Dans un paragraphe argumenté, expliquer les causes et les conséquences de l'agriculture intensive.
Que faut-il utiliser de manière importante dans l'agriculture intensive pour obtenir des rendements importants ?
Pour obtenir des rendements maximaux, dans l'agriculture intensive, il faut utiliser des intrants tels que des engrais, de l'eau ou des produits phytosanitaires.
Quels sont les intérêts et objectifs des produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture intensive ?
Les produits phytosanitaires utilisés dans l'agriculture intensive ont pour objectif l'élimination des ravageurs (insecticides, rodenticides,...) ou l'élimination des plantes concurrentes (herbicides).
Pour répondre aux besoins alimentaires d'une population mondiale de plus en plus importante, il est nécessaire de produire de plus en plus d'aliments. La demande mondiale en blé a, par exemple, été multipliée par 2,5 entre 1970 et 2020. Et c'est l'agriculture qui a ce rôle.
Augmenter la production agricole, cela peut être assuré par une augmentation des surfaces cultivées et / ou l'augmentation des rendements (quantité de nourriture produite par unité de surface).
L'augmentation des surfaces cultivées implique une déforestation, car il faut conquérir de nouvelles terres agricoles. Or cela va à l'encontre de la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, il se produit annuellement une perte importante de terres fertiles, soit parce que ces terres subissent les conséquences de l'urbanisation, soit parce qu'elles deviennent stériles, du fait de l'utilisation trop intense de divers intrants.
L'objectif est donc d'augmenter les rendements, et ce, à tout prix ou presque. Le rendement est le critère premier dans l'agriculture intensive. Il faut produire plus et à des prix qui restent concurrentiels.
Très schématiquement, l'augmentation de la productivité peut être obtenue de deux manières :
- « amélioration » des qualités de l'environnement dans lequel la production est assurée. Des pesticides peuvent être utilisés pour détruire les animaux pouvant dévorer une partie de cultures (insecticides, rodenticides,…) ou pouvant induire une forme de concurrence (herbicides). Des engrais peuvent également être ajoutés, afin d'éviter un un appauvrissement des sols. Mais l'utilisation de ces intrants peut avoir des répercussions néfastes sur l'environnement (mort d'insectes pollinisateurs ; élimination des décomposeurs du sol), les nappes phréatiques (nitrates, phytosanitaires) et sur les utilisateurs eux-mêmes.
L'irrigation, qui permet d'apporter davantage d'eau aux végétaux en croissance, est également une façon d'améliorer les rendements. Mais les réserves en eau potable diminuent fortement et des tensions existent dans certains régions du globe, ou les eaux disponibles doivent être partagées entre la consommation d'eau de boisson, l'irrigation, les loisirs…
- « amélioration » des qualités des végétaux (et des animaux dans les élevages intensifs) : cette amélioration peut être obtenue par la sélection des variétés les plus rentables (effectuée depuis les débuts de l'agriculture au néolithique), hybridations, voire modification des génomes (génie génétique, organismes génétiquement modifiés). Mais, là encore la recherche de variétés performantes a ses limites. L'utilisation mondiale de variétés certes productives, mais toutes identiques a pour conséquence une nette réduction de la biodiversité cultivée. En outre, les caractéristiques très compétitives des variétés cultivées et l'élimination des organismes « indésirables » renforce cet impact négatif sur la biodiversité.
En résumé, la demande croissante en produits alimentaires d'origine agricole impose une production de plus en plus importante de végétaux et d'animaux considérés comme source de nourriture. Une production importante peut être obtenue par l'agriculture intensive : une production importante sur une surface réduite. Mais ces méthodes intensives ont des impacts négatifs sur l'environnement, du fait de l'utilisation d'intrants, parfois néfastes, et par l'uniformisation des variétés utilisées et la réduction concomitante de la biodiversité.