Décrire l'inégale croissance de la population mondiale Exercice fondamental

Alors que la population mondiale augmentait lentement jusqu'en 1850, sa croissance s'est accélérée depuis 1850 et est devenue très rapide depuis 1950 (elle a plus que doublé entre 1950 et 2000). Aujourd'hui, on compte plus de 7 milliards d'habitants sur Terre.

Cela s'explique par l'amélioration générale des conditions de vie, qui entraîne la baisse de la mortalité (diffusion des progrès de la médecine) et le maintien d'un fort indice de fécondité dans les pays pauvres, bien que ce dernier baisse depuis 1992. La croissance de la population mondiale est inégale. L'Afrique est le continent qui connaît la plus forte progression. La croissance démographique est modérée en Asie du Sud et en Amérique latine. Inversement, elle est très faible en Chine, en Europe et en Amérique du Nord. Enfin, elle est négative en Europe de l'Est, en Russie et au Japon.

Ces inégalités de croissance de la population s'expliquent par un accroissement naturel plus important dans les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud et centrale. L'accroissement naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès. Il est positif lorsqu'il y a plus de naissances que de décès, la population augmente alors "naturellement". Dans les sociétés où les moyens de contraception sont peu accessibles et lorsque le statut de la femme ne lui permet pas un contrôle de sa fertilité aussi performant que dans les sociétés dites "modernes", l'accroissement naturel est important, comme en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et centrale. En Europe, en Amérique du Nord, la croissance naturelle est faible voire nulle, car les femmes y ont peu d'enfants en moyenne, utilisant des moyens de contraception performants, faisant des études tardives.

Le solde migratoire, c'est-à-dire la différence entre les départs d'un pays et les arrivées, entre les émigrants et les immigrants, explique également la croissance plus ou moins importante d'une région ou d'un pays.