Selon vous, la célébration du monde ne repose-t-elle que sur l'éloge de la nature dans Sido et Les Vrilles de la vigne ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré, en vous appuyant sur votre lecture de l'œuvre, les textes que vous avez étudiés en classe et votre culture personnelle.
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Quel exemple fonctionne pour cet argument : « L'éloge de la nature proche » ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Un éloge plus large de la nature » ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Célébrer les êtres qui l'entourent » ?
Quel exemple fonctionne pour cet argument : « Une célébration pour gagner sa liberté » ?
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Analyse du sujet
- Dans Sido et Les Vrilles de la vigne, Colette invite le lecteur à célébrer le monde, c'est-à-dire le vénérer grâce à l'évocation élogieuse de la nature. Il s'agit alors pour l'autrice de louer, d'honorer le monde.
- Mais cette célébration du monde ne se fait pas uniquement par l'éloge de la nature puisque Colette célèbre également les êtres qui lui sont chers.
- Il s'agit donc de se demander comment s'opère la célébration du monde dans les œuvres de Colette.
- Colette publie deux œuvres, Les Vrilles de la vigne et Sido dont le reflet autobiographie est indéniable. Ces deux écrits intimistes plongent le lecteur dans l'enfance de l'autrice, moment charnière qui lui permet de rendre hommage à sa mère, ainsi que dans les tourments de sa vie amoureuse.
- Derrière la célébration du monde à travers l'éloge de la nature se cache en réalité un projet plus grand : célébrer les êtres qui lui sont chers revendiquer sa liberté.
- Colette célèbre la nature et toutes ses manifestations dans ses œuvres, mais cette célébration dépasse la simple nature, ce qui lui permet de revendiquer sa liberté.
La célébration de la nature et de toutes ses manifestations dans l'œuvre de Colette
Colette propose une invitation à contempler le monde
Depuis son enfance, Colette a été engagée par sa mère à observer et admirer le monde qui l'entoure de manière contemplative, ce qu'elle raconte dans diverses anecdotes de Sido. Celui-ci lui permet d'éprouver des sensations et des sentiments particuliers. Adulte, elle réinvestit cette leçon de vie pour l'enseigner à son amante dans Les Vrilles de la vigne.
L'éloge de la nature proche
Pour célébrer le monde, Colette commence par faire la description de la nature proche. C'est la raison pour laquelle elle raconte les anecdotes dans le jardin d'enfance de la maison de Saint-Sauveur-en-Puisaye en magnifiant la végétation et les saisons. Dans le « Dernier feu », elle se souvient de ce temps passé grâce au parfum des violettes.
Un éloge plus large de la nature
Après l'évocation de son jardin, Colette évoque plus largement les campagnes alentour. Ainsi, elle fait le récit des promenades qu'elle a faites à l'aube, elle décrit les forêts dans lesquelles elle s'est aventurée, notamment la forêt de Crécy. Toutes ces évocations et célébrations de la nature lui permettent de se réapproprier ses souvenirs d'enfance.
La célébration du monde à travers les proches pour gagner la liberté
Célébrer la nature à travers la figure de la mère
Colette célèbre principalement la figure maternelle, dont elle admire l'émerveillement pour toutes les manifestations de la nature. Elle fait alors de sa mère une déesse de la nature, qui vit en parfaite harmonie avec cette dernière, puisqu'elle connaît tous les secrets que cache la nature. Elle parvient à interpréter le sens caché du monde et le révèle à sa fille.
Célébrer les êtres qui l'entourent
Colette évoque avec humour les souvenirs de l'enfance, et plus particulièrement les jeux d'enfants dans le jardin et à la plage. Elle relate des anecdotes pittoresques du monde qui l'entoure et se détache du cadre familial pour décrire les différents personnages qu'elle a pu rencontrer, comme les pêcheurs.
Une célébration pour gagner sa liberté
À partir de toutes ces évocations, Colette célèbre sa liberté individuelle, celle qui lui permet d'échapper aux contraintes de la vie sociale de son temps, comme elle le montre dans Les Vrilles de la vigne, reflet de sa vie amoureuse tumultueuse. Elle met en avant l'idée qu'elle a su tirer les avantages de tout ce que la vie a pu lui offrir.
- Dans ces deux œuvres, Colette célèbre le monde à travers l'éloge de la nature pour accéder à ses souvenirs d'enfance, point de départ pour acquérir une plus grande liberté.
- Cette volonté de liberté se ressent également dans la grande variété d'écriture des Vrilles de la vigne, qui donne les clés pour accéder à l'indépendance en acceptant la souffrance et la tristesse.