Répondre aux questions suivantes à l'aide des connaissances et des documents proposés, puis synthétiser l'étude des documents dans un paragraphe argumenté.
L'évolution du budget d'une famille ouvrière parisienne

Les transformations économiques et sociales à la fin du XIXe siècle
Histoire de France, J. Carpentier et F. Lebrun, 1987, © Éditions du Seuil
« La croissance du XIXe siècle est plus lente en France qu'en Grande-Bretagne. [...] Les progrès les plus nets ont lieu au début du Second Empire, à la fois dans l'agriculture et dans l'industrie. [...] Jusque vers 1873, la prospérité de l'agriculture permet des progrès sans précédent. Certaines régions entament une véritable spécialisation agricole liée à la commercialisation de leur production. [...] À la prospérité des premières années du Second Empire, succède une période de crise dès 1857-1860 et jusque dans les années 1880. La misère, le chômage et les conflits sociaux s'aggravent. [...] L'économie française réussit cependant à redémarrer. Jusqu'à la guerre se développent des industries nouvelles de pointe où la France brille particulièrement : l'automobile grâce à Peugeot ou aux frères Renault, le caoutchouc chez Michelin. Les industries sidérurgiques et textiles restent essentielles. [...]
La société française a connu, pendant ces décennies, des mutations capitales. La France reste rurale mais l'urbanisation augmente avec l'exode rural. [...] Les effets de la route, de la voie ferrée, de la poste désenclavent les campagnes. Les industries traditionnelles déclinent avec le départ des artisans, le sentiment de précarité recule avec l'exode des plus démunis. [...] Si les paysans forment encore la majorité de la société française, les ouvriers s'y taillent une place grandissante. [...] Le niveau de vie ouvrier s'est globalement élevé, mais la vie ouvrière reste très rude. L'absence de toute sécurité contre la maladie, les infirmités de la vieillesse ou les accidents de travail, la longueur des journées de travail et la fragilité de l'emploi donnent à la condition ouvrière une extrême précarité. [...] Les classes bourgeoises sont celles qui profitent le plus de l'enrichissement d'ensemble dont bénéficie la masse des Français. La richesse bourgeoise est fortement concentrée sur le nord de la France et sur Paris. [...] La grande bourgeoisie d'affaires s'enrichit par le négoce et la banque. De même, la part des fortunes liées à l'entreprise industrielle augmente notablement. Avec la IIIe République triomphent aussi la bourgeoisie d'avocats, de médecins, d'ingénieurs, de hauts fonctionnaires. [...] En dessous, se déploie une nouvelle classe moyenne, de petits commerçants, employés, fonctionnaires, artisans.
Au XIXe siècle, sur quel matériau la première industrialisation se fonde-t-elle ?
Au XIXe siècle, la première industrialisation se fonde sur le charbon.
À l'aide des documents 1 et 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? Au XIXe siècle, le charbon et la vapeur ne sont plus les sources d'énergie principales.
Faux. Au XIXe siècle, le charbon et la vapeur restent les sources d'énergie principales, les industries sidérurgiques et textiles restent essentielles au développement économique du pays.
À l'aide du document 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? D'après le document 2, au XIXe siècle, certaines régions se spécialisent et commercialisent leur production, de plus en plus de campagnes sont désenclavées.
Quel est le taux d'activité des femmes en 1911 ?
En 1911, le taux d'activité des femmes est de 35 %.
À l'aide des documents 1 et 2, compléter la phrase suivante en choisissant la réponse qui convient.
Vrai ou faux ? D'après le document 1, au XIXe siècle, la part de l'alimentation et du logement augmente dans les dépenses, y compris pour les ouvriers.
Faux. Au XIXe siècle, la part de l'alimentation et du logement diminue dans les dépenses, y compris pour les ouvriers.
D'après le document 2, quelle classe sociale profite le plus de la croissance des richesses au XIXe siècle ?
La bourgeoisie est la classe sociale qui profite le plus de la croissance des richesses au XIXe siècle.
Vrai ou faux ? D'après le document 2, au XIXe siècle, les ouvriers bénéficient certes d'une hausse de leurs salaires mais ils restent soumis à la misère, à l'absence de toute sécurité contre la maladie, les infirmités de la vieillesse ou les accidents de travail, à la longueur des journées de travail et à la fragilité de l'emploi.
Quelles sont les deux parties qui conviendraient le mieux à ce sujet ?
Classer chaque sous-partie dans la partie qui lui correspond.
Les multiples progrès de l'industrie
Les transformations de l'agriculture dans un pays principalement rural
L'évolution du monde du travail
Une amélioration des conditions de vie
Des inégalités importantes
I - Les importants progrès économiques de la seconde industrialisation
II - Une amélioration des conditions de vie mais une persistance des inégalités sociales
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, la modernisation de la France et son entrée définitive dans l'âge industriel se confirment. Après la période 1840-1860, celle de la première industrialisation fondée sur le charbon, la machine à vapeur, le chemin de fer et la métallurgie, vient la seconde industrialisation, fondée sur l'électricité et le pétrole, le développement de nouvelles industries et la transformation confirmée des campagnes.
On étudiera d'abord les progrès économiques qui caractérisent la seconde industrialisation, puis on analysera ses conséquences sociales.
Les nombreux progrès économiques
La seconde industrialisation se caractérise par d'importants progrès économiques. Les progrès de l'industrie sont multiples. Le charbon et la vapeur restent les sources d'énergie principales, les industries sidérurgiques et textiles demeurent essentielles au développement économique du pays. L'électricité et le pétrole deviennent les piliers du nouveau dynamisme de l'économie. Ils donnent naissance aux secteurs de l'industrie électrique et de la chimie, et permettent l'essor de l'industrie automobile, grâce aux usines Citroën, Peugeot, Renault et Michelin.
Les transformations de l'agriculture se poursuivent dans un pays qui reste principalement rural. Les productions augmentent. Certaines régions se spécialisent et commercialisent leur production, de plus en plus de campagnes sont désenclavées. Certains villages, proches des villes, se vident cependant peu à peu du fait de l'exode rural, et des industries traditionnelles disparaissent.
Le monde du travail évolue également avec les débuts de la féminisation. Le taux d'activité des femmes passe de 30 % vers 1850 à 35 % en 1911. Les femmes sont non seulement paysannes, mais aussi ouvrières dans les usines. Elles travaillent comme servantes, certaines exercent des métiers autrefois « réservés aux hommes » : les femmes artistes et journalistes sont de plus en plus nombreuses.
Ces progrès économiques conduisent à l'amélioration des conditions de vie mais pas à la suppression des inégalités sociales.
La persistance des inégalités sociales malgré une amélioration des conditions de vie
Les conditions de vie s'améliorent d'une façon générale. Par exemple, le pouvoir d'achat des ouvriers augmente de 40 % entre 1870 et 1890. Cet enrichissement a pour conséquence une hausse de la consommation, rendue possible par l'augmentation des productions et la baisse des prix, mais également par un engouement pour l'épargne ou l'investissement. Cet enrichissement se manifeste par un changement dans le budget des ménages. La part de l'alimentation et du logement diminue dans les dépenses, y compris pour les ouvriers.
Les inégalités demeurent cependant importantes. La classe sociale qui profite le plus de la croissance des richesses est la bourgeoisie, qui bâtit sa fortune sur l'industrie, le commerce et l'activité bancaire. Elle mène une vie aisée et luxueuse. Il existe également une petite-bourgeoisie constituée de fonctionnaires, de commerçants, d'employés, d'artisans, qui constitue une nouvelle « classe moyenne ». Dans le même temps, des agriculteurs fuient leurs conditions de vie difficiles à la campagne pour devenir ouvriers dans les villes. Ces ouvriers bénéficient certes d'une hausse de leurs salaires mais ils restent soumis à la misère, à l'absence de toute sécurité contre la maladie, les infirmités de la vieillesse ou les accidents de travail, à la longueur des journées de travail et à la fragilité de l'emploi.
Si de nombreuses évolutions sont notables dans le secteur industriel, l'agriculture et le monde du travail en général, il reste tout de même des inégalités sociales. L'amélioration des conditions de vie permet de contenter davantage certaines classes sociales. D'autres, comme les ouvriers, continuent à souffrir de la misère.