À quel type chacun des vers suivants appartient-il ?
Le Poète est semblable au prince des nuées
(Charles Baudelaire, "L'Albatros")
- Le [e] final de "Poète" et celui de "semblable" précèdent une voyelle, donc on ne les prononce pas.
- Le [e] final de prince précède une consonne, donc on le prononce.
- Le vers est composé de 12 syllabes.
Il s'agit d'un alexandrin.
Et du même regard poursuivre en même temps
(Victor Hugo, "Aux arbres")
- Le [e] final de "poursuivre" précède une voyelle, donc on ne le prononce pas.
- Le [e] final de "même" précède dans les deux cas une consonne, donc on le prononce.
- Le vers est composé de 12 syllabes.
Il s'agit d'un alexandrin.
Et comme aux dieux mon offrande suprême
(Paul Valéry, "Cimetière marin")
- Le [e] final de "comme" précède une voyelle, donc on ne le prononce pas.
- Le [e] final de "offrande" précède une consonne, donc on le prononce.
- Le vers est composé de 10 syllabes.
Il s'agit d'un décasyllabe.
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière
(Alphonse de Lamartine, "Le Lac")
- Le [e] final de "peine" précède une voyelle, donc on ne le prononce pas.
- Le vers est composé de 12 syllabes.
Il s'agit d'un alexandrin.
J'aime et le monde et son fracas
(Alexandre Pouchkine, "Mon portrait")
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte
(Alfred de Musset, "La Nuit de mai")
Sentent l'algue et la rue
(Jules Supervielle, "Escale portugaise")
La servitude efface l'amoureux
(Bloch, "Hymen")
Oh ! que j'aime la solitude !
(Marc-Antoine Girard de Saint-Amant, "La Solitude")