Décrire la romanisation Exercice fondamental

La romanisation est un processus qui désigne l'assimilation par les différents peuples conquis de l'Empire romain de la culture romaine (langue et religion, notamment) et du mode de vie romain. Cette notion suppose que lors de la rencontre de deux peuples, et donc de leurs deux cultures, seule la culture romaine serait parvenue à s'imposer et à influencer la seconde. Or, ce phénomène est largement remis en question car des historiens ont trouvé de nombreuses traces de mélanges culturels imprégnant les deux cultures en contact. On parle alors d'acculturation ou de métissage culturel. En Gaule, par exemple, on parle de culture gallo-romaine.

Quoi qu'il en soit, la romanisation est un phénomène volontaire. L'adhésion aux cultes romains, et tout particulièrement au culte impérial, est générale, alors même que l'on touche aux croyances religieuses des peuples. Cette adhésion est motivée par un désir de la part des provinciaux (les habitants de l'Empire romain) de s'intégrer à l'empire. Certaines cités sont même créées sur le modèle de Rome, comme Timgad en Afrique du Nord. Elles indiquent par là leur désir de s'attacher à la capitale de l'empire et à la culture romaine.

L'intégration est, par la suite, récompensée par les Romains. L'intégration à l'armée romaine peut, pour un provincial, être récompensée par l'obtention de la citoyenneté romaine en fin de carrière. De la même manière, les plus puissants et les plus romanisés d'une cité provinciale peuvent, eux aussi, obtenir la citoyenneté romaine et les privilèges qui l'accompagnent.
La romanisation de l'empire atteint son paroxysme en 212 lorsque l'empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'empire avec l'édit de Caracalla. Dès lors, les habitants de l'empire sont tous considérés comme des Romains.