Quelles politiques sont mises en place pour désenclaver les "angles morts" du territoire?
Qui est le principal responsable en France de l'aménagement du territoire ?
Quel programme européen vise à unifier les axes de communication ?
Quelle est une des nouvelles dynamiques concernant les transports en France ?
Combien de kilomètres de lignes ferroviaires supplémentaires sont prévus en France pour améliorer les transports ?
Quels types de transport sont privilégiés dans le développement des infrastructures de communication ?
Désenclaver les territoires insuffisamment desservis ou "angles morts" du territoire est un enjeu crucial dans un contexte d'insertion dans la mondialisation. Cela demande la mobilisation de tous les acteurs qui interviennent à différentes échelles pour développer les infrastructures de transport et réduire la fracture numérique.
Le fait d'aménager pour réduire l'enclavement de certains territoires est lié à la mobilisation de différents acteurs tant publics que privés qui interviennent à des échelles différentes. Il s'agit d'abord de l'Union européenne avec le RTE-T (Réseau transeuropéen de transport) qui vise à unifier l'ensemble des réseaux de communication des États membres pour faciliter l'accessibilité et le déplacement sur le continent. Le FEDER (Fonds européen de développement économique et régional) qui aide économiquement des espaces enclavés ou en retard de développement en les rendant plus attractifs et accessibles. En France, c'est cependant l'État qui est maître de l'aménagement du territoire et qui veille à l'égalité des territoires. Il travaille alors en lien avec les régions, départements et communes (collectivités territoriales) qui mettent en œuvre les infrastructures. Des acteurs privés enfin interviennent également que ce soit des entreprises chargées des aménagements, des associations qui peuvent former des groupes de pression et enfin les citoyens eux-mêmes participant aux prises de décisions lors des débats, concertations et enquêtes publiques prévus avant chaque aménagement.
Dans ce cadre, il existe quatre axes autour desquels la politique de l'État en matière d'infrastructure de transport s'articule et qui font l'objet d'un très large consensus. Il s'agit d'optimiser le système de transport existant pour limiter la création de nouvelles infrastructures, améliorer les performances du système de transport dans la desserte des territoires et notamment les plus enclavés, améliorer les performances énergétiques du système de transport et enfin réduire l'empreinte environnementale des infrastructures et équipements de transport. Il est confirmé la claire priorité donnée à l'amélioration des réseaux existants et au développement des modes de transport alternatifs à la route et à l'aérien. L'État réaffirme à cet effet, à côté notamment de la volonté de renforcer les moyens dévolus au renouvellement des réseaux existants, l'ambition de développement des LGV (Lignes à grande vitesse) et des transports collectifs tel qu'il a été acté par le Grenelle de l'environnement. Il existe alors 28 projets de développement ferroviaires représentant un linéaire de l'ordre de 4000 km de lignes nouvelles et 11 projets de développement portuaires destinés à contribuer à la performance du transport maritime.
Le 17 décembre 2009, le Parlement votait la loi relative à la lutte contre le fossé numérique appelé aussi fracture numérique définissant les inégalités d'accès aux outils numériques sur le territoire. Cette fracture est de trois types. Générationnel, seulement 18% des plus de 65 ans utilisent Internet, le fossé est également social, puisqu'un tiers seulement des personnes à faible revenu disposent d'un ordinateur à domicile, contre 91% des revenus les plus élevés, le fossé est enfin culturel, les personnes les moins diplômées ayant un moindre accès à un ordinateur et à Internet. En ce qui concerne le fossé générationnel, on est en droit de considérer qu'il va diminuer de manière progressive et quasi naturelle, avec l'avancée en âge des générations adeptes du numérique. Familiariser les personnes âgées à ces outils n'en demeure pas moins nécessaire : un matériel et des logiciels adaptés, assimilés grâce à un accompagnement personnalisé, leur permettent à la fois de correspondre plus aisément avec leurs proches, de bénéficier d'un suivi médical à distance, de maintenir une activité intellectuelle et sociale. Aujourd'hui, l'obstacle principal à l'équipement des ménages français reste le prix. Si la concurrence ne suffit pas à en abaisser le coût, il conviendra de mettre en place une véritable tarification sociale de l'Internet, comme l'a récemment évoqué le ministre chargé de l'énergie, de l'industrie et de l'économie numérique. La mise à disposition d'ordinateurs connectés pour les familles les plus modestes et la poursuite du déploiement du réseau d'Espaces numériques publics (EPN) contribueront également à l'accès de tous au numérique. Enfin, une large place à la question de l'école, aux nouveaux outils et méthodes qui y trouvent de plus en plus droit de cité doit être prise en compte.
- Le désenclavement du territoire mobilise des acteurs privés et publics de l'échelle européenne à l'échelle locale.
- Le développement raisonné des infrastructures de transport est un élément central de ce désenclavement.
- La réduction des inégalités d'accès aux réseaux numériques fait partie de ce désenclavement.