75 exécutions en guise d'exemple, sur près de 629 condamnations à mort.
- L'endurance des soldats s'explique par le patriotisme, dans un contexte où l'ennemi est diabolisé, mais aussi par une discipline très sévère.
- Les mutineries se multiplient cependant, surtout à partir de 1917, malgré la violente répression.