Définir la plasticité cérébrale Exercice de connaissances

Au cours de la vie, tous les individus ont la capacité d'apprendre de nouveaux gestes, plus ou moins techniques, que ce soit un sportif dans un sport comme l'escalade, ou un musicien comme un violoniste par exemple. Dans ce cas, un ou plusieurs muscles vont être plus utilisés que les autres et vont permettre d'acquérir puissance et précision dans le mouvement. Cela est possible entre autres grâce à une réorganisation du cortex moteur, appelée plasticité cérébrale.

La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à modifier les connexions entre les neurones en réponse à une stimulation environnementale. Cette plasticité cérébrale est observable grâce à l'étude de cartes motrices du cerveau obtenues par IRMF (Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.). On peut donc la mettre en évidence en comparant les cartes motrices chez différents individus. On étudie et compare les cortex moteurs de deux types de musiciens : un violoniste et un pianiste. La pratique de ces deux instruments met en jeu la motricité des mains. Pour le violoniste, une main fait bouger l'archer et l'autre fait les notes sur les cordes de l'instrument, alors que pour le pianiste les deux mains vont servir à un mouvement similaire des doigts sur le clavier. Si on compare les cartes motrices des deux musiciens, on observe que pour le violoniste le cortex cérébral droit est très activé et pour une zone étendue pendant un concerto (c'est la main gauche qui fait les notes sur les cordes du violon). Pour le pianiste, on observe une forte activation des deux côtés du cortex moteur sur des zones un peu différentes de celle du violoniste, pendant un concerto. Si on compare ces cartes à celles de musiciens amateurs, on observe une plus faible activation du cortex moteur et sur des zones plus petites. La pratique de ces deux instruments a modifié le cortex moteur des musiciens, et chacun possède une organisation du cortex qui est propre au geste qu'il a appris. La zone qui concerne le muscle mis en jeu dans le mouvement est plus grande et s'active plus intensément pendant le mouvement technique qui a été appris. Ainsi, l'apprentissage et l'entraînement créent la modification des connexions neuronales dans le cortex moteur.

Mais au cours de la vie, cette capacité de remaniement cérébral change. En effet, on observe que la capacité d'apprentissage d'un individu décroît au cours de sa vie. Par exemple, l'apprentissage chez l'enfant est beaucoup plus aisé que chez l'adulte. La plasticité cérébrale n'a pourtant pas disparu chez l'adulte mais elle est juste beaucoup plus lente. De plus, le nombre des neurones corticaux diminue également avec l'âge, car à partir de 20 ans, il n'y a que peu de renouvellement des neurones alors que ceux-ci continuent à mourir au même rythme. Enfin, on observe aussi une diminution des performances intellectuelles avec l'âge. Cependant, on remarque que si les individus conservent une activité physique et intellectuelle, le vieillissement cérébral est ralenti. Ainsi, même si la plasticité cérébrale et le capital en neurones diminuent tout au long de la vie, il est possible de ralentir ce vieillissement grâce à une hygiène de vie saine et à une stimulation permanente de notre cortex en conservant des activités physiques et intellectuelles.