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  4. Brevet - Questions sur document : Étudier la façon de se raconter et de se représenter dans un extrait des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau

Étudier la façon de se raconter et de se représenter dans un extrait des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau Brevet - Questions sur document

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 12/05/2025 - Conforme au programme 2025-2026

Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.

Les Confessions

Jean-Jacques Rousseau

1782

« J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. La servante avait mis à sécher les peignes de Mlle Lambercier. Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. À qui s'en prendre de ce dégât ? Personne autre que moi n'était entré dans la chambre. On m'interroge : je nie d'avoir touché le peigne. M. et Mlle Lambercier se réunissent, m'exhortent, me pressent, me menacent ; je persiste avec opiniâtreté ; mais la conviction était trop forte, elle l'emporta sur toutes mes protestations, quoique ce fût la première fois qu'on m'eût trouvé tant d'audace à mentir. La chose fut prise au sérieux ; elle méritait de l'être. La méchanceté, le mensonge, l'obstination parurent également dignes de punition ; mais pour le coup ce ne fut pas par Mlle Lambercier qu'elle me fut infligée. On écrivit à mon oncle Bernard ; il vint. Mon pauvre cousin était chargé d'un autre délit, non moins grave : nous fûmes enveloppés dans la même exécution. Elle fut terrible. Quand cherchant le remède dans le mal même, on eût voulu pour jamais amortir mes sens dépravés, on n'aurait pu mieux s'y prendre. Aussi me laissèrent-ils en repos pour longtemps.

On ne put m'arracher l'aveu qu'on exigeait. Repris à plusieurs fois et mis dans l'état le plus affreux, je fus inébranlable. J'aurais souffert la mort, et j'y étais résolu. Il fallut que la force même cédât au diabolique entêtement d'un enfant, car on n'appela pas autrement ma constance. Enfin je sortis de cette cruelle épreuve en pièces, mais triomphant.

Il y a maintenant près de cinquante ans de cette aventure, et je n'ai pas peur d'être aujourd'hui puni derechef pour le même fait ; eh bien, je déclare à la face du Ciel que j'en étais innocent, que je n'avais ni cassé, ni touché le peigne, que je n'avais pas approché de la plaque, et que je n'y avais même pas songé. Qu'on ne me demande pas comment ce dégât se fit : je l'ignore et ne puis le comprendre ; ce que je sais très certainement, c'est que j'en étais innocent. »

Quel est le genre littéraire de ce texte ?

Le genre littéraire de ce texte est autobiographique. L'autobiographie est un genre littéraire dans lequel l'auteur raconte sa vie, en général à la première personne. L'auteur passe un pacte avec le lecteur et s'engage à raconter le plus justement possible ses souvenirs.

Jean-Jacques Rousseau rédige ici son autobiographie intitulée Les Confessions. L'œuvre de Rousseau est souvent considérée comme la première autobiographie moderne.

Quel est le type de ce texte ?

Il s'agit d'un texte narratif.

Jean-Jacques Rousseau raconte sa mésaventure du peigne cassé et l'accusation injuste qui en découle. Il fait référence à cet événement passé comme le suggèrent dès l'ouverture du texte l'imparfait de l'indicatif « étudiais » et le complément circonstanciel de temps « un jour ».

À qui renvoie le pronom personnel, « j' », de la première ligne « J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. » ?

Le pronom personnel, « j' », de la première ligne, « J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. », renvoie à Jean-Jacques Rousseau enfant.

L'auteur raconte un souvenir de son enfance.

À qui renvoie le pronom personnel, « je », dans la phrase « Il y a maintenant près de cinquante ans de cette aventure, et je n'ai pas peur d'être aujourd'hui puis derechef pour le même fait. » ?

Le pronom personnel, « je », dans cette phrase, « Il y a maintenant près de cinquante ans de cette aventure, et je n'ai pas peur d'être aujourd'hui puis derechef pour le même fait. », renvoie à Jean-Jacques Rousseau adulte.

Après avoir raconté son souvenir d'enfance, l'auteur revient sur ce qu'il pense au moment où il écrit ses Confessions, à l'âge adulte et mûr. Comme dans toute autobiographie, au sens strict du terme, l'auteur, le narrateur et le personnage sont une seule et même personne même si cette dernière est vue à des époques différentes.

Quel est le sujet de cet extrait des Confessions ?

Le sujet de cet extrait des Confessions est l'injuste accusation d'avoir cassé le peigne et ses conséquences comme le suggère cette phrase : « À qui s'en prendre de ce dégât ? personne autre que moi n'était entré dans la chambre. » Sans réfléchir, sans savoir, on accuse le jeune Rousseau d'avoir détérioré le peigne parce qu'il était le seul à être dans cette pièce avec les peignes de Mademoiselle Lambercier.

Le jeune Rousseau refuse de céder aux fausses accusations, il ne ment pas, il dit la vérité car ce n'est pas lui qui a cassé le peigne : « On ne put m'arracher l'aveu qu'on exigeait. Repris à plusieurs fois et mis dans l'état le plus affreux, je fus inébranlable. J'aurais souffert la mort, et j'y étais résolu. Il fallut que la force même cédât au diabolique entêtement d'un enfant, car on n'appela pas autrement ma constance. Enfin je sortis de cette cruelle épreuve en pièces, mais triomphant. »

Rousseau adulte le répète encore : « eh bien, je déclare à la face du Ciel que j'en étais innocent, que je n'avais ni cassé, ni touché le peigne, que je n'avais pas approché de la plaque, et que je n'y avais même pas songé. »

Quels sont les procédés d'écriture du dernier paragraphe qui expliquent le sens du titre de l'œuvre, Les Confessions ?

Les procédés d'écriture du dernier paragraphe qui expliquent le sens du titre de l'œuvre, Les Confessions, sont l'accumulation, la répétition, le champ lexical religieux.

Jean-Jacques Rousseau, en utilisant le pronom personnel « je », revient sur ce fait « cinquante après ». Il cherche à se justifier, à clamer son innocence, à rétablir la vérité.

On relève :

  • l'accumulation des propositions subordonnées complétives conjonctives (« que j'en étais innocent, que je n'avais ni cassé, ni touché le peigne, que je n'avais pas approché de la plaque, et que je n'y avais même pas songé ») ;
  • la répétition de l'adjectif « innocent » ;
  • le vocabulaire religieux « la face du ciel », « innocent », « déclare ».

 

À l'origine, la confession renvoie à un sacrement religieux qui sert à avouer ses péchés, ses fautes afin d'en obtenir le pardon. Des autobiographies comme celle de Rousseau reprennent ce titre pour dire le besoin de leur auteur à se peindre, à se montrer dans la plus grande vérité et à raconter de la même manière leur vie.

Quelle est la figure de style utilisée dans la phrase « M. et Mlle Lambercier se réunissent, m'exhortent, me pressent, me menacent » ?

La figure de style utilisée dans cette phrase, « M. et Mlle Lambercier se réunissent, m'exhortent, me pressent, me menacent », est l'accumulation. L'auteur énumère quatre verbes au présent de l'indicatif pour montrer l'amplification et la gradation de ce que subit le jeune Rousseau accusé injustement.

Quelle est la valeur de ce verbe conjugué à l'imparfait de l'indicatif, « étudiais », dans la phrase « J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. » ?

La valeur de ce verbe conjugué à l'imparfait de l'indicatif, « étudiais », dans la phrase, « J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. », est une action inachevée car elle n'est pas terminée au moment de l'histoire, au moment où la servante vient s'occuper des peignes.

Cette indication est d'ailleurs très importante car c'est la présence du jeune Rousseau dans cette pièce qui lui vaudra son injuste accusation.

Quelle est la valeur de ce verbe conjugué au passé simple de l'indicatif, « revint », dans la phrase « Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. » ?

La valeur de ce verbe conjugué au passé simple de l'indicatif, « revint », dans la phrase, « Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. », est une action de premier plan, une action principale qui fait avancer l'histoire.

L'absence de la servante fait que le jeune Rousseau est resté seul dans la pièce avec les peignes et que ça ne peut être que lui qui a cassé un des peignes de Mme Lambercier.

Quelle est la valeur de ce verbe au présent de l'indicatif « interroge » dans la phrase « On m'interroge » ?

La valeur de ce verbe au présent de l'indicatif « interroge » dans la phrase « On m'interroge » est le présent de narration. Il est utilisé dans un récit au passé et il sert à rendre une scène plus vivante, ici, en l'occurrence l'interrogatoire du jeune Jean-Jacques Rousseau.

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