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  4. Brevet - Questions sur document : Étudier la vie avec autrui dans un extrait de « L’Avare » de Molière

Étudier la vie avec autrui dans un extrait de « L’Avare » de Molière Brevet - Questions sur document

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 12/05/2025 - Conforme au programme 2025-2026

Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.

L'Avare, acte I, scène 2

Molière

1668

« CLÉANTE.
Je suis bien aise de vous trouver seule, ma sœur ; et je brûlais de vous parler, pour m'ouvrir à vous d'un secret.

ÉLISE.
Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. Qu'avez-vous à me dire ?

CLÉANTE.
Bien des choses, ma sœur, enveloppées d'un mot : j'aime.

ÉLISE.
Vous aimez.

CLÉANTE.
Oui, j'aime. Mais avant que d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés ; que nous ne devons point engager notre foi sans le consentement de ceux dont nous tenons le jour ; que le Ciel les fait les maîtres de nos vœux, et qu'il nous est enjoint de n'en disposer que par leur conduite ; que n'étant prévenus d'aucune folle ardeur, ils sont en état de se tromper bien moins que nous, et de voir beaucoup mieux ce qui nous est propre ; qu'il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence que l'aveuglement de notre passion ; et que l'emportement de la jeunesse nous entraîne le plus souvent dans des précipices fâcheux. Je vous dis tout cela, ma sœur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire ; car enfin mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances.

ÉLISE.
Vous êtes-vous engagé, mon frère, avec celle que vous aimez ?

CLÉANTE.
Non, mais j'y suis résolu ; et je vous conjure encore une fois de ne me point apporter de raisons pour m'en dissuader.

ÉLISE.
Suis-je, mon frère, une si étrange personne ?

CLÉANTE.
Non, ma sœur ; mais vous n'aimez pas : vous ignorez la douce violence qu'un tendre amour fait sur nos cœurs ; et j'appréhende votre sagesse.

ÉLISE.
Hélas ! Mon frère, ne parlons point de ma sagesse. Il n'est personne qui n'en manque, du moins une fois en sa vie ; et si je vous ouvre mon cœur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous.

CLÉANTE.
Ah ! Plût au Ciel que votre âme, comme la mienne...

ÉLISE.
Finissons auparavant votre affaire, et me dites qui est celle que vous aimez. »

Quel lien unit Cléante et Élise ?

Cléante et Élise sont frère et sœur : « Je suis bien aise de vous trouver seule, ma sœur ; et je brûlais de vous parler, pour m'ouvrir à vous d'un secret. », « Me voilà prête à vous ouïr, mon frère. »

Quel aveu Cléante fait-il à Élise ?

Cléante est tombé amoureux : « Bien des choses, ma sœur, enveloppées d'un mot : j'aime ». 

Quelle figure de style est utilisée dans l'extrait ci-dessous ?

« je brûlais de vous parler »

La métaphore est une figure de style d'analogie permettant de comparer deux éléments sans utiliser de terme de comparaison. Ici, la métaphore montre que Cléante était vraiment impatient de pouvoir parler à sa sœur pour lui avouer qu'il aime quelqu'un.

Pourquoi, selon Cléante, Élise ne peut-elle pas comprendre réellement sa situation ?

Pour Cléante, Élise ne peut pas comprendre la situation dans laquelle il se trouve car elle n'est pas amoureuse : « Non, ma sœur ; mais vous n'aimez pas : vous ignorez la douce violence qu'un tendre amour fait sur nos cœurs : et j'appréhende votre sagesse. »

Quelle figure de style est utilisée dans l'extrait suivant ?

« vous ignorez la douce violence qu'un tendre amour fait sur nos cœurs »

Un oxymore est une figure de style rapprochant deux termes dont le rapprochement est inattendu et crée une formule en apparence contradictoire. Cet oxymore est d'un emploi courant au XVIIe siècle pour évoquer tous les tourments que fait naître l'amour.

Quel aveu indirect Élise fait-elle à Cléante dans l'extrait suivant ?

« Hélas ! Mon frère, ne parlons point de ma sagesse. Il n'est personne qui n'en manque, du moins une fois en sa vie ; et si je vous ouvre mon cœur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous. »

Élise explique que son frère ne doit pas penser qu'elle est sage et que tout le monde a déjà manqué de sagesse « une fois dans sa vie ». Quand elle lui dit « peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous », elle sous-entend clairement qu'elle est dans la même situation que son frère. L'expression « bien moins sage que vous » ne voudrait-elle pas dire qu'elle s'est même engagée ?

Quelle relation unit Cléante et Élise ?

Cléante est très pressé de se confier à sa sœur comme le souligne la métaphore « je brûlais de vous parler ». S'il ne peut avertir son père de son bonheur d'aimer, il peut confier son « secret » à sa sœur qui saura l'écouter, le comprendre, le conseiller car leurs relations fraternelles sont bonnes et harmonieuses. Preuve de leur grande complicité, témoin de l'harmonie de leur relation, Élise avoue aussi, à demi-mots, qu'elle aime quelqu'un.

Quelle personne risque de s'opposer à l'amour qu'éprouve Cléante ?

C'est le père de Cléante et Élise qui risque de s'opposer à cet amour : « Mais avant que d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés ».

Quelle figure de style est utilisée dans l'extrait suivant ?

« il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence que l'aveuglement de notre passion »

L'antithèse consiste à rapprocher, dans le même énoncé, deux termes, deux pensées, deux expressions opposées pour créer un effet de contraste. Ici, « lumières » s'oppose à « aveuglement » et « prudence » s'oppose à « passion ». Cette phrase montre que les pères font preuve de sagesse car ils sont guidés par leur raison alors que les enfants sont guidés par leurs émotions.

Quelle est l'intention de Cléante ?

Cléante n'a pas l'intention de se soumettre à la volonté de son père : « ÉLISE. – Vous êtes-vous engagé, mon frère, avec celle que vous aimez ? CLÉANTE. – Non, mais j'y suis résolu ; et je vous conjure encore une fois de ne me point apporter de raisons pour m'en dissuader. »

Quelle figure le père de Cléante incarne-t-il ?

La figure du père incarne souvent l'autorité et le respect. Au XVIIe siècle, ce sont les pères qui décident du mariage de leurs fils en leur imposant l'épouse de leur choix. Dans cet extrait, Cléante explique qu'il est soumis à la volonté de son père (« je sais que je dépends d'un père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés »). Cependant, même si cela semble lui peser, il respecte son père et ses décisions qu'il sait guidées par la sagesse et l'expérience : « il en faut plutôt croire les lumières de leur prudence que l'aveuglement de notre passion ».

Quelle relation semble unir Cléante et son père ?

Cléante ne peut avertir son père de son amour et de son bonheur d'aimer car celui-ci désapprouverait. De plus, Cléante explique qu'il n'a pas l'intention de se soumettre aux volontés de son père. Il est donc décidé à désobéir et à enfreindre l'autorité paternelle, ce qui sera source de conflits.

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