Pour chaque extrait de poème, déterminer le thème abordé.
« La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime.
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même. »
(Contes d'une grand-mère, « À Aurore », George Sand, 1873)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est la célébration de la nature. Dès le vers 1, « la nature », le thème est mentionné. Il est ensuite développé dans les vers suivants.
« L'amour, panique
De la raison,
Se communique
Par le frisson.
Laissez-moi dire,
N'accordez rien.
Si je soupire,
Chantez, c'est bien. »
(« À la belle impérieuse », Les Chansons des rues et des bois, Victor Hugo, 1865)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est la célébration de l'amour. Dès le vers 1, « l'amour », le thème est mentionné. Ici, le poète se concentre sur les effets de l'amour sur celui qui aime.
« Que Paris était beau à la fin de septembre
Chaque nuit devenait une vigne où les pampres
Répandaient leur clarté sur la ville et là-haut
Astres mûrs becquetés par les ivres oiseaux
De ma gloire attendaient la vendange de l'aube
Un soir passant le long des quais déserts et sombres
En rentrant à Auteuil j'entendis une voix
Qui chantait gravement se taisant quelquefois
Pour que parvint aussi sur les bords de la Seine
La plainte d'autres voix limpides et lointaines »
(« Vendémiaire », Alcools, Guillaume Apollinaire, 1913)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est la description de la ville. Le nom de la ville décrite par le poète se trouve au vers 1 : « Paris ». Il se concentre plus précisément sur la ville le soir ou de nuit : « chaque nuit », « un soir ».
« Tête chauve et barbe grise
Ne sont pas viande pour vous ;
Quand j'aurais l'heure de vous plaire,
Ce serait perdre du temps ;
Iris, que pourriez-vous faire
D'un galant de cinquante ans ? »
(« Vos beaux yeux », Poésies diverses, Pierre Corneille, 1862)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est le vieillissement de l'être humain, et plus précisément celui d'un homme. Ce qui permet d'identifier le thème sont les attributs liés à la vieillesse tels que « tête chauve » ou « barbe grise ». De plus, l'âge de l'homme est donné à la fin de l'extrait : « galant de cinquante ans ».
« Et Dieu s'promena, et regarda bien attentivement
Son Soleil, et sa Lune, et les p'tits astres de son firmament.
Il regarda la terre qu'il avait modelée dans sa paume,
Et les plantes et les bêtes qui remplissaient son beau royaume.
Et Dieu s'assit, et se prit la tête dans les mains,
Et dit : "J'suis encore seul ; j'vais m' fabriquer un homme demain." »
(« La création », L'Ancien et le Nouveau Testament, Marguerite Yourcenar, © Éditions Gallimard, 1964)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est la création du monde. Ce qui permet d'identifier le thème est la présence de Dieu et de certaines phrases comme « Il regarda la terre qu'il avait modelée dans sa paume » ou « j'vais m'fabriquer un homme demain ».
« Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
ll est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir ! »
(« La Fonction du poète », Les Rayons et les Ombres, Victor Hugo, 1840)
Le thème abordé dans l'extrait de poème précédent est le rôle du poète. En plus du titre du poème, le thème est identifiable grâce à la présence de la fonction de « poète » (vers 1), décrite dans la suite de l'extrait. Le rôle du poète est de permettre aux lecteurs de voir que l'avenir est possible.