Après avoir rappelé les différentes utilisations des sols par l'Homme, décrire l'intérêt de l'irrigation et de l'utilisation d'engrais et de pesticides. Enfin, expliquer l'impact de ces pratiques sur les écosystèmes naturels.
Pourquoi l'utilisation d'engrais synthétiques est-elle problématique pour les écosystèmes ?
Pourquoi l'utilisation de pesticides peut-elle s'avérer problématique pour les écosystèmes ?
Laquelle de ces méthodes agricoles ne permet pas d'augmenter la productivité (mesurée en kg par hectare et par an) ?
Quel aspect de l'irrigation est problématique pour les écosystèmes ?
Parmi les produits suivants, lequel ne provient pas de l'utilisation des sols ?
Les sols ne sont pas seulement utilisés par l'Homme pour se nourrir directement. Une partie des surfaces agricoles sert à nourrir du bétail ou à produire de la biomasse utilisée à des fins énergétiques (biocarburants). D'autres utilisations sont également possibles pour produire du bois ou des produits de base comme le caoutchouc.
Les sols de qualité sont rares. En effet, au-delà des propriétés du sol, des facteurs géographiques (inclinaison) ou météorologiques (températures, précipitations) sont à prendre en compte. De ce fait, il n'est pas toujours possible d'étendre les surfaces cultivées pour augmenter la production et suivre la croissance de la demande liée à une population grandissante. De ce fait, les agriculteurs cherchent des moyens pour augmenter la productivité de leurs terrains. La productivité est une mesure de la production qu'il est possible d'obtenir sur une surface donnée et pour une culture donnée.
Deux moyens typiques pour augmenter la productivité sont l'irrigation et l'utilisation d'engrais et de pesticides. L'irrigation permet de pallier un manque de précipitations ou à leur caractère aléatoire. Cela permet ainsi la culture de certaines espèces végétales en des lieux où cela ne serait pas possible naturellement. L'utilisation d'engrais sert à éviter de devoir attendre la reconstitution naturelle du sol et de l'humus (pédogénèse) en apportant directement les nutriments nécessaires. Enfin, les pesticides servent à éviter qu'une partie de la production soit consommée par des espèces dites de ravageurs ou que des plantes adventices (mauvaises herbes) utilisent les nutriments du sol.
Bien qu'efficaces pour augmenter la productivité, ces mesures ne sont pas sans conséquences sur les écosystèmes naturels. L'irrigation utilise 70% des ressources d'eau douce disponibles, ce qui peut déstabiliser des écosystèmes naturels qui ont également besoin d'eau douce. De plus, la construction de systèmes de rétention pour l'irrigation peut mener à l'inondation de zones de forte biodiversité ou à bloquer la circulation des poissons le long des fleuves. Les engrais, et les pesticides peuvent quant à eux déstabiliser les écosystèmes naturels. Les engrais synthétiques contiennent des additifs qui modifient durablement la composition des sols. Les pesticides sont des poisons dirigés contre certaines espèces. Les insectes sont particulièrement visés par les pesticides ce qui a des effets importants, par exemple, sur leur rôle de pollinisateurs mais aussi sur les oiseaux qui s'en nourrissent. Enfin, les engrais et les pesticides peuvent contaminer les nappes phréatiques situées sous les sols.
- L'humanité utilise les sols pour sa production alimentaire et celle du bétail mais également pour produire de l'énergie (biocarburants).
- L'irrigation et l'utilisation d'engrais et de pesticides sert à augmenter la productivité.
- L'irrigation utilise une part majoritaire des ressources d'eau douce.
- La plupart des engrais modifient la composition des sols.
- Les pesticides déciment des espèces, ce qui a des répercutions sur l'ensemble des écosystèmes dont elles font partie.