Le renouveau esthétique du roman au XXe siècle Exercice fondamental

Le roman entre profondément en mutation au XXe siècle et va être confronté à de nombreuses crises dont celle du personnage et celle du langage.

Plusieurs courants littéraires vont se succéder au début du siècle, ils matérialisent ces mutations et permettent de faire progresser les techniques narratives employées jusqu'alors. Parmi eux, trois courants sont à retenir, il s'agit du surréalisme, de l'absurde et du Nouveau Roman. Chacun fait évoluer l'esthétique romanesque.
Le surréalisme impacte également la poésie, libère le roman de ses carcans. Grâce au rêve, à l'inconscient ou encore à l'écriture automatique, les auteurs comme André Breton, Paul Éluard ou Raymond Queneau désacralisent le processus d'écriture et la figure de l'auteur.

L'absurde touche le roman et le théâtre. Il naît en réaction à la violence de la Seconde Guerre mondiale. Les auteurs se sentent impuissants face à l'horreur commise par les hommes et ne trouvent plus de soutien dans le langage. Ces romans produisent donc un effet de non-sens, ils s'appuient sur des antihéros qui errent, incapables d'agir (Bardamu, Meursault).
Le Nouveau Roman, né dans les années 1950, ne propose pas de suivre les aventures du héros, mais d'entrer dans l'intériorité des personnages anonymes, indéfinissables. C'est la fin du personnage classique, les auteurs décident de le priver de toutes ses caractéristiques : il n'a plus de nom, plus de passé, pas d'avenir ni d'apparence physique.

Le XXe siècle est donc marqué par un renouveau esthétique caractéristique du genre romanesque portant principalement sur une évolution du personnage, une remise en question de la création littéraire et du langage.