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  4. Exercice fondamental : Distinguer la bienséance interne et la bienséance externe

Distinguer la bienséance interne et la bienséance externe Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 24/10/2018 - Conforme au programme 2018-2019

Comment distingue-t-on bienséance interne et bienséance externe au théâtre ?

À quel terme peut-on associer l'idée de bienséance interne ?

Comment le dramaturge doit-il obligatoirement construire son personnage selon la bienséance interne ?

Qu'est-ce qui est interdit par la bienséance externe ?

De quel moyen le dramaturge dispose-t-il pour évoquer les morts violentes ou les scènes d'amour choquantes devant les spectateurs ?

Comment Corneille évite-t-il de choquer la bienséance externe dans sa pièce Horace ?

Parmi les contraintes fondamentales du théâtre classique, la règle de bienséance se réfère à ce qui est conforme aux normes, à ce qui répond aux usages. Elle se divise entre ce qui relève de la bienséance interne et ce qui relève de la bienséance externe.

Tout d'abord, la bienséance interne désigne la nécessité de cohérence dans la construction d'une pièce, dans la logique de son intrigue. Cela se traduit tout d'abord au niveau du personnage qui doit faire rester cohérent avec lui-même, avec sa personnalité et doit donc être constant dans son caractère. C'est notamment indispensable pour les tragédies classiques qui reprennent des figures antiques connues : chez Corneille, la bienséance interne, le souci de cohérence impliquent que Médée cède à sa soif de vengeance et tue ses propres enfants. De même, les personnages doivent agir conformément à leur statut social : on distingue ainsi soigneusement les personnages de nobles, comme Dom Juan par exemple, des personnages de valets comme Sganarelle chez Molière. La bienséance interne implique donc que les relations entre les personnages de différents rangs sociaux soient conformes aux us de la société de l'époque. Le dénouement comique est de ce point de vue toujours un retour à l'ordre social établi comme par exemple dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux où les maîtres déguisés en valets et les valets déguisés en maîtres tombent amoureux de leurs équivalents sociaux. Enfin, si la pièce fait référence à un personnage connu, la bienséance interne exige qu'elle le représente fidèle à son modèle réel, en évitant les écarts. Le personnage de Néron chez Racine est donc aussi fou que son modèle historique, et celui de Cléopâtre dans la Rodogune de Corneille insiste sur la soif de pouvoir du personnage réel.

Dans un second temps, la bienséance externe concerne principalement les modes de représentation. La pièce doit respecter les mœurs de son époque et veiller à ne pas choquer les spectateurs. Ainsi, dans son Art poétique, Boileau écrit : "Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose : / Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ; / Mais il est des objets que l'art judicieux / Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux". C'est pourquoi la mort ou les scènes d'amour ne sont pas représentées sur scène. Dans la tragédie de Racine, Phèdre, la mort du beau-fils de la reine, n'est pas montrée sur scène car elle est trop violente : le dramaturge a donc recours à un récit. Le personnage de Théramène raconte la fin d'Hippolyte aux autres personnages et au public. De même, dans Horace de Corneille, l'assassinat de Camille par son frère Horace a lieu en coulisses où on l'entend crier "Ah ! Traître" : c'est ce qu'indique la didascalie "blessée derrière le théâtre" qui permet à la représentation de rester conforme à la règle de bienséance externe.

  • La bienséance est une des règles essentielles du théâtre classique : elle concerne la conformité aux us et mœurs de l'époque.
  • La bienséance interne régit la cohérence de la pièce, dans la logique de son intrigue comme dans la construction de ses personnages.
  • La bienséance externe interdit de représenter ce qui pourrait choquer les mœurs des spectateurs de l'époque : on ne représente pas les scènes d'amour ou de mort violente sur le plateau.

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