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De nouveaux espaces de conquête Fiche bac

Sommaire

IOcéan et espace : quelles spécificités ?AUne connaissance et une maîtrise en constante évolutionBLes dernières frontières : les abysses et l'espaceIIL'affirmation de la puissance dans les nouveaux espaces de conquêteALa course à l'espace des années 1950 à l'arrivée de nouveaux acteurs1Les débuts de la conquête spatiale2La rivalité spatiale entre l'URSS et les États-Unis dans le contexte de la guerre froide3De nouveaux enjeux de conquêtes et de nouveaux acteurs : le New SpaceBAffirmer sa puissance à partir des mers et des océans : la dissuasion nucléaire et les forces de projections maritimes1Des mers et océans de plus en plus militarisés2Les moyens mis en œuvre par les puissances maritimesIIIEnjeux diplomatiques et coopérationsACoopérer pour développer la recherche : la station spatiale internationale1De 1967 à la fin des années 1970 : les débuts de la coopération internationale2De 1980 à 2010 : les avancées dans la coopération internationale3Les limites de la coopération internationaleBRivalités et coopérations dans le partage, l'exploitation et la préservation des ressources des océans1La création des ZEE2Les tensions géopolitiques entre les États3Assurer une gestion au profit de la biodiversitéIVLa Chine à la conquête de l'espace, des mers et des océansAUne volonté politique d'affirmation1De 1949 à 1986 : l'affirmation de la souveraineté2De 1986 à 2016 : l'affirmation de la puissance3Depuis 2016 : l'affirmation de sa puissance à l'échelle mondialeBDes enjeux économiques et géopolitiques considérables pour la Chine et le reste du monde1Le chamboulement de la hiérarchie mondiale2Assurer les ressources et sécuriser les approvisionnements3Contrôler des territoires : entre tensions et coopération

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 28/08/2025 - Conforme au programme 2025-2026

Dans un monde terrestre très anciennement approprié, où les États sont délimités par des frontières assez stables, les océans et l'espace, dont l'appropriation est plus récente, apparaissent comme une source de conflits et de rivalités entre les puissances. Les défis liés aux conquêtes spatiale et maritime, permises par des progrès scientifiques et technologiques, mettent en jeu les grandes puissances mais aussi de nouveaux acteurs : puissances régionales comme grandes entreprises privées.

I

Océan et espace : quelles spécificités ?

A

Une connaissance et une maîtrise en constante évolution

Entre les XVe et XVIe siècles, les grandes découvertes initiées par les Portugais et les Espagnols marquent les débuts de la connaissance puis de la conquête du monde par les Européens. Vasco de Gama, Christophe Colomb, Fernand de Magellan, explorent et conquièrent de vastes espaces en Amérique du Sud, Afrique, Asie et Océanie. Ainsi débute une première mondialisation.

Au XVIIIe siècle, le développement des expéditions scientifiques à travers le monde conduit à une meilleure connaissance du Pacifique et de l'Amérique du Nord (James Cook et Jean-François de La Pérouse). Il s'accompagne d'une forte rivalité franco-anglaise qui s'exprime notamment pendant la guerre de Sept Ans, entre 1756 et 1763, et que certains historiens ont qualifié de première « guerre mondiale », car la première à s'être déroulée sur trois continents différents (Europe, Amérique, Asie).

Au XIXe siècle, le développement de la marine à vapeur et du capitalisme industriel occidental marquent le temps d'une deuxième mondialisation.

Depuis le XXe siècle, la connaissance du monde s'accélère. Les États-Unis et l'URSS se livrent une course à l'espace à partir des années 1950, dans le contexte de la guerre froide. L'espace devient un objet de conquête et de rivalités : il s'agit de prouver sa puissance grâce aux moyens scientifiques mobilisés.

Le développement de la troisième mondialisation contribue à « maritimiser » l'économie mondiale et accroît l'importance des mers et des océans : 90% des flux de marchandises en volume sont maritimes, enjeu de rivalités entre les différents acteurs (États et sociétés maritimes).

B

Les dernières frontières : les abysses et l'espace

L'océan et l'espace extra-atmosphérique sont les nouvelles frontières (au sens de limite entre civilisation et espace naturel) convoitées par les sociétés privées et les États, front pionnier ultime de l'Humanité. Ils constituent pour ces derniers des réservoirs potentiels de ressources et de liberté pour affirmer leur prestige et conforter leurs avantages géopolitiques. Ces espaces en jeu deviennent ainsi sources de tension et de convoitises.

Cette nouvelle frontière n'est cependant pas aisée à repousser. Les conditions physiques y sont extrêmes : température océanique de 3°, luminosité nulle et pressions extrêmes dans les profondeurs ; vide à -273° et radiations cosmiques dans l'espace. Les défis technologiques sont donc considérables.

Abysses

Les abysses sont les zones océaniques profondes, qui vont au-delà de 4 000 mètres de profondeur. Elles sont considérées comme la dernière partie du globe à explorer.

Les enjeux de l'exploration des abysses

Les enjeux de l'exploration des abysses

II

L'affirmation de la puissance dans les nouveaux espaces de conquête

A

La course à l'espace des années 1950 à l'arrivée de nouveaux acteurs

1

Les débuts de la conquête spatiale

Le déclenchement de la course à l'espace repose sur deux innovations militaires majeures de la Seconde Guerre mondiale :

  • les fusées allemandes (missiles V1 et V2), dont le constructeur, Wernher von Braun, fut exfiltré par les Américains en 1945 et employé ensuite par la NASA : il y conçut la fusée Saturn V, qui gagna la course à la Lune !) ;
  • la bombe atomique américaine, employée pour la première fois à Hiroshima, puis Nagasaki, les 6 et 9 août 1945.

Dès 1945, les États-Unis et l'URSS souhaitent démontrer leur supériorité dans le domaine du nucléaire, qui restera fortement imbriqué avec le domaine spatial : une fusée spatiale n'est en effet qu'un missile balistique sans charge militaire.

2

La rivalité spatiale entre l'URSS et les États-Unis dans le contexte de la guerre froide

L'URSS envoie le premier satellite (Spoutnik, 1957) puis le premier homme dans l'espace (Youri Gagarine, 1961). En 1965, Alexei Leonov est le premier homme à réaliser une sortie extravéhiculaire.

Constatant leur important retard entre la fin des années 1950 et le début des années 1960, les États-Unis échafaudent un plan très ambitieux pour atteindre la Lune, appuyé par d'importants financements : création de la NASA (1958), lancement du programme Apollo (1961). Le 21 juillet 1969, les Etats-Unis gagnent la course à la Lune : deux membres de l'équipage de la mission Apollo 11, Neil Armstrong puis Buzz Aldrin, marchent sur le sol lunaire.

Cet événement, dont la résonance est mondiale, consacre la victoire des États-Unis sur l'URSS dans la course à l'espace. Au total, de 1969 à 1972, douze hommes seulement auront foulé le sol lunaire à ce jour, tous Américains.

3

De nouveaux enjeux de conquêtes et de nouveaux acteurs : le New Space

La conquête spatiale prend une direction différente après la fin de la guerre froide et la baisse des budgets militaires et spatiaux. L'espace devient un lieu privilégié pour les applications satellitaires (télécommunication, météo, positionnement), tandis que Mars devient la nouvelle frontière à franchir par les humains.

Cette nouvelle philosophie du New Space (industrie spatiale privée) repose sur une réorganisation de la hiérarchie des puissances mondiales et le développement d'acteurs privés qui mettent fin aux monopoles des États. Les États-Unis conservent le leadership mondial en collaborant notamment avec SpaceX, fondée en 2002 par Elon Musk, dont les lanceurs réutilisables Falcon 9 dominent le marché mondial et mettent en orbite la constellation Starlink, qui donne un accès internet partout dans le monde. Blue Origin, fondée par Jeff Bezos, développe le tourisme spatial : le 14 avril 2025, une fusée Blue Shepard envoie en orbite 6 femmes (dont la chanteuse Katy Perry) pour 14 minutes et 500 000 $ par personne.

Le New Space, une réorganisation des dynamiques mondiales dans le domaine spatial
Le New Space, une réorganisation des dynamiques mondiales dans le domaine spatial
B

Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans : la dissuasion nucléaire et les forces de projections maritimes

1

Des mers et océans de plus en plus militarisés

Pour les États, la militarisation des espaces maritimes répond à trois objectifs :

  • assurer la souveraineté de leur ZEE (Zone économique exclusive, qui s'étend jusqu'à 200 milles marins, soit 370 km, à partir de la côte) ;
  • surveiller ces espaces et les grandes routes de commerce pour s'assurer du fonctionnement de l'économie mondiale ;
  • intervenir rapidement en cas de crise.
2

Les moyens mis en œuvre par les puissances maritimes

Pour se donner les moyens d'atteindre ces trois objectifs, les puissances comme les États-Unis, la Chine, l'Inde, la France ou le Royaume-Uni, mais aussi la Russie, entretiennent des porte-avions, des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins et des bases navales (la France, par exemple, à Abu Dhabi et à Djibouti). Le maintien permanent d'une capacité de frappe nucléaire à la mer est composante essentielle de la dissuasion nucléaire de ces pays.

Les États-Unis et la Chine, par leurs flottes très importantes et diversifiées, mais aussi par leur capacité à intervenir sur de nombreux endroits du globe, assurent le leadership dans la hiérarchie des puissances militaires maritimes. Avec un budget 2025 de 257 milliards de dollars, cependant, l'US Navy conserve pour le moment sa suprématie sur les mers du globe, malgré le rattrapage chinois.

III

Enjeux diplomatiques et coopérations

A

Coopérer pour développer la recherche : la station spatiale internationale

1

De 1967 à la fin des années 1970 : les débuts de la coopération internationale

L'espace est aussi un lieu de coopération internationale, notamment entre l'URSS et les États-Unis, seuls acteurs de la conquête spatiale à l'époque :

  • Le traité sur l'espace de 1967 entre les deux pays garantit l'accès libre de tous les États à l'espace, considéré alors comme bien commun de l'humanité, et en interdit la militarisation.
  • Le traité de la Lune de 1979 réaffirme les mêmes principes à propos du satellite de la Terre.
2

De 1980 à 2010 : les avancées dans la coopération internationale

La construction de la station spatiale internationale (ISS, en anglais) initiée par les États-Unis en 1984, marque un tournant. Construite entre 1998 et 2010, elle est un laboratoire scientifique en gravité et un lieu d'observation de la Terre. Son utilisation repose sur un partage des responsabilités entre les différents pays : États-Unis (principal financeur), Russie, Union européenne, Japon et Canada. Vieillissante, désormais trop coûteuse, voire dangereuse, l'ISS sera désorbitée vers 2030 ou 2031.

3

Les limites de la coopération internationale

Les États-Unis n'ont jamais accepté la Chine dans le projet de l'ISS, en raison d'intérêts et de points de vue trop divergents.

L'entrée de la Russie dans le projet en 1993 résulte quant à elle du dégel des relations entre le président George Bush et son homologue Boris Eltsine, dans le contexte de la fin de la guerre froide. Après l'explosion successive de deux navettes spatiales, les États stoppent leur programme de lancement en 2011 et dépendent de la Russie de Poutine et de ses lanceurs Soyouz pour envoyer leurs astronautes et les ravitailler. Cette situation, difficilement vécue par les États-Unis, explique pourquoi la NASA accepte ensuite les lanceurs privés américains de SpaceX et de Boeing. La capsule Boeing Starliner, de fiabilité incertaine, laisse deux astronautes dans l'ISS 9 mois au lieu de 8 jours : ils seront rapatriés au sol par une capsule Crew Dragon de SpaceX le 18 mars 2025.

B

Rivalités et coopérations dans le partage, l'exploitation et la préservation des ressources des océans

1

La création des ZEE

À l'époque des grandes découvertes, les espaces maritimes sont par nature difficilement appropriables par les États. La mer est alors considérée comme l'espace de la liberté. Jusqu'à la première moitié du XXe siècle demeure une distinction entre la haute mer et la mer territoriale où s'exerce la souveraineté des États. L'accès à l'indépendance de nombreux États après la Seconde Guerre mondiale et les progrès technologiques de l'exploitation maritime rendent nécessaire la construction d'un droit international de la mer.

La convention de Montego Bay, en 1982, marque la concrétisation du processus de territorialisation des mers et océans et un découpage des frontières maritimes entre les États.

La convention de Montego-Bay, des principes générateurs de tensions géopolitiques
La convention de Montego-Bay, des principes générateurs de tensions géopolitiques
2

Les tensions géopolitiques entre les États

La délimitation du zonage des espaces maritimes devient un enjeu capital et une source de tensions et de conflits entre les États. Les litiges concernent essentiellement les limites des ZEE. L'enjeu pour ces acteurs est d'étendre le plus possible leur ZEE et de la faire reconnaître par les autres.

Par exemple, l'océan Arctique devient le lieu de nombreuses tensions entre les États riverains (Canada, États-Unis, Norvège, Russie, etc.), en raison de la présence d'importantes ressources énergétiques et de l'aspect stratégique que revêt cet espace pour le transport maritime avec la fonte des glaces.

3

Assurer une gestion au profit de la biodiversité

En raison de leur superficie et de la surexploitation de leurs ressources naturelles, les espaces maritimes jouent un rôle majeur dans le changement climatique et la préservation des espèces. Mais les menaces qui pèsent sur la haute mer sont nombreuses en raison de l'absence de statut juridique pour la haute mer.

Le processus de négociation enclenché par l'ONU se poursuit au XXIe siècle, la communauté internationale se montrant unanime sur l'urgence d'instaurer des mesures globales de protection. Cette tentative de renforcement de la gouvernance mondiale se manifeste par la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine (BBNJ : Biological diversity beyond national juridiction). Convoquée en 2017, la conférence aboutit sur un texte final en 2020, qui se concentre sur 4 thématiques :

  • les ressources génétiques marines ;
  • la création d'aires marines protégées en haute mer ;
  • l'évaluation des conséquences sur l'environnement en haute mer ;
  • le renforcement des capacités et transferts de technologie marine entre les États.

En 2023, un nouvel accord juridiquement contraignant est adopté et est en cours de ratification en 2025.

IV

La Chine à la conquête de l'espace, des mers et des océans

A

Une volonté politique d'affirmation

1

De 1949 à 1986 : l'affirmation de la souveraineté

Le pays met en place une stratégie maritime de défense dès 1949, qui ne se limite alors qu'aux côtes. Dans les années 1970, cette stratégie s'amplifie avec la conquête de nouveaux territoires terrestres comme les îles Paracels en 1974, au détriment du Vietnam.

Dans les années 1950, la Chine de Mao Zedong se lance dans un programme spatial qui reste modeste. L'objectif est alors de s'affirmer dans le duel États-Unis/URSS et de prendre ses distances avec son "allié" communiste. En 1970, la Chine devient le 5e pays capable d'envoyer un satellite en orbite, après la France et le Japon.

2

De 1986 à 2016 : l'affirmation de la puissance

Une nouvelle stratégie de défense se met en place en 1985 sous l'impulsion de l'amiral Liu Huaqing : « la défense au large », qui vise à se défendre des États-Unis, alliés de Taïwan, en renforçant la sécurité au-delà des côtes. La marine chinoise investit considérablement pendant la période sur une flotte militaire de haute mer (frégates, destroyers) qui lui permet de rattraper son retard en deux décennies. Dès les années 1990, la Chine pose les jalons de son futur « collier de perles », par une multiplication des appropriations territoriales en mer de Chine. Dans les années 2020, la Chine construit l'équivalent de la flotte de guerre française tous les 18 mois.

L'affirmation des ambitions chinoises dans le domaine spatial s'exprime en 1986 avec le programme 863, qui fixe comme objectif de permettre des vols habités. La coopération avec la Russie, qui forme les astronautes chinois, permet ainsi à la Chine, en 2003, de devenir la 3e puissance capable d'envoyer des hommes dans l'espace : ce sont les taïkonautes.

3

Depuis 2016 : l'affirmation de sa puissance à l'échelle mondiale

En 2016, la Chine possède la deuxième flotte de guerre au monde. Avec le succès de la mission d'exploration de la face cachée de la Lune en 2019, la Chine s'illustre également comme la deuxième puissance dans le domaine spatial militaire.

La question n'est plus d'affirmer sa puissance mais de rivaliser avec le leadership des États-Unis. Sous l'impulsion de Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2013, la Chine ambitionne de transporter des humains sur la Lune et sur Mars, puis d'y construire une station spatiale d'ici à 2045 pour en exploiter les ressources. Une nouvelle course à la Lune est lancée d'ici 2030.

L'appropriation maritime s'accélère depuis 2016 avec l'affirmation de la stratégie du « collier de perles » : ancrer la présence de la marine chinoise dans des ports asiatiques à partir du Japon, jusqu'aux ports moyen-orientaux et africains, afin de sécuriser les voies maritimes mondiales. Cette stratégie s'illustre par des investissement colossaux, comme la création d'une base militaire à Djibouti en 2016.

B

Des enjeux économiques et géopolitiques considérables pour la Chine et le reste du monde

1

Le chamboulement de la hiérarchie mondiale

De 1978 à 2013, la Chine passe d'une puissance « fuyant la lumière et recherchant l'obscurité » (Deng Xiaoping) au « rêve chinois » de « grande renaissance de la nation chinoise » (Xi Jinping). En quelques décennies, la Chine est devenue une puissance mondiale incontournable, qui oblige les autres États à s'adapter. Les États-Unis voient leur leadership mondial contesté, tandis que l'Union européenne et la Russie sont reléguées au rang de puissances secondaires.

2

Assurer les ressources et sécuriser les approvisionnements

La Chine s'appuie sur la constitution d'îles artificielles pour justifier l'extension de sa ZEE en mer de Chine méridionale, où les tensions sont nombreuses avec Taïwan, la Malaisie, le Vietnam, les Philippines, ou Brunei. Les enjeux y sont nombreux, en raison de la présence de ressources halieutiques et énergétiques, d'autant que cette zone contient une route maritime hautement stratégique, puisqu'elle relie les grands ports chinois au reste du monde et assure le transport d'un tiers du commerce mondial. Le contrôle de cette mer mettrait la Chine au contact de la première chaîne d'îles (Corée du sud, Japon, Taïwan, Philippines, Malacca) sur laquelle repose la stratégie américaine de containment (endiguement).

Deuxième population mondiale après l'Inde depuis 2023, la Chine garantit ses approvisionnements en matières premières (alimentaires, énergétiques, minières) et ses exportations de produits manufacturés par le transport maritime en assurant leur sécurité via son « collier de perles ». Sa stratégie est similaire dans l'océan Arctique, où le pays anticipe les futures « routes de la soie polaires ». Le réchauffement climatique entraîne la fonte progressive de la banquise et assurera un gain de temps précieux entre les ports chinois et européens. La Chine multiplie les expéditions scientifiques et les stations satellitaires en Norvège ou au Groenland, bouleversant ici encore l'équilibre entre les acteurs riverains de la région.

3

Contrôler des territoires : entre tensions et coopération

Les effets géopolitiques des prétentions et des affirmations de la Chine sont nombreux :

  • création de partenariats avec les pays où sont construites des bases maritimes en contrôlant leur souveraineté (Sri Lanka, Djibouti) ;
  • investissement massif dans certains pays en développement et achats des droits de pêche dans leur ZEE, ce qui accroît leur dépendance (Afrique, Amérique latine) ;
  • renforcement de sa présence dans les instances internationales (seconde contributrice du budget de l'ONU, membre observateur du Conseil de l'Arctique, etc.) ;
  • contestation du modèle occidental et développement d'un récit chinois (consensus de Pékin) pour mieux s'affirmer en Asie-Pacifique et développement de ses propres lanceurs spatiaux.

Mais la Chine sait aussi coopérer avec de nombreux acteurs dans différents domaines :

  • coopération avec l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) pour l'élimination de la piraterie ;
  • protection environnementale des zones maritimes des mers d'Asie du Sud-Est ;
  • coopération spatiale avec la France depuis 1997 pour l'étude des océans et avec la Russie pour la création d'une future station lunaire.

Cette coopération avec la Russie se développe particulièrement depuis 2022 et l'invasion russe de l'Ukraine. La Chine se place ainsi à la tête d'un ensemble géopolitique anti-occidental dont les 10 pays dits BRICS+ sont une manifestation symptomatique.

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