Expliquer l'organisation de la société urbaine au Moyen Age Exercice fondamental

Grâce à l'essor du commerce, les bourgeois et les commerçants s'organisent dans des corporations ou guildes. Ils veulent défendre leurs intérêts face aux seigneurs laïques ou ecclésiastiques et organiser leur travail. Les règlements des corporations précisent le temps de travail ou les méthodes de travail, laissant très peu de liberté d'innovation aux artisans. De plus, ils précisent la hiérarchie sociale, les artisans ne pouvant devenir maîtres qu'après avoir été apprentis puis compagnons. Les marchands et les banquiers deviennent de plus en plus puissants, les seigneurs étant souvent endettés auprès d'eux. Ils vont revendiquer peu à peu une plus grande autonomie pour les villes. Pour montrer leur puissance, ils construisent de grands édifices comme des halles, des beffrois ou des hôtels de ville souvent somptueux.

Des membres du clergé sont également des seigneurs urbains riches qui consomment des produits de luxe comme les épices. De plus, ils ont un rôle important au sein de la ville, un rôle d'assistance aux populations défavorisées dans les hospices ou les hôpitaux. Les ordres mendiants sont très présents en ville où ils prêchent et parfois propagent la peur de punitions divines, condamnant le mode de vie urbain.

Toutefois, les villes n'abritent pas que les puissants. En effet, des habitants, travailleurs pauvres tels que les journaliers ou membres de professions condamnées par l'Église comme la prostitution, vont alimenter la peur, la méfiance et provoquer des émeutes. Ils vont souvent se regrouper dans les faubourgs. Les colporteurs vont aussi susciter la méfiance, faisant le commerce de produits divers. Les lépreux, quant à eux, sont exclus et rejetés aux portes de la ville.