Dans Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette propose une célébration du monde comme moyen de guérir des maux intérieurs. Cette proposition éclaire-t-elle votre lecture des deux romans ?
Quelle problématique convient pour ce sujet ?
Quel plan convient pour répondre à la problématique ?
Quel argument fonctionne pour répondre à la problématique ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Colette propose une reconstruction pour accepter le temps qui passe » ?
Quelle ouverture de conclusion conviendrait ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Colette utilise ses souvenirs maternels comme antidote » ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Un remède proposé au lecteur » ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « La nature comme refuge contre les maux » ?
Analyse du sujet
- Dans Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette décrit le monde de manière personnelle et en fait une véritable célébration.
- Cette célébration semble être une manière de se reconstruire à travers l'évocation d'un passé heureux. La nostalgie lui permet donc de se soigner et ses deux romans deviennent une sorte d'antidote pour elle.
- Il s'agit donc de se demander dans quelle mesure les deux romans de Colette agissent comme un remède.
- Colette publie deux œuvres, Les Vrilles de la vigne et Sido, dont le reflet autobiographique est indéniable. Ces deux écrits intimistes plongent le lecteur dans l'enfance de l'auteure, moment charnière qui lui permet de rendre hommage à sa mère, ainsi que dans les tourments de sa vie amoureuse.
- Derrière la célébration du monde à travers l'éloge de la nature se cache en réalité un projet plus grand : célébrer les êtres qui lui sont chers et revendiquer sa liberté.
- Colette célèbre le monde pour en faire un remède contre tous les maux, mais elle met également son passé à distance pour mieux se reconstruire et offrir une voie à suivre.
Un hommage au monde comme remède contre les maux
Colette utilise ses souvenirs maternels comme antidote
Colette évoque son passé avec nostalgie en proposant une vision du monde très personnelle. En effet, elle rend hommage à sa mère à qui elle voue un amour inconditionnel dans Sido. C'est ainsi qu'elle nous la décrit à la manière d'un soleil qui éclaire tout sur son passage et qui permet de redonner la vie à toute chose.
La nature comme refuge contre les maux
Dans ses romans, Colette propose une personnification de la nature, notamment le jardin familial qu'elle perçoit comme un véritable locus amoenus, sorte de paradis terrestre. Ainsi, elle se rappelle tout ce monde végétal qui a coloré son enfance dans Sido et dans Les Vrilles de la vigne, déclarant qu'elle a vécu dans « un pays de merveilles ».
La mère, un guide spirituel pour comprendre le monde
Si Colette a cette perception si particulière du monde qui l'entoure, c'est parce que sa mère lui a servi de guide en l'invitant à célébrer le monde et à s'en émerveiller. De fait, elle l'a invitée à observer silencieusement un merle manger des cerises. En ce sens, on remarque que la mère lui a appris à éveiller ses sens face à la plus petite manifestation de la nature.
Mettre à distance un passé douloureux pour mieux se reconstruire et offrir une voie à suivre
Des œuvres de la maturité
Colette a trente-cinq ans quand elle écrit Les Vrilles de la vigne et cinquante-sept ans au moment de la publication de Sido. Ainsi, elle a su prendre de la distance avec son passé et laisser de côté tout ce qui avait pu l'attrister : son mariage avec Willy, son déclassement social, ses échecs sentimentaux. Faisant ainsi, elle laisse la place libre à la reconstruction.
Une reconstruction pour accepter le temps qui passe
Ses deux œuvres lui permettent de faire le point sur sa vie, de mener une introspection et d'accepter le fait que le temps passe et qu'elle ne peut rien contre cela. Elle accepte notamment de voir les personnes s'éloigner, comme dans « Le Dernier Feu », où elle explique qu'elle sent Missy de plus en plus lointaine, voire absente.
Un remède proposé au lecteur
La célébration du monde qu'elle donne à voir dans ses œuvres n'est pas seulement salvatrice pour elle, mais également pour le lecteur. En effet, en partageant un nouvel art de vivre, une vision personnelle de la nature, elle crée une connivence avec le lecteur qui peut se reconnaître en elle et dans ses souvenirs. Elle lui permet alors de mieux accepter la mort grâce à la célébration du monde.
- Dans ces deux œuvres, Colette propose un véritable antidote aux maux qui la submergent mais qui peuvent également submerger le lecteur. Elle ouvre la voie vers un nouveau chemin, qui permet de mieux appréhender la mort à venir.
- Cette volonté de liberté se ressent également dans la grande variété d'écriture des Vrilles de la vigne, qui donne les clés pour accéder à l'indépendance en acceptant la souffrance et la tristesse.