Décrire la diffusion des Lumières Exercice fondamental

C'est d'abord dans les salons que les idées des Lumières circulent. Il s'agit de lieux de réunion souvent tenus par des femmes de la noblesse et de la bourgeoisie. Parmi ces derniers, celui de Marie-Thérèse Geoffrin (1669 - 1777) qui a fait de son salon situé rue Saint-Honoré un des centres de la vie parisienne. Elle tient une correspondance suivie avec des monarques européens dits "éclairés" (inspirés des philosophes des Lumières pour appliquer dans leur pays des réformes religieuses, politiques et économiques), comme Catherine II de Russie ou Stanislas de Pologne. Les cafés sont également des lieux de diffusion des idées des Lumières. Le café Procope, ouvert en 1686 à Paris, est fréquenté par des philosophes et des artistes. On trouve enfin les académies, sociétés savantes, littéraires, scientifiques et philosophiques qui réunissent l'élite des villes (nobles, bourgeois et évêques).

De son côté, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers va être un formidable outil de diffusion des idées des Lumières. Co-dirigée par Denis Diderot et Jean Le Rond d'Alembert, elle cherche à compiler tous les savoirs connus au XVIII^e siècle. Son objectif est d'instruire les hommes, les faire réfléchir pour qu'ils deviennent plus libres. Elle paraît entre 1751 et 1772.

Les idées des Lumières ne se diffusent pas seulement en France, mais aussi dans toute l'Europe, notamment par les voyages des philosophes comme Diderot qui se rend à la cour de Catherine II de Russie. Les despotes "éclairés", comme Stanislas de Pologne, participent à la diffusion de ces idées. Les opinions publiques accueillent positivement les idées de liberté et d'égalité prônées par les philosophes. En Amérique, ce sont leurs idées qui vont inspirer les Pères fondateurs de la nation américaine durant la guerre d'Indépendance (1775 - 1783).