Dans chacun des cas suivants, quelle figure par atténuation est utilisée ?
Ce n'est pas gagné !
L'énoncé suggère plus que ce que la négation suppose. "Ce n'est pas gagné" laisse entendre avec ironie que "c'est perdu".
Il s'agit d'une litote.
Elle ne se sent pas très bien.
L'énoncé tempère ce qui est dit. C'est une atténuation car la phrase veut dire "elle est malade".
Il s'agit d'un euphémisme.
C'est plutôt pas mal pour un débutant.
L'énoncé suggère plus qu'il ne dit. En effet, l'adverbe "plutôt" et la négation suggèrent qu'en fait "c'est plutôt bon".
Il s'agit d'une litote.
Mon patron m'a remercié.
Il s'agit d'une formule d'atténuation pour signifier le licenciement. L'énoncé tempère l'idée évoquée.
Il s'agit d'un euphémisme.
Las ! Le temps non, mais nous nous en allons
Et tôt serons étendus sous la lame.
(Pierre de Ronsard, "Sonnet à Marie")
- On relève la figure employée à deux reprises : "nous nous en allons" pour signifier la mort et "serons étendus sous la lame" pour désigner la tombe.
- Dans les deux cas, il s'agit d'une atténuation du sens premier.
Il s'agit d'un euphémisme.
Il n'est plus tout jeune.
FIGARO (qui vient de se faire insulter par le comte) :
Voilà les bontés familières dont vous m'avez toujours honoré.
(Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro)
Il a rendu son dernier soupir.
Quand je suis gai, moi, ce n'est pas à moitié.
(Réjean Ducharme, L'Hiver de force)
CYRANO :
Je vais vous donner un petit coup charmant.
(Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)