Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer la mise en place d'un stress aigu par l'intermédiaire de l'adrénaline.
Qu'est-ce qu'un stress aigu (en biologie) ?
En biologie, le stress aigu désigne les réactions physiologiques déclenchées par des perturbations brutales et potentiellement dangereuses de l'environnement de vie. Ces réponses permettent à l'organisme de survivre face aux agents stresseurs. Si cet état se prolonge et conduit à un dérèglement des fonctions physiologiques, on parle de stress chronique.
Quelle zone du cerveau est impliquée en premier dans le déclenchement d'un stress aigu ?
Lorsqu'un ou plusieurs agents stresseurs sont détectés par un ou plusieurs récepteurs sensoriels, l'information est intégrée au niveau de l'encéphale par le système limbique, notamment grâce à l'activité de l'amygdale et de l'hippocampe. Si les stimulations sont suffisamment importantes, les systèmes sympathique et hypothalamo-hypophysaire sont activés et déclenchent une situation de stress aigu.
Qu'est-ce que l'adrénaline ?
L'adrénaline est une petite molécule (dérivée d'un acide aminé) qui joue le rôle d'une hormone : elle est sécrétée dans le sang par les cellules des glandes médullosurrénales et agit sur divers organes cibles pour en modifier le fonctionnement (stimulation cardiaque, libération de glucose par le foie, etc.).
Quels sont les effets de l'adrénaline ?
L'action de l'adrénaline permet la préparation de l'organisme à l'effort (fuite ou combat). Ainsi, elle permet d'augmenter la quantité de dioxygène captée par l'organisme en augmentant la fréquence respiratoire et permet de fournir du glucose aux cellules en provoquant sa libération par le foie. Ces molécules indispensables pour la production d'énergie sont rapidement acheminées aux organes sollicités (muscles, cerveau, etc.) grâce à l'augmentation du rythme cardiaque.
Chez les mammifères, la perception d'une situation potentiellement dangereuse déclenche un stress aigu qui prépare l'organisme à répondre à l'effort anticipé (fuite ou combat). Ce stress aigu est bref, involontaire, et désigne l'ensemble de réactions physiologiques provoquées par la détection d'agents stresseurs.
La modification brutale de l'environnement (arrivée d'un prédateur ou d'un rival, d'un accident, etc.) est détectée par les organes des sens. De nombreux messages nerveux sensoriels sont alors transmis au système limbique, localisé dans le cerveau. L'intégration de ces informations par l'amygdale et l'hippocampe déclenche alors la stimulation du système sympathique. Cette partie du système végétatif contrôle de nombreuses fonctions physiologiques, sans intervention de la volonté.
L'activation du système nerveux sympathique conduit à de nombreuses réponses physiologiques préparant l'organisme à l'effort : stimulation du système respiratoire (oxygénation du sang), circulatoire (distribution du sang), et libération d'adrénaline dans le sang par les glandes médullosurrénales.
Cette hormone, petite molécule dérivée d'un acide aminé, agit sur un ensemble d'organes cibles et soutient l'action du système nerveux sympathique. Elle provoque ainsi l'augmentation du rythme cardiaque et respiratoire, et stimule la libération du glucose dans le sang par le foie.
Le stress aigu médié par l'adrénaline a donc pour conséquence de fournir des conditions favorables à la production d'énergie par les cellules, et donc au fonctionnement rapide et intense des muscles. Cette réponse est rapide (de l'ordre de quelques secondes) et transitoire, et les différents paramètres physiologiques reviennent à la normale au bout de quelques minutes si les agents stresseurs ne durent ou ne s'intensifient pas. L'organisme est un système intégré (réponse coordonnée des systèmes nerveux, circulatoire, respiratoires, etc.) et résilient (retour à l'état physiologique normal).