Expliquer les combats pour l'amélioration de la condition féminine de la Troisième République à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Comment se nomme une société dans laquelle l'autorité est détenue par les hommes ?
Quelle est la principale revendication des femmes durant la Troisième République ?
En quelle année est votée une loi contre l'avortement et la contraception ?
Quel gouvernement attribue à des femmes des postes de sous-secrétaires d'État ?
Le Code civil de 1804 stipule que l'autorité parentale appartient au mari : il est le chef de famille et sa femme et ses enfants doivent lui obéir. Le droit des femmes progresse lentement de la Troisième République à la fin de la Seconde Guerre mondiale, aussi bien au niveau professionnel qu'au niveau politique.
La femme mariée n'est pas libre de travailler ni d'avoir un salaire jusqu'en 1907. Seules les célibataires, les veuves ou les divorcées le sont. Mais rester sans mari est mal perçu. En effet, les normes de la société, surtout bourgeoise, imposent que la femme soit mariée et reste à la maison pour s'occuper du ménage et de l'éducation de ses enfants. Elle doit obéir à son mari, car on la considère comme un être faible.
Au début du XXe siècle, les femmes sont nombreuses à travailler. Dans les familles pauvres, la femme travaille pour combler les revenus faibles de son mari, gère l'argent du ménage et ainsi contribue au bien-être de sa famille. Les femmes sont moins bien payées que les hommes, donc les chefs d'entreprises les engagent plus facilement. L'emploi des femmes dans le secteur secondaire baisse au profit du secteur tertiaire. Ce sont souvent des emplois subordonnés comme les emplois domestiques ou la couture. Beaucoup leur sont interdits comme la magistrature jusqu'en 1946. Dans les familles aisées, les filles font de longues études et suivent le même programme dans le secondaire que les garçons dès 1924.
À partir de 1909, l'UFSF (l'Union française pour le suffrage des femmes) revendique le droit des femmes au suffrage. Ce mouvement est inspiré par ce qui se passe à la même époque au Royaume-Uni. Cette volonté d'obtenir le droit de vote est soutenue par les socialistes et une partie des républicains. Cependant, la Première Guerre mondiale met de côté cette idée, et les femmes sont réquisitionnées pour remplacer les hommes partis au front, dans les champs, les usines et les hôpitaux. Après la guerre, l'État favorise et impose une forte natalité pour combler le déficit démographique, mais les femmes vont peu à peu s'émanciper : elles vont à l'université, s'habillent plus librement, etc.
De ce fait, en 1919, la Chambre des députés accepte le droit de vote des femmes, mais le Sénat le refuse. Il fait preuve de sexisme et d'antiféminisme. Les féministes comme Louise Weiss ou Madeleine Pelletier tentent de se défendre et sont peu à peu comprises par le Front populaire en 1936. Puis, le régime de Vichy de 1940 à 1944 les cantonne au foyer. Enfin, De Gaulle et le GPRF leur accordent le droit de vote le 21 avril 1944, en raison de leur rôle pendant la Résistance, puisqu'elles représentaient 20 à 30 % des effectifs. Elles votent pour la première fois aux élections municipales d'avril 1945.
- Au début de la période, la femme est subordonnée à son mari, et cantonnée au foyer. Peu à peu, elle s'émancipe, travaille dans le secteur secondaire puis surtout dans le secteur tertiaire.
- La femme n'est pas une citoyenne politique. L'UFSF fondée en 1909 lutte pour le suffrage des femmes. Les femmes finissent par obtenir le droit de vote en 1944 grâce à leur rôle important au sein de la Résistance française.