Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.
Le Chant des partisans
Joseph Kessel, Maurice Druon
1943
« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme !
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades,
Ohé ! les tueurs, à la balle ou au couteau, tuez vite !
Ohé ! saboteurs, attention à ton fardeau, dynamite !
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère,
Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves ;
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe,
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain, du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute.
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur la plaine ? »
Quel est le type de ce texte ?
Ce texte est un chant écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon.
Que peut-on dire du rythme de ce chant ?
Le rythme de ce chant est régulier. Le texte propose un rythme binaire, qui imite la marche militaire.
Quelles sont les caractéristiques de ce chant ?
Ce chant a un rythme régulier, des strophes et des répétitions qui donnent allure de refrain, notamment « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? / Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? ».
Le Chant des partisans, appelé aussi Chant de la Libération, est l'hymne de la Résistance française durant l'Occupation par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce texte est conjointement écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon. La musique est initialement composée en 1941 sur un texte russe et est l'œuvre d'Anna Marly.
À qui le narrateur s'adresse-t-il tout au long du texte ?
Tout au long du texte, le narrateur s'adresse à l'ami (vers 1, 40, 41), à l'ouvrier (vers 8), au partisan (vers 7), au paysan (vers 8), au camarade (vers 15), au compagnon (vers 46). Le poète s'adresse à tous ceux qui sont contre la guerre, qui soutiennent combattants et résistants, à tous ceux qui cherchent à repousser l'ennemi.
Qui est désigné par le pronom personnel « nous » dans « C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères » ?
Le pronom personnel « nous » dans « C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères, » désigne Joseph Kessel, Maurice Druon et les autres combattants. Ils sont tous engagés pour défendre et pour libérer la France, pour résister à l'ennemi durant la Seconde Guerre mondiale.
Quel est l'effet produit par la personnification à la fin du chant « Dans la nuit la liberté nous écoute » ?
L'effet produit par la personnification à la fin du chant « Dans la nuit la liberté nous écoute. » est l'espoir en la liberté qui viendra. Les hommes se donnent de la force en croyant fortement à la liberté possible.
Quelle est la figure de style utilisée dans « Le vol noir des corbeaux » ?
La figure de style utilisée dans « Le vol noir des corbeaux » est la métaphore. Les Allemands sont implicitement comparés à des « corbeaux » et à leur « vol noir ». Cette métaphore renvoie donc à l'ennemi, à l'Allemand qui occupe la France durant la Seconde Guerre mondiale.
Quelle est la figure de style utilisée dans « Les cris sourds du pays » ?
La figure de style utilisée dans « Les cris sourds du pays » est la métaphore, une comparaison sans outil de comparaison. Elle renvoie aux souffrances endurées par toutes les victimes déportées et/ou malmenées durant les arrestations, à la volonté de briser les chaînes de l'occupation allemande.
Quelle est la valeur du futur simple de l'indicatif « connaîtra » dans « Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes » ?
La valeur du futur simple de l'indicatif « connaîtra » dans « Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes » est l'avenir car les combattants sont sûrs de parvenir à vaincre l'ennemi.
Quelle est la valeur de l'impératif présent « Tuez » dans « Tuez vite » ?
La valeur de l'impératif présent « Tuez » dans « Tuez vite » est l'ordre. Avec conviction et foi, ce chant donne des ordres aux combattants et aux résistants pour leur donner courage et force dans leur mission.