Enumérer les risques en France Exercice fondamental

La France figure parmi les pays européens les plus exposés aux risques naturels qu'ils soient climatiques, sismiques ou volcaniques. Les activités humaines (industries et agricoles) sont aussi facteurs de risques.

Le risque climatique est un risque lié à la vulnérabilité accrue aux variations des indices climatiques tels que la température, le vent, la neige ou les précipitations. Un vent est généralement estimé violent donc dangereux lorsque sa vitesse atteint 80 km/h, et 100 km/h en rafale à l'intérieur des terres. L'ensemble du territoire français est concerné, comme le prouvent en décembre 1999 les deux tempêtes qui ont touché l'Ouest de l'Europe avec des vents soufflant jusqu'à plus de 170 km/h dans les terres. Conséquences en France : 88 morts, 3,5 millions de foyers privés d'électricité, 75 milliards d'euros de dégâts. Les régions sont diversement acclimatées à la neige. Les villes, surtout celles situées en plaine, ne sont en général pas conçues pour vivre avec de la neige et en subiront plus lourdement les effets, même pour un enneigement faible. Une hauteur de neige collante de seulement quelques centimètres peut perturber gravement, voire bloquer le trafic routier, la circulation aérienne et ferroviaire. Les submersions marines peuvent provoquer des inondations sévères et rapides du littoral, des ports et des embouchures de fleuves. Elles sont liées à une élévation extrême du niveau de la mer due à la combinaison de plusieurs phénomènes. Pour la tempête Xynthia en février 2010, l'eau de mer est montée par endroits à plus de deux mètres dans les habitations. Les conditions atmosphériques ont provoqué une surélévation du niveau marin de 1,53 m à La Rochelle, la mer avait alors dépassé de plus d'un mètre le niveau des plus grandes marées déjà observées. Il faut noter que le risque d'inondation est le principal risque naturel en France.

En France, c'est à la Guadeloupe et à la Martinique que l'aléa sismique est le plus élevé. En effet, ces deux îles sont situées près de la frontière entre deux plaques tectoniques. La France métropolitaine est considérée comme ayant une sismicité moyenne en comparaison de celle des Antilles par exemple. Les Alpes, la Provence, les Pyrénées, l'Alsace sont considérées comme les régions où l'aléa sismique est le plus fort en métropole. Dans ces régions assez montagneuses, outre les effets directs d'un séisme sur les constructions, les très nombreux mouvements de terrain potentiels peuvent aggraver le danger. Les autres régions où la sismicité n'est pas négligeable sont le Grand Ouest, le Massif central, la région Nord et les Vosges. Le risque volcanique concerne les départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique et Réunion), et à un degré moindre la Polynésie française et le Massif central. Le volcanisme est en activité dans les DOM, mais en sommeil dans les deux autres régions. La seule éruption catastrophique survenue en France est celle de la Montagne Pelée en Martinique en 1902. C'est la plus grande catastrophe française depuis le début du XXe siècle. Des éruptions relativement modérées se produisent régulièrement à la Réunion, sans causer de dégâts matériels ou humains importants. Les trois volcans en activité à la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion sont parmi les plus surveillés au monde.

De plus, de nombreuses régions françaises sont concernées par les risques industriels. Ces risques sont généralement regroupés dans des bassins où plusieurs établissements coexistent du fait de l'interdépendance de leurs activités. Cependant, certains sites industriels "à hauts risques" peuvent être implantés de manière isolée. Les industries chimiques produisent des produits chimiques de base, des produits destinés à l'agroalimentaire (notamment les engrais), les produits pharmaceutiques et de consommation courante (eau de javel, etc.). Les industries pétrochimiques produisent l'ensemble des produits dérivés du pétrole (essences, goudrons, gaz de pétrole liquéfié). Les risques industriels sont donc essentiellement localisés en périphérie de grandes agglomérations ou dans des zones industrialo-portuaires comme Le Havre, Marseille ou encore Dunkerque. L'explosion de l'usine AZF dans la zone industrielle de Toulouse en 2001 a fait plus de 30 morts et 2000 blessés.
Enfin, les activités agricoles sont aussi facteurs de risques : risques biologiques d'abord (zoonoses, pandémie grippale), risques chimiques à cause de l'utilisation de produits phytosanitaires (engrais, pesticides) qui concernent à la fois les agriculteurs et les populations locales par la pollution des sols et des nappes phréatiques.