Expliquer le rôle et les problèmes que pose la volatilité des cours dans les crises des marchés financiers.
Quelle forme de comportement des investisseurs entraîne une hausse de la volatilité et des risques accrus de crise financière ?
Quelle politique économique pratiquée par les grands États entraîne parfois des hausses très forte de la volatilité des cours ?
Outre le krach boursier et la crise bancaire, quelle autre forme de crise est liée à la volatilité des marchés financiers ?
Que signifie l'expression : "les marchés financiers sont marqués par une forte volatilité" ?
Comment appelle-t-on le fait d'acheter des biens et des services en espérant une variation des prix qui permettra de les revendre en réalisant un fort bénéfice sans valeur ajoutée ?
La volatilité des cours (variation très forte des prix) est une caractéristique majeure des marchés financiers contemporains marqués par une active spéculation. Si cette volatilité participe au jeu de l'offre et de la demande qui doit permettre une meilleure allocation des ressources, elle peut également être à l'origine d'une instabilité financière néfaste provoquant ou aggravant des crises systémiques sur les marchés financiers (krach boursier, crise de change ou crise bancaire). La question du contrôle de la spéculation et de la surveillance de la volatilité boursière à travers la régulation prudentielle ou le contrôle des activités particulièrement risquées fait l'objet de débats importants. Sur les marchés financiers, les prix répondent en effet pour partie à l'offre et à la demande mais certains facteurs peuvent accroître de façon extrême la volatilité des cours.
Les chocs conjoncturels de l'économie et les crises géopolitiques peuvent ainsi entraîner des variations importantes et soudaines des cours. C'est le cas notamment sur le marché des matières premières (les grands incendies de 2010 en Russie ont entraîné une hausse des prix agricoles) mais également dans d'autres secteurs qui peuvent avoir un impact sur l'économie tout entière (les chocs pétroliers de 1973 et 1979 et la hausse du prix du baril ont entraîné un fort ralentissement de l'économie mondiale).
Les comportements des investisseurs, notamment les comportements mimétiques (les agents financiers ont tendance à imiter le comportement des autres agents), peuvent aussi provoquer des variations très fortes des cours à la hausse (spéculation sur le Bitcoin en 2017, par exemple) ou bien à la baisse (effondrement des actions de Facebook en 2012). Les comportements mimétiques extrêmes sont un facteur très fort d'instabilité (panique du "jeudi noir" de Wall Street lors de la crise de 1929) et leurs effets sont renforcés à la fois par les asymétries d'information (en l'absence d'informations fiables, les agents suivent l'attitude du plus grand nombre) et par l'informatisation des systèmes de trading et les décisions assistées par ordinateurs.
Les politiques économiques et monétaires des pays, notamment des États-Unis ou de l'Union européenne, jouent également un rôle important. Les banques centrales, en définissant les taux d'intérêt de leur monnaie, entraînent des transferts massifs de capitaux (les investisseurs cherchant les marchés assurant la meilleure rentabilité) et des variations de prix parfois considérables.
D'une manière générale, on constate aujourd'hui que la globalisation des marchés financiers et les transformations des produits financiers (obligations, produits dérivés) ont eu tendance à renforcer la spéculation et à accroître la volatilité des cours, entraînant ainsi une hausse des risques de crise.
- La volatilité des cours contribue au système de l'offre et de la demande.
- Le rôle de la spéculation et des comportements mimétiques des investisseurs qui accentuent la volatilité.
- Le rôle que jouent les chocs économiques et les politiques monétaires dans la volatilité.
- Le lien qui existe entre la globalisation financière, la volatilité des cours et les crises systémiques des marchés financiers.