Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer en quoi, en présence de biens communs, les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l'environnement sont contraints par des stratégies de passager clandestin et les inégalités de développement entre pays.
Qu'est-ce qu'un bien commun ?
Un bien commun présente les caractéristiques d'être non exclusif, c'est-à-dire accessible à tous, et rival, c'est-à-dire que son utilisation affecte l'utilisation des autres acteurs dans le temps ou l'espace.
À quelle échelle devraient s'appliquer les politiques climatiques pour régler les problèmes liés aux biens communs ?
Les politologues et économistes comme Elinor Ostrom ou Jean Tirole montrent que les politiques publiques comme les mécanismes de marché opèrent à des échelles souvent inadéquates pour réguler les problèmes de biens communs : elles agissent à l'échelon local ou étatique alors qu'il faudrait prendre des décisions à l'échelle mondiale.
Quelles sont les deux caractéristiques de la nature des politiques mondiales actuelles en matière d'environnement ?
À l'heure actuelle, il n'existe pas d'institution internationale contraignante en matière d'environnement. Une telle institution fait l'objet de vifs débats. Ainsi, les politiques mondiales, décidées par exemple à l'ONU, ne sont pas contraignantes pour les États et ceux qui acceptent de les mettre en place ne le font pas de manière harmonisée.
Que désigne le phénomène du passager clandestin dans le cadre d'un bien commun ?
Le phénomène du passager clandestin désigne les individus qui font une telle utilisation d'un bien commun qu'ils le détériorent, ce qui nuit à l'ensemble de la société. Par exemple, la forêt tropicale est un bien commun car elle est accessible à tous mais la déforestation par certains pays (le Brésil, l'Indonésie) pour l'extension de l'agriculture du soja ou de la production d'huile de palme prive les autres individus de la jouissance de ce bien.
Quelle est la raison principale du dysfonctionnement du marché des quotas d'émission en matière de politique environnementale ?
Le marché des quotas d'émission a des effets réduits, bien inférieurs aux objectifs retenus par le protocole de Kyoto. Certains pays, marqués par une production forte d'externalités climatiques, ne respectent pas les engagements pris ou ne participent pas au système (les États-Unis, la Chine, l'Inde).
Quels sont les effets de la gestion des déchets sous-traités aux pays pauvres par l'Europe ?
La gestion des déchets électroniques de l'Europe, sous-traités aux pays émergents, pose question car elle contribue à la fois à la pollution globale de ces pays tout en leur permettant une nouvelle source de revenus. C'est l'un des conflits opposant les différents acteurs des questions environnementales.
Au niveau international, quels sont les pays principalement confrontés au problème de la gestion environnementale ?
Les préoccupations et les enjeux sont différents selon les pays ou les régions et leur niveau de développement. Les pays les plus pauvres ou en développement sont notamment confrontés à la nécessité de développement social et de la croissance économique. Ils se heurtent souvent au problème de la gestion environnementale. La déforestation au Brésil ou en Indonésie pour la culture du soja est un exemple de confrontation entre la nécessité du développement économique dans certains pays et la question de la dégradation environnementale.
Les politiques environnementales s'appliquent à différentes échelles. L'efficacité des politiques climatiques reste cependant limitée en raison de leur application à des échelles inadéquates pour régler les problèmes de biens communs. Un bien commun présente les caractéristiques d'être non exclusif, c'est-à-dire accessible à tous, et rival, c'est-à-dire que son utilisation affecte l'utilisation des autres acteurs dans le temps ou l'espace. Ainsi, par exemple, la forêt amazonienne est un bien commun : elle n'appartient à personne et est en principe accessible à tous. Toutefois, la déforestation par certains pays (le Brésil, l'Indonésie) pour l'extension de l'agriculture du soja ou la production d'huile de palme prive les autres individus de la jouissance de ce bien. Pire encore, la déforestation entraîne une aggravation du réchauffement climatique qui nuit à la planète et donc à tous les individus. C'est ce que l'on appelle le « phénomène du passager clandestin » : les passagers clandestins désignent les individus qui font une telle utilisation d'un bien commun qu'ils le détériorent, ce qui nuit à l'ensemble de la société. De la même façon, c'est le phénomène du passager clandestin qui nuit à l'efficacité du marché des quotas d'émission décidé dans le protocole de Kyoto. Dans le cadre du protocole de Kyoto, les pays industrialisés se sont engagés, pour la période 2008-2012, à réduire de 5,2 % leurs émissions des principaux gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. Or, certains pays, marqués par une production forte d'externalités climatiques, ne respectent pas les engagements pris ou ne participent pas au système (les États-Unis, la Chine, l'Inde). Ainsi, le marché des quotas d'émission a des effets réduits, bien inférieurs aux objectifs retenus par le protocole de Kyoto.
Ces biens communs se situant à l'échelle de la planète, seules des politiques climatiques appliquées à l'échelle mondiale pourraient se révéler efficaces pour résoudre ces problèmes. Or, les accords internationaux ne sont pas contraignants et à l'heure actuelle il n'existe pas d'institution internationale contraignante en matière d'environnement. Une telle institution fait l'objet de vifs débats. Ainsi, les politiques mondiales, décidées par exemple à l'ONU, ne sont pas contraignantes pour les États et ceux qui acceptent de les mettre en place ne le font pas de manière harmonisée.
De plus, les politiques climatiques globales se heurtent à des impératifs de développement économiques et social plus forts dans les pays pauvres. En effet, pour ces pays, les enjeux de la gestion environnementale sont plus problématiques car ils peuvent entrer en contradiction avec la logique du développement économique et social. Par exemple, la gestion des déchets électroniques de l'Europe, sous-traités aux pays émergents, pose question car elle contribue à la pollution globale de ces pays tout en leur permettant une nouvelle source de revenus. C'est l'un des conflits opposant les différents acteurs des questions environnementales.
Par conséquent, seule une modification des structures et des modèles économiques pourrait avoir un effet important et rendre véritablement efficaces les politiques climatiques pour sauvegarder les biens communs.