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« Et Homais s'éloignait, déclarant qu'il ne comprenait pas cet entêtement, cet aveuglement à se refuser aux bienfaits de la science. Le malheureux céda, car ce fut comme une conjuration. Binet, qui ne se mêlait jamais des affaires d'autrui, madame Lefrançois, Artémise, les voisins, et jusqu'au maire, M. Tuvache, tout le monde l'engagea, le sermonna, lui faisait honte ; mais ce qui acheva de le décider, c'est que ça ne lui coûterait rien. Bovary se chargeait même de fournir la machine pour l'opération. »
(Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
Dans le texte précédent, le passage au discours indirect libre se situe dans la phrase en bleu : « mais ce qui acheva de le décider, c'est que ça ne lui coûterait rien. Bovary se chargeait même de fournir la machine pour l'opération ». Le discours indirect libre rapporte les pensées d'un personnage de manière indirecte, de sorte que le lecteur ne peut parfois pas identifier si ces paroles sont celles du narrateur ou celles d'un personnage.
« Son retour à Paris ne lui causa point de plaisir ; c'était le soir, à la fin du mois d'août, le boulevard semblait vide, les passants se succédaient avec des mines renfrognées, çà et là une chaudière d'asphalte fumait, beaucoup de maisons avaient leurs persiennes entièrement closes ; il arriva chez lui ; de la poussière couvrait les tentures ; et, en dînant tout seul, Frédéric fut pris par un étrange sentiment d'abandon ; alors il songea à Mlle Roque. L'idée de se marier ne lui paraissait plus exorbitante. Ils voyageraient, ils iraient en Italie, en Orient ! Et il l'apercevait debout sur un monticule, contemplant un paysage, ou bien appuyée à son bras dans une galerie florentine, s'arrêtant devant les tableaux. »
(Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869)
Dans le texte précédent, le passage au discours indirect libre se situe dans la phrase en orange : « L'idée de se marier ne lui paraissait plus exorbitante. Ils voyageraient, ils iraient en Italie, en Orient ! ». Le discours indirect libre rapporte les pensées d'un personnage de manière indirecte, de sorte que le lecteur ne peut parfois pas identifier si ces paroles sont celles du narrateur ou celles d'un personnage.
« Mais Zidore ne se pressait pas. [...] Pourtant, il vint se mettre à plat ventre, la tête au-dessus du trou ; et il passa les fers à Coupeau. Alors, celui-ci commença à souder la feuille. Il s'accroupissait, s'allongeait, trouvant toujours son équilibre, assis d'une fesse, perché sur la pointe d'un pied, retenu par un doigt. Il avait un sacré aplomb, un toupet du tonnerre, familier, bravant le danger. Ça le connaissait. C'était la rue qui avait peur de lui. »
(Émile Zola, L'Assommoir, 1877)
Dans le texte précédent, le passage au discours indirect libre se situe dans la phrase en bleu : « Il avait un sacré aplomb, un toupet du tonnerre, familier, bravant le danger. Ça le connaissait. C'était la rue qui avait peur de lui. » Le discours indirect libre rapporte les paroles d'un personnage de manière indirecte, de sorte que le lecteur ne peut parfois pas identifier si ces paroles sont celles du narrateur ou celles d'un personnage.
« Puis, l'ardeur de son appel se calmant, elle leva les yeux vers lui, et demeura saisie d'angoisse. Il ressemblait tellement à Bel-Ami [...]. C'étaient ses yeux, son front, l'expression de son visage, son air froid et hautain ! Elle balbutiait : « Jésus ! Jésus ! Jésus ! » Et le mot « Georges » lui venait aux lèvres. Tout à coup, elle pensa qu'à cette heure même, Georges, peut-être, possédait sa fille. »
(Guy de Maupassant, Bel-Ami, 1885)
Dans le texte précédent, le passage au discours indirect libre se situe dans la phrase en noir : « Il ressemblait tellement à Bel-Ami [...].C'étaient ses yeux, son front, l'expression de son visage, son air froid et hautain ! » Le discours indirect libre rapporte les paroles d'un personnage de manière indirecte, de sorte que le lecteur ne peut parfois pas identifier si ces paroles sont celles du narrateur ou celles d'un personnage.
« Alors ils regagnèrent en file indienne les bâtiments de la ferme, et devant le seuil de la maison firent halte en silence. Oh, certes, elle aussi leur appartenait, mais, intimidés, ils avaient peur d'y pénétrer. Un instant plus tard, cependant, Napoléon et Boule de Neige forcèrent la porte de l'épaule, et les animaux les suivirent, un par un, à pas précautionneux, par peur de déranger. Et maintenant ils vont de pièce en pièce sur la pointe des pieds, c'est à peine s'ils osent chuchoter. »
(George Orwell, La Ferme des animaux, 1945)
Dans le texte précédent, le passage au discours indirect libre se situe dans la phrase en noir : « Oh, certes, elle aussi leur appartenait, mais, intimidés, ils avaient peur d'y pénétrer. » Le discours indirect libre rapporte les paroles d'un personnage de manière indirecte, de sorte que le lecteur ne peut parfois pas identifier si ces paroles sont celles du narrateur ou celles d'un personnage.