Définir les différentes formes de volatilité électorale et en expliquer les causes.
Qu'est-ce que le vote sur enjeu ?
Quelle approche du vote permet de rendre compte de la volatilité électorale à long terme ?
Comment appelle-t-on le phénomène électoral qui place régulièrement au pouvoir des partis différents ?
Par quel phénomène récent la volatilité électorale est-elle marquée ?
Quel indicateur statistique mesure la volatilité électorale ?
La volatilité électorale désigne le changement de vote des individus entre deux échéances électorales. Elle peut prendre plusieurs formes (retournement du vote, alternance entre partis, abstentionnisme). La volatilité est notamment mesurée par l'indice de volatilité qui est la somme des variations des résultats obtenus par les partis entre deux échéances. Les facteurs qui expliquent la volatilité électorale sont nombreux et reposent sur les mécanismes de détermination du vote des électeurs. Plusieurs approches cherchent à identifier ces facteurs qui poussent les électeurs à choisir tel ou tel vote ou bien à modifier leur vote.
Dans l'approche par les variables lourdes (âge, groupe social, religion), la volatilité électorale dépend de l'évolution de l'individu à travers les mécanismes de la socialisation. Par exemple, en changeant de catégorie sociale, l'individu change progressivement de type de vote. Dans cette approche, la volatilité électorale est faible et s'inscrit sur le long terme.
Dans l'approche rationnelle, l'acte électoral est envisagé comme une situation de choix ponctuel sur le marché politique. Les électeurs agissent comme des consommateurs et l'offre politique consiste en l'ensemble des choix politiques possibles au moment du vote. Dans cette approche, la volatilité électorale est forte et s'inscrit sur le court terme avec l'apparition du vote sur enjeu (le choix électoral d'un électeur porte sur un enjeu précis soulevé dans la campagne électorale et sur lequel l'électeur se positionne).
Depuis les années 1980, on constate dans de nombreuses démocraties une transformation du comportement électoral et une hausse de la volatilité électorale. Le vote semble de moins en moins expliqué par les variables lourdes (âge, catégorie sociale, religion) et en revanche correspondre de plus en plus au vote sur enjeu. La volatilité électorale prend en outre la forme d'une alternance entre le vote et l'abstention intermittente et non plus seulement une alternance entre les partis. Les explications sont à la fois structurelles (augmentation du niveau de diplôme, désindustrialisation et disparition de l'identité ouvrière, crise de représentation des partis politiques, etc.) et conjoncturelles (la fréquence des élections, la prédictibilité des résultats, l'essor d'enjeux variables selon les individus).
- Les formes de la volatilité électorale sont le retournement, l'alternance et l'abstentionnisme.
- L'approche de la volatilité électorale peut se faire par les variables lourdes comme l'âge, la catégorie sociale ou la religion.
- L'approche peut également se faire par le vote sur enjeu.
- Il y a un essor de l'abstentionnisme intermittent.