Décrire l'évolution de la monarchie au XVIe siècle Exercice fondamental

Depuis le XIIIe siècle, et encore plus après la guerre de Cent Ans, les rois de France ont progressivement tenté d'affirmer leur pouvoir. François Ier, roi de France de 1515 à 1547, poursuit ce processus de renforcement du pouvoir royal. Il gouverne un royaume agrandi qui lui appartient directement, car les pouvoirs des Grands du royaume ont diminué et les nobles les plus influents sont dominés par le roi. Le roi a un pouvoir religieux puisqu'avec le concordat de 1516, signé avec le Pape Léon X, il peut nommer les évêques. Au niveau de l'organisation du royaume, il tente d'unifier davantage par l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1559. Celle-ci impose le français comme langue officielle. Le roi crée également l'état civil, avec pour objectif de garder trace de toutes les naissances et de tous les décès.

À partir de 1562, la France entre dans les guerres de religion qui opposent catholiques et huguenots (nom donné aux protestants français). Chaque camp s'organise derrière un Grand du royaume : Henri de Navarre pour les huguenots et le duc de Guise pour les catholiques. Le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572 est emblématique de cet affrontement violent avec la mort d'environ 10 000 protestants dans le royaume, sans que le roi ait pu donner l'impression de pouvoir l'empêcher ou l'arrêter.

La monarchie, représentée par Charles IX puis Henri III, ne parvient pas à rétablir la paix en France. Cela montre une fragilisation du pouvoir royal. Alors que la politique de François Ier avait permis au roi de contrôler le domaine religieux, les partis, comme la Sainte-Ligue, semblent capables de faire plier le roi. C'est le cas en 1588 où la Sainte-Ligue parvient à prendre la ville de Paris et à faire fuir Henri III à Chartres.

Au cours de ce conflit, en 1589, Henri III est assassiné. Comme il n'a pas d'héritier direct, le royaume revient à Henri de Navarre, chef protestant. Après une lutte acharnée de 1589 à 1598 contre la Sainte-Ligue, il parvient à assurer la paix dans son royaume. Pour réussir, il doit se convertir au catholicisme, en 1593, lors de l'épisode de la prise de Paris. Une fois la paix revenue, la signature de l'édit de Nantes en 1598 permet d'assurer une reconnaissance au protestantisme. La paix est assurée provisoirement dans le royaume. Le pouvoir royal sort renforcé de cette longue crise.