Expliquer la réforme protestante Exercice fondamental

Vers la fin du Moyen Âge, les chrétiens redoutent le Jugement dernier et craignent pour leur Salut. De nombreux fléaux comme la guerre de Cent Ans, les famines et la peste sont perçus comme des punitions de Dieu pour châtier les hommes. Pour assurer le Salut de leur âme, de nombreux chrétiens n'hésitent pas à effectuer des pèlerinages et achètent à l'Église des indulgences (rémissions des péchés).

Au début du XVIe siècle, le moine allemand Luther s'insurge contre ces pratiques et publie les "95 thèses" contre les indulgences. Excommunié en 1521, il rompt avec l'Église catholique et fonde l'Église protestante. Pour Luther, seule la foi et la lecture de la Bible peuvent assurer le Salut. Il remet en cause l'autorité du pape et condamne le culte des saints. Il ne conserve que deux sacrements : le baptême et la communion. Il fait traduire la Bible en allemand pour la rendre plus accessible.

Peu à peu, les idées protestantes se propagent. En conflit avec le Pape, le roi Henri VIII d'Angleterre fonde une autre Église réformée : l'Église anglicane. Jean Calvin, protestant français réfugié à Genève, crée une nouvelle Église protestante. Finalement, la moitié de l'Europe rejoint la réforme protestante. Les Européens sont divisés, ce qui provoque des guerres.
L'empereur du Saint Empire romain germanique, Charles Quint, affronte les princes allemands convertis au protestantisme. Cette guerre s'achève par la liberté religieuse accordée aux sujets des princes allemands ayant choisi le protestantisme. En France, la Sainte-Ligue, composée de nobles catholiques, affronte à de nombreuses reprises les protestants lors de batailles rangées. De nombreux protestants sont massacrés lors des noces d'Henri de Navarre, qui est protestant, avec une princesse catholique. En août 1572, la nuit de la Saint-Barthélémy provoque la mort de nombreux protestants.