Présenter le rôle nouveau de l'État dans les années d'après-guerre.
Quelle est l'institution chargée du redressement économique de la France en 1945 ?
En quelle année le programme du CNR est-il rédigé ?
Qu'est-ce que la nationalisation ?
Comment appelle-t-on le fait que l'État remplit une fonction sociale ?
En quelle année la Sécurité sociale est-elle créée ?
Après la Seconde Guerre mondiale, l'État français prend en charge de nouvelles compétences en lien avec la nouvelle conception que les Français se font de son rôle.
Ces nouvelles compétences ont été affirmées dans la constitution de la IVe République adoptée en octobre 1946 et qui s'appuie explicitement sur le programme du CNR (Conseil national de la Résistance) élaboré au début de 1944. Intitulé "Les Jours heureux", ce programme annonçait l'État-providence. Dans un premier temps, l'État doit faire face à l'urgence. En effet, au sortir de la guerre, le pays est en ruine et exsangue. Les ports ont été détruits, de même qu'une bonne partie des infrastructures ferroviaires ; de nombreuses grandes villes, notamment dans l'Ouest de la France, sont à reconstruire de fond en comble à l'image de Caen ou du Havre. La production industrielle doit être relancée après quatre années de guerre et d'occupation. Le défi est donc colossal et l'État endosse le rôle de maître d'œuvre du redressement national. Dès 1945, il crée ainsi le commissariat général au Plan qui permet de fixer les objectifs et de mieux cibler les actions. Certains secteurs stratégiques de l'économie sont nationalisés (banques, assurances, énergies, extractions, etc.) afin de donner à l'État les moyens d'agir efficacement sur le cours des choses. Certaines entreprises sont nationalisées pour fait de collaboration à l'exemple de Renault qui devient la régie Renault.
Parallèlement, l'État devient "providentiel" (État-providence/Welfare State). Les lois sociales héritées du Front populaire de 1936 sont consolidées et la Sécurité sociale est créée dès 1945 afin de sécuriser la vie des citoyens français. Ces avancées sociales sont à mettre au crédit de la IVe République, souvent décriée pour son impuissance.
- Les infrastructures essentielles à la reprise économique sont détruites.
- L'État crée le commissariat général au Plan pour donner de la cohérence à son action.
- Des pans entiers de l'économie sont nationalisés.
- La Sécurité sociale est créée dans le cadre de la naissance de l'État-providence.