Décrire les activités économiques en ville au Moyen Age Exercice fondamental

À partir des XIe et XIIe siècles, l'Occident connaît globalement une période de paix. Les routes sont plus sûres, les moyens de transport s'améliorent. L'agriculture progresse aussi avec la généralisation d'innovations techniques comme la charrue, la technique de la jachère et l'assolement triennal qui permet d'augmenter les rendements en laissant le sol se recomposer tous les trois ans. De plus, le mouvement des grands défrichements permet d'augmenter de manière considérable les terres cultivables. Cela va permettre de dégager des surplus échangeables. Toutes les conditions sont présentes pour le développement du commerce.

Ce sont les villes qui tirent profit de ce développement. Il s'agit en effet du lieu de rencontre privilégié, lors des marchés et des foires par exemple. La population des villes augmente fortement à l'époque, même si rares sont les villes à dépasser les 50 000 habitants. Seules les villes regroupent tous les types d'artisanat. Parmi les différents artisans, on trouve les orfèvres, les tanneurs, les forgerons, les boulangers, les potiers et les verriers. C'est toutefois l'artisanat textile qui est prépondérant puisqu'il serait à l'origine d'une forme d'industrie ayant permis le développement économique de la Flandre. De plus, cet artisanat est une excellente monnaie d'échange pour le commerce.

Progressivement, les artisans s'organisent sous forme d'associations professionnelles, appelées guildes ou hanses, dont le but est de contrôler le prix des productions et de partager les connaissances professionnelles. La hiérarchie est stricte, avec des maîtres qui dispensent le savoir à des compagnons et des apprentis.

Toutefois, c'est surtout le grand commerce qui se développe. Il s'agit du commerce permettant l'échange de productions nécessitant de longs trajets. Il s'organise à partir des grands centres, comme la Flandre pour le hareng, le bois, le blé et la laine, ou encore l'Angleterre et l'Italie pour la soie et les épices échangées avec l'Orient. Les villes comme Venise ou Bruges étant au cœur de ces échanges, elles acquièrent une grande puissance commerciale, en particulier avec la mise en place d'associations de marchands, comme la ligue hanséatique le long de la mer Baltique.