Une libéralisation défavorable aux plus pauvres
François Houtart, "L'échec des politiques d'ajustement structurel de la Banque mondiale", cetri.be
2002
La privatisation des services publics, l'imposition d'un paiement pour les soins de santé et pour l'éducation et la diminution des budgets sociaux, ont considérablement réduit l'accès des pauvres aux services collectifs. L'augmentation du minerval1 scolaire a fait monter le taux d'abstention et le rehaussement des coûts des soins médicaux a écarté un grand nombre de pauvres de leur usage. Il résulta aussi de ces politiques une détérioration des infrastructures, particulièrement dans les régions rurales. La formation et les salaires du personnel de ces secteurs ont été sérieusement affectés. Par ailleurs, c'est souvent le capital étranger qui s'est investi dans le rachat de certains services publics, accroissant le phénomène de dépendance. En Hongrie, la proportion fut de 40 %.
On signale au Salvador une augmentation des tarifs de l'électricité, suite à la privatisation du secteur : ceux qui consommaient peu, surtout les pauvres, virent leur facture augmenter de 47 %, tandis que les autres subissaient un accroissement de 24 %.
1 Minerval : frais de scolarité payés par les élèves de certaines écoles
Extrait du plaidoyer contre la Banque mondiale
Éric Toussaint, Banque mondiale, le coup d'État permanent
2006
11. En matière d'environnement, elle poursuit le développement d'une politique productiviste désastreuse pour les peuples et néfaste pour la nature.
18. Elle a renforcé les grandes entreprises privées et affaibli à la fois les pouvoirs publics et les petits producteurs. Elle a aggravé l'exploitation des salariés et les a précarisés davantage. Elle a fait de même avec les petits producteurs.
21. La libéralisation des échanges commerciaux a renforcé les forts et écarté les faibles. La plupart des petits et moyens producteurs des pays en développement ne sont pas en mesure de résister à la concurrence des plus grands, qu'ils soient du Nord ou du Sud.
Classer les éléments permettant de présenter les deux documents.
Ce document est un extrait de l'article "L'échec des politiques d'ajustement structurel de la Banque mondiale" du cetri.be.
Ce texte a été écrit par François Houtart.
Il date de 2002.
Ce document est un extrait du livre Banque mondiale, le coup d'État permanent.
Ce texte a été écrit par Éric Toussaint.
Il date de 2006.
Document 1
Document 2
Le document 1 est un extrait d'un article intitulé "L'échec des politiques d'ajustement structurel de la Banque mondiale" publié par le Cetri et écrit par François Houtard en 2002.
Le deuxième document est aussi écrit par un altermondialiste, Éric Toussaint. Cet extrait est tiré de son livre Banque mondiale, le coup d'État permanent, paru en 2006.
À l'aide du document 1, sélectionner les éléments permettant de caractériser la gouvernance mondiale actuelle.
La gouvernance mondiale est inspiré par les principes du libéralisme économique. Ainsi, elle prône la baisse des aides sociales et la privatisation des services publics.
Le document 1 donne deux catégories de populations touchées négativement par la libéralisation de l'économie. Relier chacun de ces catégories avec les causes les facteurs qui expliquent la détérioration de leurs conditions.
Les pauvres
Les populations rurales
"La privatisation des services publics, l'imposition d'un paiement pour les soins de santé et pour l'éducation et la diminution des budgets sociaux"
"Une détérioration des infrastructures"
Le document 1 donne deux catégories de la population touchées par les mesures libérales prônées par les institutions économiques mondiales. Les pauvres sont en effet confrontés à "la privatisation des services publics, l'imposition d'un paiement pour les soins de santé et pour l'éducation et la diminution des budgets sociaux". En effet, le paiement requis pour accéder à ces services de base les en a en partie exclus.
Enfin, les zones rurales sont les premières à subir "une détérioration des infrastructures" causés par la privatisations des services publics.
Le document 2 critique les effets sociaux et environnementaux de la gouvernance économique actuelle. Relier ces effets à leurs facteurs explicatifs.
Des effets néfastes pour l'environnement
Renforcer les inégalités sociales.
S'expliquent par la "politique productiviste"
"La plupart des petits et moyens producteurs des pays en développement ne sont pas en mesure de résister à la concurrence des plus grands".
Selon l'auteur du document 2, la gouvernance économique actuelle, prônée par la Banque mondiale, a eu des effets néfastes sur l'environnement. Ces effets s'expliquent par la "politique productiviste". En effet, la logique de mise en concurrence pousserait à une production toujours plus importante.
Enfin la gouvernance économique mondiale renforce les inégalités sociales car "la plupart des petits et moyens producteurs des pays en développement ne sont pas en mesure de résister à la concurrence des plus grands".