Louis XVI devient roi en 1774. Souverain absolu de droit divin, au sommet d'une société d'ordres, qui se caractérise par l'inégalité sociale, il doit affronter une situation politique, économique et sociale qui affaiblit l'absolutisme monarchique. Mais Louis XVI n'est pas l'homme de la situation : se révélant timide, indécis, il déçoit ses sujets.
À la fin du XVIIIe siècle, l'absolutisme est remis en cause par les philosophes des Lumières, par d'autres modèles politiques, comme la monarchie parlementaire anglaise, tandis que les Français s'intéressent à la guerre d'Indépendance en Amérique, comprise comme un combat pour la liberté et contre le despotisme.
À partir de 1786, la crise économique, provoquée par les mauvaises récoltes et marquée par le chômage, l'augmentation des prix et la disette, accroît la tension sociale.
Louis XVI doit également trouver des solutions pour équilibrer les finances royales. Le budget royal est en déficit car les recettes sont insuffisantes tandis que les dépenses de l'État (très endetté) augmentent.
Mais tous les ministres appelés par Louis XVI (Turgot, Necker puis Calonne) échouent à mener à bien les réformes fiscales indispensables pour éviter la banqueroute. En effet, Louis XVI, cédant aux pressions des privilégiés qui refusent de payer des impôts, finit par renvoyer ses ministres. Face à la colère qui gronde, tandis que les troubles se multiplient, Louis XVI décide, pour calmer le peuple, de convoquer les États Généraux en mai 1789.