Dans chacun des cas suivants, quelle figure par construction est utilisée ?
Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera :
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
(Jean Racine, Plaideurs)
La construction syntaxique est perturbée. On le note dans l'effacement du pronom personnel dans "dimanche pleurera".
Il s'agit d'une anacoluthe.
Car ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu.
(Jean de La Bruyère, Les Caractères)
La phrase est construite sur un jeu de parallélisme : la structure syntaxique est reprise mais inversée selon un schéma ABC/CBA.
Il s'agit d'un chiasme.
Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu'il craint.
(Michel de Montaigne, Essais)
La phrase est construite sur un jeu de parallélisme : la structure syntaxique est reprise mais inversée selon un schéma AB/BA.
Il s'agit d'un chiasme.
Tu dis que tu aimes les fleurs et tu leur coupes la queue,
Tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse,
Tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage,
Alors quand tu dis que tu m'aimes, moi j'ai un peu peur.
(Jean Cocteau, "Tu dis que tu aimes les fleurs...")
- Le parallélisme est une figure de style qui consiste en la répétition d'un segment de phrase ou d'une phrase semblablement construit et de même longueur.
- Ici on trouve la répétition de la même construction de phrase trois fois : "Tu que tu aimes" / "et tu".
Il s'agit d'un parallélisme.
Quand l'homme est armé d'un sabre, c'est le sabre qu'il faut entendre et non l'homme.
(Anatole France, Crainquebille)
La phrase est construite sur un jeu de parallélisme : la structure syntaxique est reprise mais inversée selon un schéma AB/BA.
Il s'agit d'un chiasme.
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher
(Charles Baudelaire, "L'Albatros")
Je meurs si je vous perds, mais je meurs si j'attends.
(Jean Racine, Andromaque)
Des trains sifflaient de temps à autre et des chiens hurlaient de temps en temps.
(Raymond Queneau, Le Chiendent)
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
(Victor Hugo, "Booz endormi")
Ton bras est invaincu, mais non pas invincible.
(Pierre Corneille, Le Cid)