Expliquer les mutations des espaces industriels Exercice fondamental

Comme beaucoup de pays développés, la France a été touchée par la désindustrialisation à partir du milieu des années 1970. Les espaces industriels français ont du alors s'adapter au nouveau contexte de la mondialisation en se tournant vers l'innovation et les hautes technologies.

La désindustrialisation touche la France dès la fin des Trente Glorieuses. Les industries traditionnelles comme les mines, le textile et la sidérurgie sont touchées de plein fouet par l'envolée des prix du pétrole et la concurrence de nouveaux pays asiatiques. Ces derniers bénéficient ainsi de matières premières à un bon prix et d'une main-d'œuvre plus nombreuse et peu coûteuse. Les régions du Nord de la France et de l'Est, dans lesquelles ces industries dominaient, subissent alors le chômage lié aux fermetures d'usines et aux délocalisations. Aujourd'hui, beaucoup de ces espaces appelés friches industrielles se sont transformés en musées ou en nouvelles zones commerciales.

Pour préserver l'industrie, la France s'est adaptée à la nouvelle donne de la mondialisation. Il fallait développer les activités industrielles que les pays asiatiques ne développaient pas. La haute technologie et l'innovation devaient donc être mis en avant. C'est ainsi que se sont développés les secteurs de l'aéronautique dans la région Occitanie autour de Toulouse, l'industrie nucléaire avec le groupe Areva, leader mondial. L'État et les collectivités territoriales ont ainsi développé les pôles de compétitivité qui regroupent sur un même territoire des entreprises et des établissements d'enseignement supérieur et de recherche afin d'élaborer des projets innovants. Il sont 71 sur le territoire et concernent des secteurs de pointe comme l'Aerospace Valley autour de Toulouse (aéronautique) ou la Cosmetic Valley spécialisée dans le luxe (parfums, cosmétiques) dans le grand ouest parisien.