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La gouvernance économique mondiale depuis le sommet du G6 de 1975 Etude de documents type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 30/08/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Centres étrangers, 2016, voie S

En analysant les deux documents, dégagez les acteurs de la gouvernance économique mondiale puis montrez que cette gouvernance est remise en cause.

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

-
Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Quand l'OMC a-t-elle été créée ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Quelle institution la Banque de développement des pays du Sud évoquée dans le document 2 est-elle censée concurrencer ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Quels sont les pays membres du groupe des BRICS ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Quels acteurs de la mondialisation sont représentés en dessous de la table dans le document 1 ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Quels sont les deux éléments contextuels auxquels le document 1 fait référence ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

Qu'est-ce que le G7 ?

Document 1

Caricature du dessinateur de presse Plantu parue en 2002

Journal Le Monde, 27 janvier 2002, www.lemonde.fr, site consulté le 05/09/2015

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Document 2

Les BRICS ont lancé leur banque de développement

Marie Charrel, journal Le Monde, 16 juillet 2014, www.lemonde.fr, site consulté le 20/09/2015

Cette fois, ça y est. Réunis pour leur sixième sommet annuel à Fortaleza, au Brésil, les cinq grands pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (les "BRICS"), ont signé, mardi 15 juillet, un accord actant la création d'une banque de développement et d'une réserve de change commune. "C'est une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale", s'est félicitée la présidente brésilienne, Dilma Roussef […]. La banque de développement, qui sera basée à Shanghai, aura pour objectif de financer de grands projets d'infrastructures dans les pays concernés et, à terme, dans d'autres émergents. […] Surtout, elle n'assortira pas ses prêts de conditionnalités contraignantes. "En cela, elle différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide", a expliqué Anton Silouanov, le ministre des Finances russe. Une option qui pourrait séduire nombre de pays émergents qui, comme l'Argentine, estiment que les conditionnalités du FMI ont causé de sérieux dommages à leurs économies […].

À l'heure où le monde vit au rythme de la mondialisation économique et financière, la question de la gouvernance s'impose à tous comme un thème de réflexion majeur. Le terme "gouvernance", apparu dans les années 1980, se distingue du mot "gouvernement" puisqu'il ne s'agit pas de constituer une sorte de directoire mondial qui dicterait ses règles aux autres, mais de réunir les différents acteurs de la mondialisation afin de définir un modus vivendi et de coordonner un certain nombre d'actions ; il s'agit de réguler la mondialisation et d'éviter, autant que faire se peut, que la loi du plus fort ne l'emporte. Dans une certaine mesure, il s'agit de prendre en compte l'élargissement des horizons et des champs d'action et d'encadrer les pratiques pour le bien de tous. Elle acte surtout l'interdépendance des territoires du fait de la mondialisation.

Cette gouvernance mondiale est encore balbutiante, quoique certaines institutions et plates-formes de dialogues et d'échanges aient progressivement été mises en place depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que le monde a perdu son caractère bipolaire et que l'hyperpuissance américaine a perdu du lustre qui l'autorisait à régenter le monde de l'après-guerre froide, les principes de la gouvernance mondiale sont aujourd'hui remis en cause par certains acteurs de la mondialisation, que ce soient les pays du Sud ou certains secteurs de la société civile.

Les documents soumis à notre étude permettent précisément d'interroger cette notion de gouvernance mondiale à l'heure de l'émergence du Sud. Après les avoir présentés dans leur contexte, on s'attachera dans un deuxième temps à identifier les principaux acteurs de la gouvernance avant d'envisager la remise en cause de celle-ci.

I

La gouvernance mondiale : des acteurs

La gouvernance mondiale s'incarne dans des hommes et des institutions dont certains sont représentés ou cités dans les documents.

Le premier document est une caricature de Plantu parue dans le quotidien Le Monde en janvier 2002 à l'occasion de la réunion à Davos, en Suisse, du Forum économique mondial créé en 1971. On peut y voir, en haut et en grand, des hommes et des femmes réunis autour d'une table ; ils représentent le monde des affaires comme en témoignent le cigare, les boucles d'oreilles et les costumes-cravates des intervenants. En cela, Plantu use des clichés traditionnels qui permettent une identification immédiate et facilite la transmission du message. Ils s'expriment visiblement en anglais, un "Wall Street English" si l'on en juge par la bulle principale présentant la bannière étoilée revue et corrigée en bannière "dollarisée". En dessous, une réunion parallèle, presque clandestine, se tient : elle rassemble des hommes et des femmes visiblement issus de la société civile du monde entier si l'on en croit les costumes et les faciès. La pluralité des langues est de mise : on y parle aussi bien français que portugais ou arabe. Cette réunion se déroule à l'occasion du Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre au Brésil organisé depuis 2001 par des acteurs de la société civile.

Le deuxième document est extrait d'un article de presse paru dans Le Monde en juillet 2014, à l'occasion de la création de la Banque de développement à l'initiative des pays qui forment le groupe des BRICS, c'est-à-dire du groupe des principaux pays émergents composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud. L'émergence des pays du Sud s'est accentuée au cours des années 1990 - 2000, et les porte-drapeaux de ces pays entendent s'émanciper de la tutelle du Nord en créant leur propre banque d'investissement. La journaliste présente les enjeux et les principes de cette nouvelle institution internationale.

La mondialisation est avant tout une mondialisation économique et financière ; en conséquence, les acteurs économiques et financiers s'imposent comme des éléments incontournables de la gouvernance mondiale. Les documents en témoignent. La caricature de Plantu nous présente le sérail des hommes d'affaires réuni à Davos à l'occasion de la réunion annuelle du Forum économique mondial. Ce rassemblement est un événement important qui permet aux milieux d'affaires mondiaux de prendre le pouls de l'économie mondiale, d'écouter – et d'influencer parfois – les décideurs politiques qui sont nombreux à être invités et à venir. Les participants à ce forum sont donc indéniablement des acteurs de premier plan de la gouvernance mondiale ; ils représentent la puissance et le poids colossal des Firmes multinationales (FMN) dont les choix stratégiques (les Investissements directs à l'étranger notamment) influent sur le cours de la mondialisation et, en conséquence, sur le quotidien de centaines de millions de personnes.

L'article de Marie Charrel, lui, évoque un autre aspect de la gouvernance économique et financière mondiale. En effet, les BRICS ont créé, en 2014, leur propre banque de développement afin d'avoir le contrôle des prêts consentis aux pays membres de cette banque pour assurer le financement des investissements jugés nécessaires à leur développement. C'est donc, une fois encore, une institution financière liée à l'économie qui est mise en avant. L'article mentionne par ailleurs le Fonds monétaire international (FMI), qui, avec la Banque mondiale (BM), a été l'une des premières grandes institutions créées dans le but explicite d'assurer une gouvernance mondiale : c'était au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, lors de la conférence de Bretton Woods qui marqua la toute-puissance économique des États-Unis. On pourrait aussi citer ici le GATT (General agreement on tariffs and trade) devenu l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994 qui est lui aussi une institution héritée de Bretton Woods et qui vise à organiser les échanges marchands en favorisant une concurrence libre et non faussée et un abaissement généralisé des droits de douane.

Enfin, les institutions monétaires peuvent à bien des égards être considérées comme des acteurs de la mondialisation. L'évocation du dollar dans le premier document permet de rappeler que la monnaie américaine reste la monnaie internationale de référence, et ce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré la désintégration du Système monétaire international de Bretton Woods en 1971. Les décisions de la Réserve fédérale sont scrutées par le monde entier tant le dollar reste incontournable pour les échanges commerciaux mondiaux.

Ces deux documents permettent donc d'identifier un certain nombre d'acteurs de la gouvernance mondiale : les États qui, individuellement ou en groupe, agissent sur le cours des choses ; les institutions internationales qui, avec l'accord des États, participent à fixer les règles du jeu mondial ; les Firmes multinationales (FMN) qui, par leurs actions, influent sur les équilibres géo-économiques mondiaux et n'hésitent pas à user de leur influence sur les acteurs institutionnels ; enfin, la société civile qui s'organise pour faire entendre sa voix qui peut s'avérer quelque peu dissonante.

La gouvernance mondiale telle qu'elle existe est en effet sujette à critique et fait l'objet d'une remise en cause parfois véhémente.

II

Une gouvernance mondiale remise en cause

Les deux documents laissent entendre que la gouvernance économique mondiale laisse certains insatisfaits. Ainsi, le document 1 souligne que les "grands de ce monde", les dirigeants des FMN et les chefs d'État des pays riches et développés du Nord se soucient peu de l'opinion de la société civile et des aspirations des pays du Sud. Un seul participant au Forum de Davos semble tendre une oreille inquiète ou étonnée aux palabres du Forum social. Très clairement, c'est le primat de l'économique sur le social et la culture qui est dénoncé ici. Pour ses contempteurs, la mondialisation telle qu'elle fonctionne ne profite qu'aux plus aisés et ne repose que sur l'appât du gain qui tendrait à favoriser une sorte de dumping social généralisé qui rognerait à terme les droits sociaux des individus. En d'autres termes, la mondialisation contemporaine ne serait qu'un système d'exploitation et de mise en concurrence organisé et structuré aux dépens des classes moyennes et "laborieuses" de tous les pays. Ces altermondialistes se sont fait entendre pour la première fois lors de l'Assemblée générale de l'OMC de Seattle en 1999 et ont depuis lors manifesté le désir d'opposer une parole contestataire à l'idéologie libérale des bénéficiaires de la mondialisation. C'est dans ce contexte que le Forum social de Porto Alegre a été créé en 2001 et que des manifestations, parfois violentes et violemment réprimées, ont pu être organisées, comme à Gênes en 2008 à l'occasion du G8 qui rassemble les huit plus grandes puissances industrialisées du monde.

Le deuxième document pointe lui aussi les critiques adressées à la manière dont la mondialisation est pilotée. Pour les pays du Sud en voie d'affirmation, le fonctionnement des grandes institutions mondiales ne reflète pas les équilibres géo-économiques mondiaux du début du XXIe siècle, mais ceux des Trente Glorieuses. En effet, si les BRICS ont décidé de créer leur propre Banque de développement, c'est afin de contourner la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international dans lesquels ces pays ne se retrouvent pas assez et qui ne tolèrent plus que les pays du Nord leur imposent leurs conditions. "En cela, [cette banque] différerait du FMI, qui exige des réformes structurelles et une ingérence politique intolérable en échange de son aide" plaide le représentant russe qui ne dissimule donc pas l'objectif de l'initiative des BRICS. "C'est [donc] une contribution importante pour la reconfiguration de la gouvernance économique mondiale" selon les propres mots de l'hôte de la réunion, la Brésilienne Dilma Roussef citée par la journaliste. Les conditions imposées en échange de toute aide sont la baisse drastique des dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires et en privatisant les services publics.

Le FMI, la BM, l'OMC ou, sur un autre plan, l'ONU, offrent en effet un poids disproportionné à des pays dont le poids n'a cessé de décliner au cours des décennies écoulées : alors que le poids économique des pays du Nord n'a cessé de diminuer relativement sous l'effet de l'émergence des pays du Sud comme les BRICS, leur influence dans la prise de décision des grandes institutions internationales est resté inchangé ou presque. Ainsi, le FMI ou la BM sont traditionnellement dirigés, respectivement, par des Européens et des Américains selon un accord datant de Bretton Woods. La réforme des droits de vote, et donc du poids des pays, est par ailleurs toujours en cours… On pourrait aussi citer l'ONU où la France et la Grande-Bretagne ont un poids démesuré grâce à leur présence en tant que membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU alors même que le Brésil ou l'Inde n'y siègent pas malgré leur poids démographique et économique. Quant au G7, il fut transformé en G8 avant que le G20 ne s'impose progressivement comme un instrument de gouvernance à l'occasion de la crise financière de 2008.

Il est donc certain que la gouvernance mondiale est essentiellement une gouvernance économique et qu'elle mobilise un nombre limité d'acteurs ; son mode de fonctionnement reflète à bien des égards une hiérarchie géo-économique en voie d'être dépassée et privilégie les aspects économiques et financiers.

Depuis quelques années cependant, un mouvement altermondialiste – quand il n'est pas antimondialiste – s'est structuré afin de contester cette gouvernance et de laisser entendre qu'"un autre monde est possible."

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