Expliquer la puissance américaine depuis le 11 septembre 2001 Exercice fondamental

Alors que les États-Unis sont à l'apogée de leur puissance dans les années 1990, les attentats du 11 septembre 2001 font évoluer leur situation.

Le 11 septembre 2001, les tours jumelles du Word Trade Center à New York sont détruites par des attaques terroristes menées par Al-Qaïda, une organisation terroriste islamique sous le commandement d'Oussama ben Laden. Deux avions heurtent de plein fouet chacune des tours, qui s'effondrent, causant la mort de 2973 personnes. Les autorités américaines considèrent que ces actes sont des actes de guerre, et que les États-Unis vont répliquer au nom de la défense de la démocratie et de la liberté. George W. Bush inaugure sa vision manichéenne d'un monde divisé entre les forces du Bien et du Mal et se propose de faire triompher le Bien sur le Mal.
Depuis ces attentats, les États-Unis se veulent le fer de lance de la lutte contre le terrorisme. À l'automne 2001, ils interviennent en Afghanistan. George W. Bush dénonce un "axe du Mal" constitué des "États voyous" (rogue states), l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord, qui font peser sur le monde la double menace du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. Défendant l'idée d'une guerre préventive, il décide de détruire le régime de Saddam Hussein en Irak, provoquant ainsi la division de l'opinion américaine et mondiale.
Sans accord de l'ONU, les État-Unis envahissent donc l'Irak en 2003.
Ils mènent également la lutte contre le terrorisme à distance. Depuis 2002, ils utilisent des drones qui opèrent des frappes au Pakistan, en Somalie et au Yémen. Cette politique a des résultats contrastés : Ben Laden est exécuté le 2 mai 2011, mais l'image de l'Amérique dans le monde est dégradée.

La puissance américaine rencontre donc des limites. La lutte contre le terrorisme s'accompagne d'une dégradation des rapports entre les États-Unis et le monde musulman. Certains interprètent l'activisme militaire comme une nouvelle croisade contre l'islam. Le président démocrate Barack Obama, élu en novembre 2008, hérite d'une situation difficile. La stabilisation de l'Irak a échoué et le maintien de l'armée est très onéreux.
De plus, la Chine est devenue un concurrent économique et une menace pour la stabilité régionale de l'Asie. Pratiquant une stratégie de remontée de filière, produisant des produits de plus en plus sophistiqués, elle concurrence les produits américains. Les États-Unis connaissent un fort déficit de leur balance commerciale à cause de l'importation massive de produits chinois. Ils misent sur la haute technologie pour garantir leur avance. La Chine se veut une puissance militaire et menace d'agresser ses voisins (Japon, Taïwan).

Mais le déclin de la position des États-Unis dans le monde reste relatif. Afin de redorer leur image dans le monde, ils renouent avec le multilatéralisme. Barack Obama reconnaît le rôle bénéfique de l'ONU pour la paix mondiale, et ses interventions militaires se font désormais dans le cadre d'alliances (Libye en 2011). Les États arabes sont traités avec considération dans son discours au Caire en 2009. Il clarifie la position des États-Unis, qui ne sont pas en guerre contre l'islam mais uniquement contre l'islamisme, et s'engage en faveur du développement des pays arabes. Le retrait total des troupes américaines d'Irak a lieu en 2011, le retrait des troupes d'Afghanistan a commencé, un retrait total est envisagé. En matière d'échanges économiques internationaux, les États-Unis mènent une politique agressive d'accords commerciaux de libre-échange bilatéraux devant l'échec des négociations multilatérales dans le cadre de l'OMC.