Pourquoi peut-on dire que la femme a un statut inférieur à celui de l'homme au XIXe siècle ?
Quel droit octroyé aux hommes en 1848 est aussi demandé par les femmes ?
Quel texte est à la base de l'inégalité juridique des femmes au XIXe siècle ?
Qui a autorité sur la femme mariée au XIXe siècle ?
D'un point de vue politique, les femmes sont, au XIXe siècle, largement mises à l'écart du suffrage malgré leur implication dans les grands événements de la France révolutionnaire et des révolutions de 1830 et 1848. Le suffrage universel mis en place par la IIe République en 1848 les exclue. Les clubs qu'elles créent et dans lesquels elles débattent des actualités politiques sont même interdits car jugés trop dangereux par le gouvernement. Le combat continue sous la IIIe République, notamment incarné par Hubertine Auclert qui réclame toujours le droit de vote pour les femmes.
Sur le plan juridique, les femmes sont très largement discriminées. Depuis le Code civil instauré par Napoléon (1804), elles sont placées sous l'autorité de leur père ou de leur mari. Une fois mariée, la femme ne peut travailler, disposer de ses biens et de son salaire sans l'autorisation de son mari. Elle n'a aucune autorité légale sur ses enfants. L'inégalité juridique est aussi manifeste sur la question du mariage : ainsi, l'adultère, qui est qualifié de délit par le Code pénal, entraîne une amende pour le mari volage, mais une peine de prison pour la femme.
- Les femmes sont des actrices majeures des événements politiques du XIXe siècle en France.
- Elles n'ont cependant pas le droit de vote.
- Aux inégalités politiques s'ajoutent des inégalités juridiques mises en place par le Code civil de 1804.