Quels sont les différents modes de scrutins et leurs effets sur la compétition électorale ?
Dans quel mode de scrutin des listes de candidats obtiennent-elles un pourcentage des sièges électoraux en fonction du nombre de votes obtenus ?
Comment appelle-t-on la forme de suffrage dans laquelle on élit une liste entière ou partielle de candidats ?
Quel mode de scrutin désigne le candidat qui a obtenu le plus de voix ?
Quel mode de scrutin favorise le multipartisme et les coalitions ?
Quel mode de scrutin favorise le bipartisme ?
La démocratie repose sur le système électoral et la délégation de pouvoir des électeurs vers des élus qui les représentent. Dans ce système, les élections et le choix d'un mode de scrutin c'est-à-dire les modalités d'organisation de l'élection des représentants par le peuple, jouent un rôle crucial. Dans les démocraties, le suffrage direct (les citoyens élisent directement leurs gouvernants) ou indirect (ils élisent des représentants qui éliront des gouvernants) est universel. Tous les citoyens peuvent voter. Le scrutin, c'est-à-dire la procédure par laquelle les représentants sont désignés, peut prendre plusieurs formes. Tout d'abord, le scrutin peut être uninominal (une seule personne est élue) ou bien plurinominal (une liste entière ou partielle est élue). Ensuite, le scrutin est également organisé selon trois modes particuliers : majoritaire, proportionnel et mixte.
Le scrutin majoritaire peut être à un tour ou à deux tours. Lors du scrutin majoritaire à un tour est élu le candidat qui a obtenu la majorité relative (le plus grand nombre de voix). Lors du scrutin majoritaire à deux tours est élu le candidat qui a obtenu la majorité absolue (plus de 50 % des voix). Si ce n'est pas le cas, l'organisation d'un second tour permettra d'élire le candidat ayant recueilli le plus de voix (majorité relative).
Le scrutin proportionnel permet d'attribuer les sièges aux listes de candidats en fonction du nombre de voix obtenues (une liste ayant obtenu X % des voix obtient X % des sièges de gouvernants). Ce scrutin s'accompagne généralement de "seuils minimum" de voix pour éviter une dispersion trop importante de la représentation politique.
Le scrutin mixte est un scrutin qui combine les deux modes de scrutin, afin de combiner les avantages respectifs des deux modes et de limiter leurs inconvénients respectifs.
Chaque mode de scrutin a des effets particuliers sur la représentativité des élus et la compétition électorale. Le scrutin majoritaire à un tour favorise le bipartisme (comme c'est le cas en Grande-Bretagne ou aux États-Unis) avec l'établissement d'une majorité stable et une alternance régulière. Il altère ainsi le pluralisme et la diversité des idées politiques.
Le scrutin majoritaire à deux tours favorise les alliances mais présente également un risque de bipolarisation de la vie politique (par exemple, en France, une alternance gauche - droite) et risque ainsi de provoquer une sous-représentation des petits partis. Il crée également le phénomène de vote utile (les votes se déportent sur les candidats ayant le plus de chances de gagner et non selon les préférences des électeurs).
Le scrutin proportionnel permet une représentation équitable de l'ensemble des tendances électorales mais il favorise le multipartisme et rend nécessaire la formation de gouvernement de coalition parfois difficile à constituer.
Chaque modalité de scrutin présente donc des caractéristiques différentes et le système électoral d'un pays est le plus souvent constitué de modes différents selon les choix d'organisation politique retenus par les sociétés.
- Il existe trois modalités de scrutin principales : majoritaire, proportionnel, mixte.
- Il y a des deux types de vote : nominal et plurinominal.
- Le bipartisme, le multipartisme et la coalition influencent le mode de scrutin sur la compétition électorale.