Quels problèmes posent notre agriculture à long terme ? Quelles seraient les pistes pour y remédier ?
Que recherchent principalement les agronomes entre les années 1950 et 1980 ?
Que recherche principalement l'agriculture depuis les années 1990 ?
De combien est en moyenne la productivité primaire nette des années 80 ?
Quel moyen permet de limiter le phénomène d'eutrophisation ?
Quelles sont les deux raisons qui expliquent pourquoi le développement durable recherche une productivité primaire de plus en plus grande ?
Entre les années 1950 et 1980, la recherche agronomique a conduit au développement de cultures intensives en améliorant les rendements de production. La productivité primaire brute des agrosystèmes passe en moyenne de 15 à 20 tonnes par hectare et par an mais à des conséquences négatives sur l'environnement. Le déséquilibre provoqué par l'Homme dans les agrosystèmes entraîne l'appauvrissement des sols, une pollution chimique des sols et des eaux souterraines, l'eutrophisation des cours d'eau entraînant des marées vertes, l'intoxication des chaînes alimentaires des écosystèmes naturels par absorption d'herbicides et de pesticides, des transferts horizontaux de gènes entraînant la résistance de plantes adventices (nuisibles à la production agricole), la résistance de ravageurs, la baisse de la biodiversité.
Depuis les années 1990, l'Homme commence à prendre conscience des conséquences de ses pratiques agricoles intensives et cherche à mettre en place des alternatives à cette pratique. Les agriculteurs essayent, par exemple, de réduire aux stricts besoins de la plante l'apport en eau et en engrais, réduisant ainsi la pollution des eaux souterraines et l'eutrophisation. Ils privilégient une lutte biologique contre les ravageurs pour limiter l'utilisation des pesticides et favorisent la rotation des cultures qui limite le développement des plantes adventices et des ravageurs.
Aujourd'hui, l'agriculture tente d'allier l'augmentation de production et l'empreinte écologique laissée par des années de surexploitation. Elle devient raisonnée ou "biologique", c'est-à-dire compatible avec une gestion durable de l'environnement. Le concept de développement durable postule en effet que les générations actuelles ont le droit de satisfaire leurs besoins mais aussi le devoir de ne pas compromettre le droit des générations suivantes à satisfaire le leur. La recherche de rendements toujours plus importants s'explique par la perte constante dans le monde de terres arables associée à une augmentation régulière de la population mondiale.
- Entre les années 1950 et 1980, l'agriculture privilégie le rendement et est qualifiée d'intensive.
- Les conséquences de cette agriculture intensive ont laissé une empreinte écologique désastreuse pour l'environnement.
- Depuis les années 1990, l'agriculture devient raisonnée ou "biologique", tentant d'allier rendement et gestion durable de l'environnement.