Expliquer les évolutions du monde agricole depuis 1850 Exercice fondamental

Le secteur primaire concerne les activités liées aux ressources naturelles : l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et minière. Sa part dans la population active baisse depuis 1850 mais il reste longtemps le secteur d'activité dominant.

Le secteur primaire est dominant de 1850 jusqu'au début du XXe siècle, mais diminue de manière continue jusqu'à aujourd'hui en raison de l'utilisation des machines pour remplacer les hommes dans les exploitations agricoles les plus riches. Par conséquent, les paysans les plus pauvres, qui ont été remplacés par des machines, quittent les campagnes pour travailler dans des usines en ville ou dans les nouvelles entreprises du secteur tertiaire. Il y a un exode rural massif. En 1910, 50 % des Européens sont des urbains.

En dehors de la mécanisation, les méthodes de travail se modernisent. Jusqu'au XIXe siècle, les paysans travaillent en famille sur de petites surfaces avec des méthodes traditionnelles. Il y a, de ce fait, une multitude d'exploitations agricoles. Aujourd'hui, les exploitations agricoles sont très vastes, moins nombreuses et gérées comme une véritable entreprise par une ou deux personnes uniquement avec les techniques les plus poussées : machines, pesticides, engrais chimiques. L'apparition du crédit agricole et de la politique agricole européenne (PAC) poussent les ouvriers agricoles à se spécialiser et à investir.

Par conséquent, la main-d'œuvre est de moins en moins nombreuse. Au tout début de la mécanisation, certains ouvriers agricoles résistent, décident de rester sur leurs terres et d'augmenter leurs revenus en allant travailler dans les usines en ville pendant les mois difficiles ou en faisant du travail à domicile comme le textile, afin d'améliorer leurs revenus. On les appelle des ouvriers-paysans. Aujourd'hui, le secteur ne représente plus que 2 % de la population active française et ces ouvriers sont devenus de véritables chefs d'entreprises. Néanmoins, la part de l'agriculture biologique (sans pesticides ni engrais chimiques) s'intensifie et permet un nouvel essor de ce secteur.