Amérique du Sud, 2015, voie S
Après avoir rappelé le contexte dans lequel est prononcé ce discours, présentez les fondements de la puissance états-unienne mentionnés par Barack Obama. Mettez en évidence les limites de l'analyse faite par ce dernier en montrant qu'elle est au service des intérêts des États-Unis.
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'Homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Dans le discours suivant, quelle phrase permet d'affirmer que le président Obama veut rompre avec l'unilatéralisme de son prédécesseur ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Quand et dans quel contexte le plan Marshall évoqué par Obama a-t-il été mis en place ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Quelles sont les dates de mandat du président Obama ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Dans quel contexte le discours suivant est-il prononcé ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'Homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Quel est le terme utilisé pour désigner la puissance états-unienne après la guerre froide ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
À qui Obama fait-il référence dans le discours suivant lorsqu'il évoque "les chefs d'Al-Qaïda" ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
À quel genre appartient le document suivant ?
Extraits du discours du président Barack Obama à l'occasion de la réception de son prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2009, à Oslo
Dans le sillage d'une telle destruction [la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi [que] les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses.
À de nombreux égards, ces efforts ont été couronnés de succès. Certes, des guerres terribles ont eu lieu et des atrocités ont été commises. Mais il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale. La guerre froide s'est terminée lorsque des foules en jubilation ont fait tomber un mur. Le commerce a recousu la plupart des parties du monde. Des milliards d'êtres humains sont sortis de la pauvreté. Les idéaux de la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit ont progressé tant bien que mal. […]
Pourtant, dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces. […] Je suis confronté au monde tel qu'il est et ne puis rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain. Car ne vous leurrez pas : le mal existe dans le monde. Ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler. Aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes. […]
Le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations, qui lui ont apporté la stabilité après la Deuxième Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Les États-Unis ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale. Mais dans un monde où les menaces sont plus répandues et les missions plus complexes, l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix. […] C'est pourquoi l'OTAN continuera d'être indispensable. C'est pourquoi nous devons renforcer les missions de maintien de la paix de l'ONU et d'organismes régionaux, et ne pas laisser cette tâche à quelques pays seulement. […] Tout en comprenant qu'il y aura toujours des guerres, nous pouvons rechercher la paix.
Barack Obama, dont le mandat a pris fin avec l'investiture de Donald Trump en janvier 2017, a succédé, en janvier 2009, à George W. Bush dont les mandats ont été marqués par un interventionnisme exacerbé par le traumatisme du 11 septembre. Persuadé que les États-Unis ont une "destinée manifeste" et les moyens d'être les "gendarmes du monde", le président Bush a engagé son pays dans les guerres d'Afghanistan et d'Irak et caressé l'idée de reconfigurer le Moyen-Orient, considéré comme l'épicentre du terrorisme mondial. Or, l'"hyperpuissance" américaine a déjà vécu et elle s'est épuisée dans des guerres ingagnables qui ont miné de surcroît son prestige et son autorité. La rupture avec les "années Bush" que Barack Obama entend incarner, se manifeste par un désengagement progressif et réfléchi des théâtres d'opérations les plus compliqués et par un retour au multilatéralisme. Après Bush le "va-t-en-guerre" solitaire, Obama semble vouloir être un faiseur de paix. C'est en tout cas ainsi que le comité des Nobel a considéré les choses puisque moins d'un an après sa prise de fonction, le président Obama reçoit, en décembre 2009, le prix Nobel de la paix. C'est à cette occasion qu'il prononce le discours dont est tiré cet extrait.
Barack Obama commence par y présenter la contribution que son pays a apporté à l'établissement et au maintien de la paix dans le monde après la Seconde Guerre mondiale avant de préciser le rôle qu'il veut encore lui faire jouer à l'heure où les menaces sont aussi diffuses que nouvelles et potentiellement déstabilisatrices. Il en profite pour rappeler les valeurs défendues par Washington et inviter la communauté internationale à s'engager plus avant dans leur défense, fût-ce au prix de la guerre.
Il conviendra donc d'analyser ce discours en présentant les fondements et les défis de la puissance américaine actuelle tout en montrant que l'engagement américain pour la paix ne sacrifie en rien les intérêts bien compris de la puissance des États-Unis.
Les États-Unis, généreux bienfaiteurs du "monde libre" ?
Barak Obama rappelle de prime abord que "les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix" et que "ces efforts ont été couronnés de succès" puisqu'"il n'y a pas eu de Troisième Guerre mondiale." Pour le président américain, les États-Unis ont donc été, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, un artisan de paix efficace. S'ils l'ont été, c'est qu'ils ont mis leur puissance au service de "la liberté et de l'autodétermination, de l'égalité et de la règle du droit". Cette paix et cette liberté ont reposé sur des institutions et des mécanismes mis en place aux lendemains de la guerre sous l'influence de Washington. Il en est ainsi du plan Marshall, explicitement évoqué au début du passage. En 1947, pour aider l'Europe en ruines, le président Truman et son secrétaire d'État George Marshall décident d'offrir des milliards de dollars aux pays européens afin qu'ils puissent rebâtir leur économie et ainsi résister aux sirènes du communisme soviétique qui fait planer sa menace totalitaire. Barack Obama omet cependant de signaler que la mise en place du plan Marshall a été permise par l'enrichissement colossal des États-Unis au cours de la guerre : le pays détient les 2/3 du stock d'or mondial en 1945. Il ne dit pas non plus que l'économie américaine a besoin d'une Europe prospère pour écouler ses produits ; enfin, il évite de signaler que le plan Marshall a contribué fortement à diffuser l'"american way of life", instrument du Soft power qui est considéré comme un élément important du containment et de l'affirmation de la domination américaine sur l'Europe de l'Ouest.
Le président américain évoque ensuite "l'Organisation des Nations unies", créée en juin 1945 à l'issue de la conférence de San Francisco. Cet organe de sécurité collective devait permettre de régler en amont les différends entre nations, assurer le maintien de la paix grâce à sa force d'interposition et encourager le développement économique censé assurer la paix à long terme. Les États-Unis en sont les promoteurs zélés dès la signature de la charte de l'Atlantique d'août 1941, mais ils l'ont souvent conçue comme un instrument au service de leur puissance qu'ils n'hésitent pas à contourner ou à paralyser lorsque ses résolutions ne servent pas leurs intérêts. Que l'on pense à la crise mémorable de 2003 qui voit la France s'opposer farouchement à l'intervention des États-Unis en Irak et contraindre le président Bush à mener une guerre illégale puisque non autorisée par l'ONU. Barack Obama évoque un autre vecteur de la puissance américaine : les "traités". En effet, les États-Unis, au nom de la défense de la primauté de "la règle du droit", ont signé de nombreux traités, qu'ils soient bilatéraux ou multilatéraux, en vue de fixer des règles reconnues par les parties. Ils visent à affermir la paix et la stabilité, n'en permettent pas moins aux États-Unis de servir leurs intérêts et d'encadrer les "règles de la guerre". Obama omet de dire que les États-Unis n'ont jamais accepté de reconnaître la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) qui est pourtant l'organe le mieux à même de juger des crimes de guerre. Eu égard à leur fort engagement militaire, les États-Unis ont considéré que ratifier le traité créant la CPI reviendrait à prendre le risque de voir les responsables politiques et militaires américains traînés devant les tribunaux.
Si l'on ne peut contester aux États-Unis leur souci de défendre les droits de l'Homme et de lutter contre les génocides, on peut cependant nuancer la position de Barack Obama dans la mesure où son pays n'a pas toujours honoré cet engagement lorsque ses intérêts propres étaient en cause. Il faut ici rappeler le soutien de Washington à l'Arabie saoudite dont on sait le peu de cas qu'elle fait des droits de l'Homme. En effet, c'est par exemple la CIA qui a permis la mise en place de la dictature de Pinochet au Chili en 1973. Enfin, Obama cite les "traités pour […] limiter les armes les plus dangereuses". Il est certain que les États-Unis ont signé et fait signer des traités de diverses natures en vue de limiter les stocks et la diffusion d'armes jugées non conventionnelles ou particulièrement dangereuses. Il suffit de penser aux traités SALT I et II (Strategic arms limitation talk), signés entre Washington et Moscou en 1972 et 1979, à l'heure où le monde vit une période de détente. On peut aussi citer le traité de non-prolifération nucléaire de 1970. Loin cependant d'être une offrande déposée sur l'autel de la paix, ces traités répondent aussi à la nécessité pour Washington de réduire le coût des investissements militaires induits par la course aux armements effrénée qu'ils mènent avec l'URSS. C'est surtout oublier que l'armée américaine, loin de se désarmer, n'a eu de cesse d'accroître sa puissance : elle dispose du premier budget militaire au monde et l'outil militaire américain reste, de loin, le plus moderne et le plus performant. Par ailleurs, l'US Navy sillonne les mers et est en mesure de projeter ses marines sur plusieurs théâtres d'opération en même temps. D'ailleurs, le président Obama le rappelle à la fin de l'extrait : c'est "par la force de leurs armes (que) les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans". Les États-Unis sont considérés comme les "gendarmes du monde".
Le président Obama tresse donc des lauriers aux États-Unis qui auraient largement contribué à assurer la paix et la stabilité du monde mais ne considère pas qu'il faille se reposer sur ces lauriers : au contraire, de nouveaux défis sont lancés au monde et aux États-Unis.
De nouveaux défis qui nécessitent un multilatéralisme accru
La guerre, il y a d'autant plus nécessité à la préparer qu'elle est aux portes des États-Unis et qu'elle menace la stabilité du monde. Loin d'avoir marqué la "fin de l'Histoire", l'effondrement de l'URSS a précipité le monde dans une période de troubles généralisés ; "dans la première décennie d'un siècle nouveau, cette vieille architecture ploie sous le poids de nouvelles menaces" dit Obama. Il est peu de dire que la montée de l'islamisme radical et djihadiste fait peser sur le monde une menace mortifère ; le 11 septembre peut être considéré comme l'événement inaugural de cette conflagration que certains ont qualifié de "guerre des civilisations". Cette analyse a toutefois rapidement été invalidée, l'essentiel des conflits se déroulant à l'intérieur même des "aires de civilisation". Dans ce monde complexe et instable, les États-Unis, selon Barack Obama, doivent jouer un rôle stabilisateur, dans l'intérêt du monde ; il rappelle ainsi qu'ils "ne vacilleront jamais dans leur engagement en faveur de la sécurité internationale." Bien que postérieures au discours d'Oslo, on peut cependant rappeler les hésitations, les tergiversations et le renoncement du président Obama dans le conflit syrien : alors qu'il avait déclaré que l'usage d'armes chimiques à l'encontre des populations civiles serait considéré comma la "ligne rouge", il a finalement abandonné son allié français qui appelait à agir énergiquement contre le régime de Bachar el-Assad. De ce point de vue, on peut dire que les États-Unis ont vacillé car leur intérêt à intervenir n'était pas évident après les échecs irakien et afghan.
Par ailleurs, si l'on ne peut dénier aux Américains la volonté d'assurer la "sécurité internationale", il ne faut évidemment pas sous-estimer le fait que leur action et leur engagement sont évidemment dictés par la nécessaire défense de leurs intérêts propres et immédiats : il est impossible au président Obama de "rester passif face aux menaces qui pèsent sur le peuple américain". Si la puissance américaine doit être mobilisée, c'est donc avant tout pour assurer la sécurité des Américains. Et s'il faut user de la force, Obama affirme qu'il ne tremblera pas car "aucune négociation ne saurait convaincre les chefs d'Al-Qaïda de déposer leurs armes". Et de rappeler dans un douloureux parallèle que "ce n'est pas un mouvement non violent qui aurait pu arrêter les armées d'Hitler". On comprend dès lors qu'Obama ait intensifié comme jamais la lutte contre le terrorisme internationale et qu'il ait traqué Oussama ben Laden jusqu'à le faire assassiner dans son repaire pakistanais en contravention avec les usages habituels.
Enfin, face à cette menace accrue, les États-Unis d'Obama en appellent au multilatéralisme et au partage du fardeau. Sans le dire, Obama dénonce la faiblesse de ses alliés, et notamment des Européens qui ont fait reposer leur sécurité sur l'engagement américain. Les budgets de défense des pays du Vieux Continent sont indigents en comparaison de celui des États-Unis ; l'OTAN, l'organisation qui a assuré la paix et la sécurité à l'Europe occidentale depuis sa création en 1949, repose essentiellement sur les États-Unis, qui semblent subir une certaine "fatigue". Plus largement, Obama dénonce à mots couverts l'unilatéralisme de son prédécesseur et en appelle à l'action concertée : "l'Amérique ne peut pas agir dans l'isolement. L'Amérique ne peut à elle seule assurer la paix." Elle n'en a plus les moyens ; elle n'en a plus la volonté. En ce sens, le discours d'Obama annonçait déjà le repli incarné par Donald Trump qui considère que les États-Unis n'ont plus à être les "gendarmes du monde" et que cela leur a coûté trop cher.
Dans ce discours, Barak Obama présente donc une analyse de la puissance américaine au seuil de son mandat ; il dresse le bilan de l'engagement américain sur la scène mondiale et n'hésite pas à tresser des lauriers à l'Amérique, "leader du monde libre". Cependant, il apparaît évident que la puissance américaine subit un déclin relatif et qu'elle ne peut plus régenter le monde comme elle a pensé pouvoir le faire dans les années 1990, auréolée qu'elle était de sa victoire sur l'URSS. Enfin, Barack Obama passe sous silence l'intérêt que les États-Unis ont poursuivi en assumant ce rôle de premier plan. Loin d'être les champions désintéressés de la paix mondiale, ils ont défendu leurs intérêts propres, qu'ils soient politiques, économiques ou sécuritaires, ce qu'on ne peut évidemment leur reprocher.
"Make America great again!" C'est avec ce slogan, repris à Ronald Reagan, que le quarante-cinquième président des États-Unis d'Amérique, Donald J. Trump, a été élu en novembre 2016. Par ces mots, prononcés avec insistance tout au long de sa campagne et jusque devant le Capitole où il a prêté serment, il a voulu imposer l'idée que les États-Unis avaient pour le moins perdu de leur puissance en raison d'un trop grand engagement dans les affaires du monde et d'une trop forte exposition à la mondialisation. Donald Trump président, c'est un retour à un isolationnisme qui tranche avec l'interventionnisme plus ou moins marqué de la plupart de ses prédécesseurs depuis Roosevelt.