Sommaire
IPistes de réflexionAPiste 1 : Qu'est-ce que le stress ?BPiste 2 : Les mécanismes du stressCPiste 3 : Les besoins des muscles à l'effortDPiste 4 : Lorsque le stress "déborde"IISuggestion de planPistes de réflexion
Piste 1 : Qu'est-ce que le stress ?
Le stress a originellement été décrit comme une réaction non spécifique de l'organisme en réponse à des situations difficiles. Il est également nommé syndrome général d'adaptation. Des individus présentant des pathologies, des souffrances etc. très diverses présentent les mêmes réactions caractéristiques du stress.
Il s'agit donc d'une réponse physiologique de l'organisme et, même si l'état de stress ne peut pas être considéré comme plaisant, il nous est nécessaire.
Piste 2 : Les mécanismes du stress
Le stress est une réponse neuro-hormonale physiologique face à une situation stressante
Cette réponse implique des réactions neuronales très rapides (activation du système sympathique), des réponses hormonales rapides (sécrétion d'adrénaline par la partie médullaire des glandes surrénales) ou plus lentes (sécrétion de cortisol par la partie corticale des glandes surrénales).
Elle aboutit à tout un ensemble d'adaptations physiologiques permettant à l'organisme de fuir ou de combattre (c'est le "fight or flight" anglo-saxon). Parmi ces adaptations, il faut noter une élévation de la fréquence cardiaque, une augmentation du débit sanguin cardiaque, une hausse de la fréquence ventilatoire et une mobilisation accrue des réserves glucidiques du foie.
Le résultat global est une meilleure fourniture aux muscles de dioxygène et de glucose, ce qui permet de, fournir un effort important.
Parallèlement à ces modifications, il existe une amélioration de la mémorisation (la situation stressante est "mise en mémoire" et peut être réactivée très rapidement lors d'une expérience ultérieure similaire).
Piste 3 : Les besoins des muscles à l'effort
Face à une situation stressante, l'organisme doit lutter. Cela ne signifie pas nécessairement se battre, mais, que ce soit la lutte ou la fuite, il faut mobiliser les muscles. Et pour cela, il faut leur apporter ce dont ils ont besoin pour la contraction.
Et ce dont ils ont besoin, c'est d'énergie. Celle-ci est fournie via la respiration cellulaire (ou la fermentation lactique pour les efforts très brefs).
Il est donc indispensable d'apporter aux cellules musculaires davantage de glucose (d'où la mobilisation des stocks hépatiques) et de dioxygène (d'où les adaptations cardio-ventilatroires).
Ainsi mieux alimentés, les muscles pourront produire de l'énergie de manière plus importante. Le bilan de la respiration cellulaire l'indique bien :
C6H12O6 + 6 O2 → 6 CO2 + 6 H2O + énergie (dont une partie convertie en ATP)
Le stress apparaît donc bien comme une réponse adaptative normale, et même bienvenue, puisqu'elle permet d'échapper à un danger. Ainsi considéré, le stress est notre "ami".
C'est sans aucun doute cette réponse (sélectionnée par l'évolution) qui a permis la survie de nombreux individus (humains, entre autres) face à des situations difficiles.
Vous êtes dans une forêt pyrénéenne, lorsque soudain, devant vous, se dresse un ours. Vos muscles vont avoir besoin de beaucoup d'énergie dans les minutes qui viennent pour vous tirer de ce mauvais pas. Mais pour cela, il faut leur apporter de qui se contracter. C'est une réponse nécessaire face à l'urgence et à la nécessité de fuir.
Piste 4 : Lorsque le stress "déborde"
Mais si le stress est une réponse adaptative normale et même bienvenue, il n'en reste pas moins qu'il doit être de courte durée.
Si la situation stressante est trop intense, trop longue, l'organisme ne peut pas faire face de manière efficace ou pertinente.
Un stress chronique peut alors se mettre en place. Ce qui pose problème, dans ce cas, c'est la sécrétion prolongée d'adrénaline ou de cortisol. L'organisme, après une phase d'urgence et une phase d'adaptation, entre dans une phase d'épuisement.
Cela a pour effet, en particulier :
* Des problèmes cognitifs : défaut de concentration, problèmes de mémorisation (alors même que le stress aigu la favorisait)
* Une hypertension artérielle
* Une augmentation du risque de diabète de type 2
* Des risques de dépression...
Bref, de bénéfique qu'il était sur le court terme, le stress est devenu pathologique et peut conduire à des dégradations considérables de l'état de l'organisme.
En d'autres termes, alors qu'il est bénéfique dans l'urgence (le stress est notre ami, il est protecteur), le stress devient un ennemi sur le long terme.
Suggestion de plan
I. Le stress : un ami en cas d'urgence
A. Les besoins du muscle lors de la fuite ou de la lutte
B. Les adaptations physiologiques induites par le stress
II. Le stress devient un ennemi sur le long terme
A. L'organisme est débordé dans ses capacité d'adaptation
B. Les méfaits biologiques et psychologiques du stress chronique