Expliquer la laïcité depuis 1945 Exercice fondamental

Depuis 1945, la laïcité doit faire face à une querelle entre école publique et école privée, et à de nouveaux défis.

L'école publique de Jules Ferry est financée par l'État mais certains, au nom de la liberté, réclament le droit à une autre école appelée l'école libre. Cette école est une école privée, qui est souvent une école confessionnelle. Plus de 90 % des écoles privées dépendent de l'Église catholique en France. Par conséquent, les catholiques réclament une aide financière pour ces écoles. En 1977, la loi Debré accorde ce financement aux écoles qui doivent en échange accepter d'appliquer les nouveaux programmes scolaires voulus par l'État. En 1984, les socialistes au pouvoir critiquent cette aide, car selon eux elle privilégie les écoles privées, mais ne réussissent pas à faire changer la loi. Quelques années plus tard, la droite au pouvoir tente d'augmenter les aides financières aux écoles privées mais cela aussi sera abandonné en raison de fortes manifestations des partisans de l'école laïque et gratuite.

Aujourd'hui la laïcité est plus acceptée en raison de la sécularisation, autrement dit de la baisse de l'influence des religions dans nos sociétés modernes. Mais celle-ci a ses limites. En effet, les fêtes religieuses sont liées au calendrier des vacances, les écoles privées sont toujours financées par l'État, et la laïcité, aujourd'hui, est confrontée à de nouveaux défis.
D'une part, l'islam, aujourd'hui deuxième religion de France derrière la religion catholique, conduit à de nouvelles questions et revendications. Les musulmans sont plus pratiquants que les chrétiens, le ramadan est très respecté par exemple. Mais, leur intégration est difficile : de nombreux conflits éclatent au sujet de la construction d'une mosquée ou du port du voile. C'est pourquoi, l'État a crée un Conseil français de culte musulman en 2003, chargé de faire le lien entre les musulmans et l'État. De plus, une loi de 2004 réaffirme l'interdiction du port de signes religieux à l'école.
D'autre part, l'État se doit de lutter contre la multiplication des sectes depuis la fin du XXe siècle. Ces organismes manipulent des personnes et peuvent parfois s'approprier leurs biens ou les conduire au suicide.