Décrire le mode de vie paysan au Moyen Age Exercice fondamental

La vie au village caractérise le mode de vie paysan au Moyen Âge. Le village vit au rythme des travaux des champs. Le nombre de terres possédées permet de développer une élite au sein de la communauté : les laboureurs, qui ont plusieurs exploitations. À l'inverse, les villageois sans terres sont au bas de l'échelle sociale : ne pouvant vivre de l'exploitation, ils doivent louer leurs bras comme manouvriers ou comme travailleurs agricoles. Néanmoins, toute la communauté se retrouve autour des certains travaux. Un calendrier commun est mis en place pour gérer l'assolement des terres, et tous les villageois travaillent ensemble pour les moissons ou les vendanges. Enfin, les redevances réclamées par le seigneur le sont à titre collectif : le village doit s'acquitter d'une certaine somme, qui doit ensuite être répartie entre chaque famille.

Le village vit également au rythme de l'église et des fêtes religieuses. La promiscuité constante et le partage des travaux créent un sentiment d'appartenance à une même communauté, et permettent de développer des solidarités entre les villageois. Ces dernières sont renforcées par la mutation des familles. Les foyers, auparavant élargis, se recentrent de plus en plus autour de la famille nucléaire (parents et enfants). La cérémonie du mariage devient un sacrement à partir du XIe siècle et se développe de plus en plus. Ainsi, le choix des témoins, puis des parrains des enfants dans le voisinage permet de renforcer ces liens de solidarité.

Ce sentiment d'appartenance à une même communauté entraîne un désir d'autonomisation des villages. À partir du XIIe siècle, des villages obtiennent peu à peu des chartes de franchise qui diminuent le pouvoir du seigneur sur la communauté, et permettent la création d'institutions judiciaires et de régulation. Ces dernières se développent aux XIIe et XIIIe siècles. Les assemblées de villages réunissent ainsi théoriquement les chefs de toutes les familles, mais sont en réalité dominées par les notables du village qui imposent leur autorité.